HRTN : Le 16e Sommet des dirigeants du G20 s’est tenu le week-end dernier à Rome. Le Président Xi Jinping y a participé par liaison vidéo et prononcé une allocution importante, dans laquelle il a avancé une série d’initiatives et propositions importantes et fourni des solutions chinoises à des sujets mondiaux tels que la pandémie de COVID-19, l’économie, le développement durable et le changement climatique, recevant une large attention mondiale. Pourriez-vous présenter davantage les initiatives et propositions chinoises ?
Wang Wenbin : Les 30 et 31 octobre, le Président Xi Jinping a participé par liaison vidéo au 16e Sommet des dirigeants du G20 et y a prononcé une allocution importante. Il s’agissait de sa dernière participation à un événement multilatéral majeur après le débat général de la 76e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, le sommet des dirigeants de la 15e réunion de la Conférence des Parties (COP15) à la Convention sur la diversité biologique, et la deuxième Conférence mondiale des Nations Unies sur le transport durable. Cela était également une action diplomatique majeure prise par la Chine pour participer en profondeur à la coopération économique internationale et à l’amélioration de la gouvernance économique mondiale.
Sur ce carrefour critique de l’histoire de l’humanité, le Président Xi Jinping, prenant en considération les grands changements jamais vus depuis un siècle, portant haut levé l’étendard de la construction d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité, et tenant en compte les missions et responsabilités du G20, a avancé de manière systémique, la bonne direction à suivre selon laquelle la communauté internationale travaille dans la solidarité pour vaincre la pandémie, les mesures réalisables pour relancer l’économie mondiale et les politiques sur le long terme pour améliorer la gouvernance mondiale, ce qui a permis de dégager un large consensus et d’injecter un fort élan au développement inclusif et durable du monde.
Premièrement, dégager un consensus international pour approfondir la coopération mondiale contre la COVID-19. Le Président Xi Jinping était le premier à proposer de faire du vaccin contre la COVID-19 un bien public mondial. Lors de ce sommet, il a avancé l’Initiative d’action de coopération mondiale en matière de vaccins, qui comprend des mesures importantes dans six domaines : soutenir la R&D conjointe de vaccins avec les pays en développement, augmenter le nombre de vaccins fournis aux pays en développement, soutenir l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) dans la prise rapide d’une décision sur la levée des droits de propriété intellectuelle (DPI) sur les vaccins, intensifier la coopération dans le commerce transfrontalier des vaccins et des matières premières et auxiliaires, favoriser la reconnaissance mutuelle des vaccins conformément à la liste d’utilisation d’urgence (EUL) de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), et apporter un soutien financier aux pays en développement dans l’accès aux vaccins.
Deuxièmement, combattre tant les symptômes que les causes profondes pour favoriser une reprise stable de l’économie mondiale. Le Président Xi Jinping a indiqué que le G20 devait jouer son rôle de plateforme principale de la coopération économique mondiale pour encourager les économies majeures à renforcer la coordination des politiques macroéconomiques afin d’éviter les retombées négatives sur les pays en développement. Nous devons faire valoir le rôle d’entraînement crucial de la construction des infrastructures pour la croissance économique et faire fructifier encore davantage la coopération de qualité dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route ». Le Président Xi a annoncé lors du sommet que la Chine appelait à organiser un forum international sur la résilience et la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement, et il a invité les membres du G20 et les organisations internationales concernées à y participer ensemble pour former une grande synergie à préserver la sécurité et la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales.
Troisièmement, poursuivre le développement commun et promouvoir la construction d’une communauté d’avenir partagé pour le développement mondial. Le Président Xi Jinping a davantage exposé le concept essentiel centré sur le peuple de l’Initiative pour le Développement Mondial après qu’il l’avait avancée en septembre dernier. Le Président Xi a souligné qu’il fallait considérer l’amélioration du bien-être du peuple et la réalisation de l’épanouissement général de l’homme comme point de départ et objectif ultime et améliorer l’équité, l’efficacité et l’inclusion du développement mondial, afin qu’aucun pays ne soit laissé derrière. Il a appelé à accorder une place prioritaire à la coopération pour le développement dans le cadre de la coordination des politiques macroéconomiques mondiales et de l’agenda du G20, et à renforcer activement la synergie entre l’Initiative pour le Développement Mondial et le Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies (Programme 2030) pour parvenir à un développement mondial plus fort, plus vert et plus sain.
