Conférence de presse du ministère des Affaires étrangères de Chine

2004-02-04 00:00

Dans l'après-midi du 3 février, Mme Zhang Qiyue, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a tenu la conférence de presse régulière.

Zhang Qiyue : Mesdames et Messieurs, bon après-midi.

D'abord, je suis autorisée à vous annoncer que le deuxième round de la réunion à six aura lieu à Beijing à partir du 25 février. Cette date a été fixée à la suite des concertations avec toutes les parties concernées. Actuellement, la partie chinoise est en train de mener des consultation avec les autres parties au sujet du bon déroulement de la réunion.

Depuis un certain temps, pour maintenir le processus démarré de la négociation pacifique et la poussée d'une résolution pacifique, la partie chinoise a entrepris de multiples contacts et d'intenses consultations, ce qui a progressivement élargi les points communs. Pour le moment, toutes les parties considèrent que l'organisation du deuxième round de la réunion sont créées.

Espérons que toutes les parties, dans l'esprit du respect mutuel et de concertation sur le pied d'égalité, montrentau maximum les sincérité et souplesse de coopération afin d'assurer des progrès effectifs au deuxième round de la réunion.

Par ailleurs, je vous communique deux informations sur des visites en Chine :

Sur l'invitation du premier ministre Wen Jiabao, le premier ministre de l'Etat indépendant de Papouasie- Nouvelle-Guinée M. Somare va effectuer une visite officielle en Chine du 9 février au 12 février.

Sur l'invitation du ministre des Affaires étrangères Li Zhaoxing, le ministre vanuatu des Affaires étrangères M. Carcasses va faire une visite officielle en Chine du 9 au 14 février.

Je suis prête maintenant à répondre à vos questions.

Q : Quels progrès escompte–elle la partie chinoise pour le deuxième round de la réunion à six ? Est-ce qu'on va organiser le troisième ou quatrième round après le prochain round? Est-ce qu'elle espère régler le problème nucléaire coréen au cours du prochain round ?

R : Je viens d'annoncer la date du deuxième round de la réunion, qui a été déterminée à la suite des consultations serrées menées par la partie chinoise avec les autres parties. C'est un pas très important vers une solution pacifique par le dialogue au problème nucléaire coréen. Nous trouvons que pourvue que toutes les parties maintiennent la sincérité de négociation pacifique, le respect mutuel et la consultation sur le pied d'égalité, elles pourraient créer de bonnes conditions en vue d'avancer un règlement du problème. La réunion à six doit-elle devenir un mécanisme ? Notre objectif est de garder et de pousser le processus débouchant sur une solution pacifique par le dialogue et nous voulons y consacrer nos efforts. Bien sûr, le problème nucléaire coréen est si compliqué qu'il ne peut être résolu par deux ou trois sessions. Le point de départ essentiel de la partie chinoise consiste dans la sauvegarde de la paix et de la stabilité en péninsule coréenne et dans la réalisation de la non- nucléarisation en péninsule. La partie chinoise continuera à œuvrer à cet objectif et forme son espoir dans d'effectifs résultats qui seront obtenus lors de la prochaine réunion.

Q : A ce que j'ai appris, l'idée initiale du gouvernement chinois était de bien préparer un document conjoint avant même le deuxième round de la réunion à six. Est-ce que maintenant la partie chinoise a changé ses pensées initiales pour approuver la tenue de la réunion sans aucune condition préalable? D'autre parties ont-elles établi des conditions préalables ?

R : Si j'ai annoncé tout à l'heure la date du deuxième round de la réunion à six au sujet du problème nucléaire coréen, cela veut dire que toutes les parties participant à la réunion sont arrivées à un accord : le deuxième round débutera à partir du 25 février. Donc, votre question, selon laquelle on a posé des conditions à l'organisation de la réunion, n'existe plus. Est-ce qu'on pourrait convenir, durant la réunion, à d'éventuels documents, sous des formes différents, je vous avais présenté des réflexions chinoises. Au sujet du deuxième round de la réunion à six, toutes les parties ont entrepris de nombreux contacts, espérant toutes noter tous les points communs essentiels déjà trouvés dans un document conjoint. De certains progrès ont été marqués au cours des consultations intéressées passées. Mais un résultat en écrit ou non dépend finalement des consultations plus poussées à mener ultérieurement.

