Déclaration du porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Qin Gang au sujet des propos du Premier Ministre japonais Yoshihiko Noda sur les Diaoyu Dao lors d'une conférence de presse en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies

2012-09-27 10:28

Q : Le 26 septembre, le Premier Ministre japonais Yoshihiko Noda a déclaré lors d'une conférence de presse après son intervention à l'Assemblée générale de l'ONU qu'au regarde de l'histoire comme du droit international, les Diaoyu Dao faisaient partie intégrante du territoire japonais et qu'il n'y avait pas de problème territorial en soi. Selon lui, le Japon ne fera jamais de compromis qui représenterait un recul par rapport à cette position. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

R : Nous exprimons notre vif mécontentement et notre ferme opposition vis-à-vis de l'obstination du dirigeant japonais à persister dans sa position erronée sur la question des Diaoyu Dao.

Les Diaoyu Dao font partie intégrante du territoire chinois depuis l'antiquité. La Chine en possède des preuves historiques et juridiques incontestables. En 1895, le Japon a profité de la Première Guerre sino-japonaise pour s'emparer illégalement de Diaoyu Dao et de ses îlots affiliés et forcer le gouvernement des Qing à signer un traité inégal lui cédant « l'île Formose (Taiwan) tout entière et toutes ses îles affiliées ». Après la Seconde Guerre mondiale, conformément aux actes juridiques internationaux comme la Déclaration du Caire et la Déclaration de Potsdam, la Chine a récupéré ses territoires occupés par le Japon y compris Taiwan. Dès lors, Diaoyu Dao et ses îlots affiliés ont ainsi été restitués à la Chine au regard du droit international. La Déclaration du Caire et la Déclaration de Potsdam, acquis majeurs de la guerre mondiale contre le fascisme et actes fondateurs de l'ordre international d'après-guerre, ont été acceptés et reconnus noir sur blanc dans l'Acte de reddition du Japon. Quant aux tractations bilatérales américano-nippon concernant les îles Diaoyu Dao, le gouvernement chinois, dès le début, s'y est fermement opposé et a refusé de les reconnaître. Le peuple chinois qui a payé un lourd tribut et apporté une grande contribution à la victoire de la guerre mondiale antifasciste trouve scandaleux qu'un pays vaincu occupe des territoires d'un pays vainqueur ? La position et les agissements du Japon sur la question des Diaoyu Dao constituent une violation des buts et principes de la Charte des Nations Unies et reviennent au fond à un refus de reconnaître et de rompre avec son passé militariste et d'agresseur. Ils reflètent une tentative de remettre en cause la victoire et les résultats de la guerre mondiale antifasciste et de défier l'ordre international d'après-guerre. J'appelle donc à une haute vigilance de la communauté internationale à cet égard. Le verdict de l'histoire ne peut être renversé, la Seconde Guerre mondiale et les souffrances indicibles qu'elle a entraînées ne peuvent passer dans l'oubli, le système de paix et de sécurité dont l'ONU est le garant ne saurait être remis en cause et la justice internationale et la conscience humaine n'admettent aucune provocation ! Le soi-disant « achat » des Diaoyu Dao par le gouvernement japonais est complètement illégal, nul et non avenu. Il ne peut en rien changé le fait historique que ces îles sont illégalement occupées par le Japon, ni la souveraineté territoriale de la Chine sur ces îles. La volonté et la détermination du gouvernement et du peuple chinois pour défendre la souveraineté territoriale de notre pays sont inébranlables. Les manœuvres du Japon sont vouées à l'échec!La partie japonaise doit, au regard de l'histoire comme du droit international, cesser tout acte portant atteinte à la souveraineté territoriale de la Chine au lieu de commettre de nouvelles erreurs en cherchant à tromper la communauté internationale.

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