Quatrièmement, améliorer la gouvernance numérique pour favoriser un développement sain de l’économie numérique mondiale. Le Président Xi Jinping a souligné que la création délibérée de « petits clans », et même la division idéologique ne feraient que créer la barrière et ériger des obstacles, ce qui n’aurait rien de bon pour l’innovation scientifique et technologique. Le G20 doit assumer ensemble les responsabilités mondiales dans l’ère numérique, accélérer la construction des infrastructures numériques de type nouveau, promouvoir une intégration en profondeur entre les technologies numériques et l’économie réelle, et aider les pays en développement à combler le « fossé numérique ». Le Président Xi a annoncé que la Chine avait décidé de déposer sa demande d’adhésion à l’Accord de partenariat sur l’économie numérique. Cela démontre l’attitude constructive de la Chine dans la participation active à la coopération mondiale sur l’économie numérique et à l’élaboration des règles concernées, et sa détermination ferme à s’engager à élargir son ouverture et à s’aligner sur les normes et critères internationaux de haut niveau.
Cinquièmement, bien protéger la planète Terre, et bâtir un avenir partagé pour l’homme et la nature. Le Président Xi Jinping a souligné que le G20 devait rester attaché au principe des responsabilités communes mais différenciées et encourager la mise en œuvre globale de l’Accord de Paris sur le changement climatique. Les pays développés sont appelés à donner un exemple de la réduction des émissions, à prendre pleinement en compte les difficultés et préoccupations particulières des pays en développement, à mettre en œuvre leurs engagements de financement climatique, et à fournir du soutien aux pays en développement dans des domaines tels que les technologies et le renforcement des capacités. Ces propositions importantes indiquent la clé du succès de la 26e session de la Conférence des Parties (COP26) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et donnent une forte impulsion aux efforts conjoints de la communauté internationale pour lutter contre le changement climatique. Le Président Xi a également donné une réponse approfondie à la question de notre époque sur la façon de procéder à une planification d’ensemble de la protection environnementale et du développement économique en tenant compte à la fois de la réponse aux changements climatiques et de la garantie du bien-être social. Il a appelé le G20 à renforcer la coopération à cet égard. La Chine a fourni son sagesse aux divers pays dans l’exploration et la réalisation d’une modernisation marquée par la coexistence harmonieuse entre l’homme et la nature, recevant un large soutien et une appréciation de la communauté internationale. Les mesures importantes avancées par le Président Xi, dont un ensemble de politiques « 1+N » pour parvenir au pic des émissions et à la neutralité carbone, démontrent le sens des responsabilités de la Chine en tant que grand pays qui honore ses engagements par des actions concrètes. Elles ont injecté une forte énergie positive à la réponse mondiale au changement climatique.
Les initiatives importantes avancées par le Président Xi Jinping ont été saluées chaleureusement par de nombreux pays ainsi que l’ONU et d’autres organisations internationales et ont trouvé un écho parmi eux. Toutes les parties sont d’avis que ces initiatives aideront à conjuguer les efforts mondiaux, promouvront le développement mondial vers une nouvelle étape équilibrée, coordonnée et inclusive, et accéléreront la mise en œuvre du Programme 2030. La Chine est prête à continuer de participer en profondeur à la coopération du G20, à poursuivre l’ouverture, l’inclusion, la coopération gagnant-gagnant et le véritable multilatéralisme par des actions concrètes, à déployer des efforts inlassables et à apporter une nouvelle contribution à la promotion de la solidarité mondiale dans la lutte contre la COVID-19 ainsi que de la reprise et du développement de l’économie mondiale, à l’amélioration de la gouvernance économique mondiale et à la construction d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité.
Bloomberg : Le dirigeant chinois participera-t-il à la COP26 ? Si c’est le cas, quel en sera le format ?
Wang Wenbin : Concernant la participation de la partie chinoise à la COP26, nous publierons des informations en temps voulu, veuillez continuer d’y faire attention.