Q : La Corée du Nord n'a pas mis en public le lieu du deuxième round de la réunion à six. La réunion se tiendra-elle à Beijing ? Combien de jours pour la réunion ? Les délégués des parties seront les mêmes du précédent round ?

R : J'ai annoncé tout à l'heure Beijing comme le lieu de la réunion. Si j'ai évoqué la date du commencement de la réunion, et pas la date de sa fin, c'est parce que la durée de la réunion n'a pas encore déterminée et qu'elle reste à arrangée par toutes les parties à travers des consultations. Quant à la composition de la délégation chinoise, elle sera pour l'essentiel la même que la précédente.

Q : Puis-je concevoir que la durée de la réunion aurait plusieurs jours, et non une dizaine de jours ?

R : La durée précise reste un sujet à consulter par toutes les parties. Je l'annoncerai dès qu'elle aura été déterminée.

Q : Vous avez dit que la composition de la délégation chinoise sera pour l'essentiel la même que la précédente. Pourquoi « pour l'essentiel » ? Y aura-t-il des changements ? De quel niveau seront-elles les autres délégations?

R : Ce que j'ai dit tout à l'heure que la composition de la délégation chinoise sera pour l'essentiel la même que la précédente, signifie qu'il n'y a pas de changement pour les principaux membres de la délégation chinoise. Je ne peux pas présenter la composition des autres délégations participant à la réunion à leurs places. Le niveau des autres délégations sera pareil au précédent.

Q : Quel a été le niveau de la délégation chinoise et celui des autres délégations ? Pourriez-vous donner plus d'explications ?

R : La réunion à trois tenue à Beijing était du niveau de directeur général.Pour le premier round de la réunion à six de Beijing, toutes les parties ont décidé d'élever le niveau des délégations. La délégation chinoise a été dirigée par le vice-ministre Wang Yi.

Q : Entant qu'intermédiaire, la partie chinoise était–elle au courant des compromis qu'avaient faits toutes les parties dont les parties nord-coréenne et américaine afin de réaliser le deuxième round de la réunion ?

R : Toutes les parties ont attachée une attention particulière à ce round et ont dépensé de grands efforts.

Q : La partie chinoise accepte-t-elle la proposition du dialogue entre les deux rives, proposition avancée par le Taïwanais Chen Shui-bian ?

R : C'est une question concernant les relations entre les deux rives. Je vous propose de vous renseigner auprès du bureau des Affaires de Taïwan, relevant du Conseil des Affaires d'Etat.

Q : D'après un article publié dans le Websit du « Times », de l'Angleterre, on aurait relevé de nombreux morts, suite de la grippe aviaire en Chine continentale. Pourriez-vous confirmer cette nouvelle ? Quelle est la réaction chinoise envers les critiques cachant la situation épidémique et non transparentes ?

R : J'ai aussi appris cette information. Après des renseignements recueillis auprès des ministères de l'Agriculture et de laSanté,je peux vous dire clairement qu'actuellement, à l'intérieur de la Chine, personne n'est contaminée par la grippe aviaire et donc, l'article en question est dénué de tout fondement. La vérification répétée des faits est une règle essentielle déontologique des journalistes. Pour le moment, la Chine tout entière est mobilisée pour combattre la grippe aviaire. Ce n'est pas uniquement un problème face àla Chine, mais aussi un nouveau problème à affronter par toute l'humanité et à résoudre par la coopération internationales intensifiées. Je souhaite que les journalistes puissent examiner ce problème avec une habitude scientifique, faire des reportages d'une façon complète et objective sur la prévention et le traitement de la grippe aviaire en Chine et avancer des propositions et conseils en vue de la résoudre le plus tôt possible, et non au contraire, fabriquer des articles irresponsables inventant des histoires et propageant les rumeurs.

Q : La grippe aviaire s'est propagée rapidement en Chine pendant une semaine. L'organisation mondiale de Santé (OMS) prétend depuis toujours qu'elle n'est pas informée où il y a des cas de la grippe aviaire en Chine et où il y en aura et qu'elle est préoccupée par la ramification rapide de la grippe aviaire en Chine et dans d'autres pays asiatiques. Le « Quotidien du Peuple » de la semaine passée a repris les paroles du premier ministre Wen Jiabao disant que la grippe aviaire en Chine avait été maîtrisée et le même quotidien aujourd'hui rapporte que le premierministre Wen considère la grippe comme une tâche dure. Pourquoi cevirage ?

R : La grippe aviaire qui a explosé cette fois-ci relève d'une grippe des oiseaux de haute contamination. Son apparition progressive en Chine est un processus. Vous venez d'évoquer le commentaire d'un fonctionnaire de l'OMS. Jeveux aussi vous présenter ici le commentaire fait le 2 février par M. Stele, en charge de la grippe du monde entier. Il a dit que, malgré l'apparition de la grippe aviaire dans certains pays, on ne constate pasactuellement une grande épidémie de la grippe aviaire, que les cas contaminés humains signalés sont très rares et qu'on ne signle pas encore les traces d'une explosion de la grippe aviaire. Pour le moment, la situation reste maîtrisée. Avec une rigoureuse prévention, on pourra barrer la route à la dissémination dans les êtres humains.

Après l'apparition de la grippe des oiseaux dans certaines régions chinoise, le gouvernement chinois et ses départements,les autorités régionales y ont prêté une haute attention en la considérant comme un défi important qui se rapporte à la vie et à la santé du peuple et au développement économique chinois. Le président Hu Jintao, le premier ministre Wen Jiabao ont donné leurs directives à plusieurs reprises. Le premier ministre Wen Jiabao s'est rendu en mission d'inspection dans des villages des régions épidémiques dans les provinces du Hubei et du Anhui. Les divers départements et les localités ont pris, dans un sens de responsabilitéenvers le peuple, de multiples mesures pour lutter, avec tous leurs moyens possibles, contre la grippe aviaire.

Q : Des activités d'immunité se mènent dans des régions chinoises. Mais la Chine n'a pas encore fourni à l'OMS les détails sur les vaccins etdes mesures d'immunité forcées, demandés par l'OMS depuis deux semaines.Pourquoi le ministère chinois de l'Agriculture n'a pas communiqué des informations intéressées ?

R : Votre question est très professionnelle et je n'ai pas de renseignement concret à vous présenter. Mais à ma connaissance, tout après l'apparition de la grippe aviaire en Chine, le ministère de l'Agriculture, le ministère de la Santé et d'autres départements concernés ont entrepris d'étroites coopérations avec l'OMS, la FAO et d'autres organisations internationales et ont des contacts avec elles presque chaque jour. L'OMS a envoyé en suite en Chine des experts étrangers de la grippe aviaire. Les délégués chinois ont participé à une conférence intéressée tenue à Bangkok. Les canaux de coopération entre la Chine et la communauté internationale sont satisfaisants.

Q : Durant son voyage en Chine la semaine dernière, le secrétaire d'Etat américain adjoint Armitage a dit que les Etats-Unis doutent la motivation de Chen Shui-bian qui va organiser le « référendum » et qu'ils examinent encore ce « référendum » qui aura lieu le 20 mars prochain. Quel est votre commentaire sur les récentes déclarations américaines ?

R : Les divers médias ont amplement relaté les déclarations faites par le secrétaire d'Etat américain adjoint Armitage sur la question de Taïwan pendant sa visite en Chine. Il a organisé une causerie avec des médias lors de son séjour à Beijing et y a réaffirmé la position américaine sur la question de Taïwan. Il a dit que les Etats-Unis s'en tiennent à la politique d'une seule Chine, qu'ils respectent les trois communiqués conjoints sino-américains et qu'ils s'opposent à toute « indépendance de Taîwan » et à toute parole ou tout acte visant à changer le statut actuel de Taïwan.

Q : Quelle est votre évaluation sur les résultats obtenus à la conférence ministérielle des Affaires étrangères du Forum de l'Asie d'Est – l'Amérique latine, conférence qui vient de terminer ses travaux ?