MASTV : Le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a rencontré récemment le Secrétaire d’État américain Antony Blinken à Rome. Quels sont les commentaires de la Chine sur cette rencontre ? Quelles sont vos attentes pour la prochaine étape des relations sino-américaines ?
Wang Wenbin : Sur la question que vous avez mentionnée, la Chine a déjà publié un communiqué de presse, vous pouvez le consulter. Je tiens à souligner quelques points :
Lors de sa rencontre avec le Secrétaire d’État américain Antony Blinken, le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a indiqué que ces dernières années, les relations sino-américaines avaient été impactées sur tous les plans par la politique erronée menée par les États-Unis à l’égard de la Chine. Cela va à l’encontre des intérêts des peuples des deux pays, des attentes de la communauté internationale et des tendances de développement de l’époque. La Chine a clairement exprimé son opposition à cet égard.
L’expérience importante accumulée depuis l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays il y a plus de 40 ans est que la Chine et les États-Unis ont tout à gagner à coopérer et tout à perdre à se battre. Selon le consensus important atteint par les Chefs d’État chinois et américain dans leurs deux entretiens téléphoniques, les deux parties doivent relancer le dialogue et éviter la confrontation. Nous espérons que les États-Unis mettront effectivement en œuvre le consensus atteint par les deux Chefs d’État et travailleront avec la Chine pour renforcer le dialogue et les échanges, approfondir la coopération mutuellement bénéfique et gérer adéquatement les divergences afin de faire les préparatifs politiques et de créer les conditions requises pour la prochaine étape d’échanges.
Agence de presse Xinhua : Nous avons remarqué que les gouvernements et les Comités olympiques de nombreux pays avaient récemment exprimé leurs attentes et leur soutien aux Jeux Olympiques d’hiver de Beijing. Les Ambassades de certains pays en Chine ont également organisé des événements sur le thème des Jeux Olympiques d’hiver de Beijing. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?
Wang Wenbin : Les préparatifs des Jeux Olympiques d’hiver de Beijing 2022 ont reçu une grande attention et un large soutien de la part de la communauté internationale. Dans la Déclaration de Rome, les dirigeants du G20 ont également exprimé leurs attentes à l’égard des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver de Beijing, estimant que l’événement permettra aux athlètes du monde entier de concourir et sera un symbole de la résilience de l’humanité.
Ces derniers temps, la partie chinoise et les peuples de tous les pays ont assisté à des moments historiques tels que l’arrivée de la flamme olympique d’hiver à Beijing, le compte à rebours de 100 jours avant les Jeux Olympiques d’hiver de Beijing et le dévoilement des médailles et des uniformes des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver. Les épreuves tests des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver 2022 sont en cours dans les trois zones de compétition à Beijing, à Yanqing et à Zhangjiakou. Récemment, le projet de rénovation du Stade national, également connu sous le nom de « Nid d’oiseau », qui accueillera les cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver de Beijing, a été officiellement achevé, ce qui marque l’achèvement complet de la construction des sites et des infrastructures d’accompagnement pour les Jeux Olympiques d’hiver de Beijing.
Alors que nous embrassons le « moment de Beijing », les passions et les rêves des peuples du monde entier pour les Jeux Olympiques ont été ravivés. La Chine est prête à offrir au monde une édition des Jeux Olympiques sobre, sûre et merveilleuse. Préparons des acclamations et des applaudissements pour les athlètes des Jeux Olympiques d’hiver de tous les pays. Ensemble pour un avenir partagé !
CCTV : Selon des reportages, le 30 octobre, le Président américain Joe Biden, la Chancelière allemande Angela Merkel, le Président français Emmanuel Macron et le Premier Ministre britannique Boris Johnson se sont rencontrés et ont publié une déclaration commune, affirmant que toutes les parties sont convaincues qu’il est possible de rapidement parvenir à, et mettre en œuvre, un accord sur le retour au respect du Plan d’action global commun (PAGC-JCPOA) sur le nucléaire iranien. Ils ont appelé l’Iran à conclure dès que possible les négociations sur la reprise de ses obligations. Toutes les parties ont promis de continuer de travailler en étroite collaboration avec la Russie, la Chine et l’Union européenne (UE) à cet égard. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
Wang Wenbin : La mise en œuvre complète et effective du PAGC-JCPOA est le seul moyen correct de résoudre la question du nucléaire iranien, et la Chine soutient fermement les efforts visant à remettre rapidement le PAGC-JCPOA sur la bonne voie. En tant qu’auteur de la crise nucléaire iranienne actuelle, les États-Unis doivent corriger complètement leur politique erronée de « pression extrême » sur l’Iran, et l’Iran doit renouer avec tous ses engagements sur cette base. Toutes les autres parties doivent jouer un rôle constructif à cet égard.
D’importants progrès ont été accomplis au cours des six cycles de négociations précédents pour relancer le PAGC-JCPOA tenus au premier semestre de cette année. Toutes les parties doivent reprendre les négociations à une date rapprochée, rechercher des solutions flexibles et pragmatiques aux questions en suspens et s’efforcer de réaliser de nouvelles percées. La Chine continuera à maintenir un contact étroit avec toutes les parties concernées et à participer de manière constructive aux négociations. Dans le même temps, nous sauvegarderons fermement nos droits et intérêts légitimes et légaux.
Kyodo News : Les élections à la Chambre des représentants du Japon ont eu lieu hier, et la coalition au pouvoir a remporté la majorité absolue. Quelles sont les attentes de la Chine pour les relations futures entre les deux pays ? Par ailleurs, avec plus de deux tiers des députés plaidant pour la révision de la Constitution, le Japon pourrait entamer le processus de révision. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?
Wang Wenbin : Concernant la question liée aux élections générales du Japon que vous avez mentionnée, la Chine n’a aucun commentaire à faire à ce sujet relevant des affaires intérieures du Japon.
En ce qui concerne les relations sino-japonaises, à l’heure actuelle, les relations sino-japonaises voient devant elles à la fois des opportunités et des défis. Nous espérons que la partie japonaise tirera sérieusement des expériences et des leçons des relations bilatérales, respectera scrupuleusement les dispositions établies dans les quatre documents politiques entre la Chine et le Japon, pratiquera effectivement le consensus politique selon lequel la Chine et le Japon sont l’un pour l’autre un partenaire et non une menace, préservera et promouvra un développement sain et stable des relations sino-japonaises par des actions concrètes.
Quant à la question spécifique que vous avez mentionnée, nous avons exposé à plusieurs reprises la position de la Chine. Nous espérons que le Japon restera engagé sur la voie du développement pacifique.
The Paper : En réponse à l’« Initiative Chine » lancée par le Département américain de la Justice en 2018, des scientifiques américains d’origine chinoise ont récemment publié un rapport d’étude détaillé pour y riposter. Le rapport montre que parmi plus de 1 900 scientifiques éminents d’origine chinoise et non chinoise travaillant aux États-Unis, plus de 90 % affirment que les chercheurs d’origine chinoise ont apporté une contribution importante aux recherches et à l’enseignement, tandis que près de la moitié des scientifiques d’origine chinoise déclarent avoir fait l’objet d’une discrimination raciale de la part de l’administration américaine, et près de 40 % des scientifiques d’origine chinoise ont des difficultés à accéder à des financements d’études concernés en raison de leur race. Quels sont les commentaires de la Chine à ces égards ?
Wang Wenbin : J’ai noté le rapport concerné. La discrimination et la persécution à l’encontre des Chinois aux États-Unis n’ont rien de nouveau, mais constituent une tache persistante et indélébile dans la société américaine.
Depuis le milieu du 19e siècle, les Chinois, génération après génération, ont traversé les océans pour atteindre les côtes américaines. Dans un environnement pénible, loin de chez eux, ils ont travaillé avec diligence et opiniâtreté, apportant une contribution importante au développement socio-économique des États-Unis. Cependant, ce qu’ils ont reçu en retour n’était pas les droits de l’homme ou l’égalité, mais la discrimination et l’injustice continues, comme en témoignent l’oppression et la persécution des ouvriers chinois qui construisaient le premier chemin de fer transcontinental, le massacre des Chinois à Los Angeles en 1871 et l’adoption par le Congrès américain de la Loi d’exclusion des Chinois en 1882 qui a permis la légalisation de la discrimination raciale.