R : La deuxième conférence ministérielle des Affaires étrangères du Forum de Coopération entre l'Asie d'Est et l'Amérique latine s'est déroulée à Manille, capitale des Philippines les 30-31 janvier dernier. Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères a assisté à la conférence en tête d'une délégation chinoise. Le point fort de cette conférence a été l'échange des points de vue sur les coopérations politique et économique entre les deux régions. La conférence a adopté le « plan d'action de Manille » ayant pour but de renforcer la coopération entre les deux régions. Les pays participants ont proposé de multiples projetsde coopération dans les domaines économique, commercial et scientifique et dans les ressources humaines. La conférence a approuvé l'adhésion de Nicaragua et de Guatemala comme deux nouveaux membres.

La partie chinoise considère que la conférence est active et pragmatique, qu'elle a marqué des résultats tangibles et que cela démontre ainsi pleinementla sympathie et la confiance témoignées par tous les pays membres de promouvoir la coopération entre les deux régions et renforcer le rôle du Forum.La Chine attache une grande importance au rôle joué par le Forum de Coopération entre l'Asie d'Est et l'Amérique latine. Le vice-ministre Wang Yi a avancé les quatre propositions sur le futur développement du Forum : s'en tenir aux objectifs et principes définis du Forum ; promouvoir les développement et prospérité communs ; exploiter à fond la potentialité de la coopération ; approfondir des coopérations pragmatiques ;rechercher les intérêts communs les plus larges. La partie chinoise a avancé le projet d'organiser une fois plus par la Chine « le voyage du groupe des diplomates de haut rang de l'Amérique latine » et d'autres projets d'échange et de coopération.

La Chine continuera comme toujours à élargir et approfondir ses coopérations avec tous les pays membres et à se consacrer au développement saint du Forum.

Q : Qui sera le délégué nord-coréen le plus haut rang qui participera au deuxième round de la réunion à six ? Qu'attend la partie chinoise du deuxième round ?

R : Je vous propose de vous renseigner auprès de la partie nord-coréenne pour savoir qui sera le délégué de haut rang à assister au deuxième round. Concernant l'attente de la partie chinoise du deuxième round, je peux dire que ce round est très important pour la continuation du processus de la paix. Nous espérons que toutes les parties peuvent prouver pleinement leurs sincérité et souplesse et assurer un règlement des problèmes concernés à travers des consultations sur le pied d'égalité.

Q : Le père nucléaire pakistanais a reconnu qu'il avait divulgué les secrets nucléaires à la Coréen du Nord, à l'Iran et la Libye. La Chine en est préoccupée ?

R : La partie chinoise a pris note des informations intéressées. Nous avons la confiance que le Pakistan peut bien traiter ce problème.

Q : Le premier détachement de la force terrestre auto-défense japonaise se rendra aujourd'hui en Iraq. Cet envoi des soldats en Iraq constitue la première opérationformelle des forces japonaise sur le territoire d'un autre pays en guerre et les soldats japonais sont autorisés d'avoir le droit de l'auto-défense armée. Quel en est le commentaire chinois ?

R : Nous somme préoccupé par l'envoi des soldats japonais en Iraq.

Au vue des expériences historiques vécues connues par tout le monde, le mouvement militaire japonais est un problème extrêmement sensible aux peuples des pays proches voisins asiatiques. Tout une série des mesures frappantes prise par le Japon ces dernières années a suscité une préoccupation sérieuse à l'intérieur du Japon et parmi ses pays voisinssur l'orientation de la politique militaire japonaise. L'envoi des soldats en Iraq est un pas d'importance majeure fait par le Japon, ce qui suscite inévitablement davantage les soucis et préoccupations des gens.

Entant qu'un pays voisin du Japon, la Chine espère que le Japon peut bien tirer des leçons historiques, agir avec prudence dans le domaine de la sécurité militaire et continuerà rester sur la voie du développement pacifique, ce qui correspond aux intérêts fondamentaux du Japon et est utile au maintien de la paix et de la stabilité dans la région.

Q : Chen Shi-bian a proposé aujourd'hui l'établissement d'une zone démilitarisée entre les deux côtes. Dans le cadre des relations internationales, la partie chinoise accepte-elle d'établir une zone non-militaire sur son territoire ?

R : Je crois que votre question est relative aux relations entre les deux côtes et je vous conseille de vous renseigner auprès du bureau des Affaires taïwanaises relevant du Conseil des Affaires d'Etat.

Si vous n'avez pas d'autres question, je vous remercie.

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