Particulièrement, il est à noter que la discrimination à l’encontre des Chinois aux États-Unis n’a pas été corrigée avec le développement socio-économique, mais qu’elle est plutôt devenue une tumeur persistante qui empoisonne la société américaine. Tout cela va étroitement de pair avec la diffusion arbitraire de fausses informations liées à la Chine par des forces antichinoises aux États-Unis ainsi que leur dénigrement et leurs attaques contre la Chine. Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, une poignée de politiciens américains tentent de rejeter les responsabilités de leur inefficacité dans la lutte contre la COVID-19 sur autrui en diffusant des propos de stigmatisation de la Chine, ce qui a conduit à une hausse spectaculaire des crimes de haine à l’encontre des communautés asiatiques, dont les Chinois, dans la société américaine. La soi-disant « Initiative Chine » fixe d’abord des objectifs avant de mener des enquêtes et de recueillir des épreuves, tel est un cas typique de diffamation et de répression à l’encontre de la Chine par les forces antichinoises aux États-Unis à travers l’abus du concept de sécurité nationale. Les médias ont révélé qu’à la fin du mois de mars dernier, aucun des « cas typiques » publiés sur le site Web de l’« Initiative Chine » du Département américain de la Justice ne concernait les droits de propriété intellectuelle ou le vol commercial, et les accusations portaient, entre autres, sur la fraude, les fausses déclarations et l’évasion fiscale. Cela nous donne un aperçu de la manipulation politique là-dedans. Il s’agit là d’un cas typique de la persécution politique et d’une création délibérée de la confrontation et de l’antagonisme, qui ont infligé de graves préjudices à la communauté chinoise aux États-Unis.
Nous exhortons la partie américaine à écouter attentivement les appels en faveur de la justice des personnalités clairvoyantes tant sur son territoire qu’à l’étranger et à prendre des mesures effectives pour résoudre son propre problème de discrimination raciale en vue de sauvegarder et de protéger les droits et intérêts légitimes des minorités ethniques, y compris la communauté chinoise aux États-Unis.
Bloomberg : Une question sur les entreprises américaines à Hong Kong. Les dernières données montrent que le nombre d’entreprises américaines qui ont leur siège régional à Hong Kong a baissé par rapport au passé. Selon certains commentaires, cela montre que la mise en œuvre par Hong Kong de la Loi sur la sécurité nationale a affecté l’attractivité de Hong Kong en tant que centre financier mondial. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?
Wang Wenbin : Je ne sais pas si vous avez remarqué un rapport d’enquête publié récemment par la Chambre de commerce américaine à Hong Kong. Il montre qu’en janvier 2021, la proportion des entreprises qui sont optimistes quant au climat d’affaires à Hong Kong était beaucoup plus importante par rapport au mois d’août 2020. Depuis la mise en œuvre de la Loi sur la sécurité nationale à Hong Kong, les investisseurs étrangers à Hong Kong, y compris ceux des États-Unis, ont bénéficié d’un environnement commercial plus sûr, plus stable et plus prévisible. Les rapports concernés publiés par le Fonds monétaire international (FMI) ont également réaffirmé pleinement le rôle de centre financier international de Hong Kong. Le mois dernier, la Cheffe de l’exécutif de la région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong a déclaré que Hong Kong s’était classé au troisième rang mondial en termes de flux d’investissements directs étrangers (IDE) l’année dernière. Cette année, le nombre d’entreprises étrangères implantées à Hong Kong et celui de start-up ont tous battu un record. En 2021, le nombre d’entreprises à Hong Kong dont les sociétés mères se trouvent à l’étranger ou dans la partie continentale de la Chine s’est élevé à 9 049, et il y a 3 755 start-up à Hong Kong. Depuis la promulgation et la mise en œuvre de la Loi sur la sécurité nationale à Hong Kong, le climat d’affaires y a été mieux préservé et son potentiel de développement a été davantage mis en exergue.
Le gouvernement central chinois continuera comme toujours d’offrir son plein soutien au développement de Hong Kong et à son intégration dans la dynamique de développement général national. Nous inviterons également, comme auparavant, les communautés d’affaires de tous les pays à saisir l’opportunité pour étendre leur présence à Hong Kong et obtenir un plus grand succès. Nous sommes convaincus que tout le monde verra Hong Kong entrer dans un avenir meilleur.
AFP : Selon des commentaires, l’ambition et les contributions de la Chine en matière de lutte contre le changement climatique mondial ne sont pas suffisantes. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ? La Chine proposera-t-elle des mesures concrètes pour la réduction des émissions lors de la COP26 ?
Wang Wenbin : Comme je viens de le présenter, le Président Xi Jinping a prononcé une allocution importante lors du Sommet des dirigeants du G20 à Rome, dans lequel il a mis en avant des propositions et initiatives de la Chine pour protéger la Terre, qu’est notre foyer commun, et promouvoir la construction d’un avenir partagé pour l’homme et la nature. Ces propositions importantes du Président Xi Jinping indiquent également la clé du succès de la COP26 et donnent une forte impulsion aux efforts conjoints de la communauté internationale pour lutter contre le changement climatique.
Je voudrais profiter de cette occasion pour faire part des mesures vigoureuses et des contributions réelles de la Chine dans la lutte contre le changement climatique. La Chine, un acteur de la gouvernance climatique, assume toujours de sa propre initiative les responsabilités internationales correspondant à ses conditions nationales, et s’efforce constamment de faire mieux pour accroître ses actions en matière de lutte contre le changement climatique. Depuis le mois de septembre de l’année dernière, le Président Xi Jinping a annoncé les objectifs et la vision de la Chine en matière de pic des émissions et de neutralité carbone, et a proposé une série d’objectifs ainsi que de politiques et mesures concrètes pour les contributions déterminées au niveau national (CDN), y compris celles concernant les centrales à charbon domestiques, la consommation de charbon et son engagement de ne plus financer de centrales à charbon à l’étranger, démontrant ainsi la ferme détermination de la Chine à lutter contre le changement climatique. Récemment, la Chine a publié la Recommandation pour l’atteinte du pic des émissions de dioxyde de carbone et la réalisation de la neutralité carbone en vue d’une application intégrale et exacte de la nouvelle vision de développement et le Plan d’action pour l’atteinte du pic des émissions de dioxyde de carbone avant 2030, et le livre blanc intitulé Répondre aux changements climatiques : les politiques et actions de la Chine, et a officiellement soumis au Secrétariat de la CCNUCC deux documents intitulés Réalisations, nouveaux objectifs et nouvelles mesures de la Chine pour les contributions déterminées au niveau national et Stratégie de développement à long terme à faible émission de gaz à effet de serre de la Chine d’ici le milieu du siècle. Ce sont toutes des mesures concrètes prises par la Chine pour mettre en œuvre l’Accord de Paris, reflétant le sens des responsabilités de la Chine et sa dernière contribution à la réponse mondiale au changement climatique.
En réponse à votre question de savoir si les contributions de la Chine dans ce dossier sont grandes, j’ai quelques chiffres qui puissent vous donner une idée. Il faudra 71 ans à l’UE, 43 ans aux États-Unis et 37 ans au Japon, qui sont tous des pays développés, pour parvenir à la neutralité carbone à partir du pic de leurs émissions de carbone, tandis que la Chine s’est fixé un délai de 30 ans seulement. Le temps pris par l’UE, les États-Unis et le Japon est respectivement 2,4 fois, 1,4 fois et 1,2 fois supérieur à celui dont la Chine aura besoin. En tant que plus grand pays en développement du monde, la Chine réalisera la plus forte réduction de l’intensité des émissions de carbone dans le monde et atteindra la neutralité carbone du pic de ses émissions dans le délai le plus court dans l’histoire du monde. Cela exigera des efforts ardus de la part de la Chine, démontrant pleinement le sens des responsabilités de la Chine sur cette question en tant que grand pays.
Je tiens également à souligner que des recherches scientifiques montrent que le réchauffement climatique mondial résulte des émissions cumulées de gaz à effet de serre. Les pays développés, qui n’ont cessé d’émettre le gaz à effet de serre dans l’atmosphère au cours du processus d’industrialisation de plus de 200 ans, portent une responsabilité historique irrécusable dans le changement climatique mondial. Par exemple, les émissions cumulées de carbone par habitant des États-Unis sont 8 fois élevées à celles de la Chine. Dans l’histoire, les États-Unis ont refusé de ratifier le Protocole de Kyoto et se sont retirés de l’Accord de Paris, nuisant gravement à la confiance et à l’efficacité de la coopération mondiale contre le changement climatique. À l’heure actuelle, le changement climatique pose des défis sérieux à la survie et au développement de l’humanité, ce qui nécessite les efforts conjoints de tous les pays pour y faire face. Les États-Unis et les autres pays développés doivent respecter sérieusement le principe des responsabilités communes mais différenciées, faire face à leurs responsabilités historiques, faire preuve d’une plus grande ambition et d’une plus grande action, prendre l’initiative d’assumer les principales obligations en matière de réduction drastique des émissions, et aider en même temps, avec des actions concrètes, les pays en développement à accroître leur capacité à répondre au changement climatique en termes de financement, de technologie et de renforcement de capacités.
China Daily : Selon des reportages, le 28 octobre, la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les effets négatifs des mesures coercitives unilatérales sur l’exercice des droits de l’homme a observé à Harare, capitale du Zimbabwe, que les États-Unis, le Royaume-Uni et d’autres pays occidentaux avaient imposé des sanctions unilatérales au Zimbabwe, provoquant des conséquences dévastatrices sur l’économie du Zimbabwe et violant divers droits de l’homme du peuple zimbabwéen, y compris les droits à la vie, à l’alimentation, à la santé, au développement et à l’éducation ainsi que les droits économiques et culturels. Selon elle, les pays concernés doivent lever rapidement les sanctions contre le Zimbabwe. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
Wang Wenbin : Nous avons noté les reportages concernés. Ces dernières années, les pays africains n’ont cessé d’appeler les États-Unis ainsi que d’autres pays et organisations occidentaux à lever rapidement les sanctions unilatérales contre le Zimbabwe. La semaine dernière, j’ai également présenté la position de la Chine à cet égard. La Chine soutient sans réserve l’appel juste de la partie africaine.
L’observation de la Rapporteuse spéciale des Nations Unies montre une fois de plus que les sanctions unilatérales ont porté une grave atteinte à la capacité du Zimbabwe à développer l’économie et à améliorer le bien-être du peuple et ont exercé un mauvais impact sur la vie quotidienne des populations locales et la protection de leurs divers droits. Elles provoquent chaque jour davantage une opposition générale de la communauté internationale. Les États-Unis et d’autres pays occidentaux parlent tout le temps et partout des droits de l’homme, mais leurs actes sont totalement à l’opposé de leurs assertions.
La Chine s’oppose résolument à toutes sortes de sanctions unilatérales et soutient fermement le peuple zimbabwéen dans son opposition aux ingérences extérieures et dans sa poursuite d’une voie de développement autonome. Une fois de plus, nous appelons solennellement quelques organisations et pays, dont les États-Unis, à lever les sanctions illégales contre le Zimbabwe le plus tôt possible et à aider effectivement son peuple à lutter contre l’épidémie de COVID-19 et à rétablir le développement économique.
Bloomberg : Le week-end dernier, l’UE et les États-Unis sont parvenus à un accord sur les droits de douane sur l’acier et l’aluminium. Cela pourrait leur permettre de concentrer l’attention sur la Chine, car l’UE et les États-Unis ont toujours accusé la Chine d’avoir vendu des produits à un prix bas sur le marché. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
Wang Wenbin : Pour cette question spécifique que vous avez posée, veuillez vous renseigner auprès des autorités compétentes.
Quant à l’accusation infondée contre la Chine faite par les États-Unis et l’UE, je voudrais souligner que l’OMC a récemment procédé à un examen de politiques économiques et commerciales de la Chine. Au cours de cet examen, la plupart des pays ont pleinement apprécié l’acte de la Chine consistant à honorer sérieusement ses engagements pris lors de son adhésion à l’OMC et à respecter les règles économiques et commerciales multilatérales. L’accusation portée par les États-Unis et l’UE contre la Chine n’a aucun fondement.
Associated Press du Pakistan : Le porte-parole du Ministère pakistanais des Affaires étrangères a récemment félicité la Chine pour le 50e anniversaire de son rétablissement dans son siège légitime aux Nations Unies et a déclaré que la Chine était désormais une voix forte représentant les pays en développement aux Nations Unies. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?
Wang Wenbin : Nous apprécions hautement la déclaration faite par la partie pakistanaise. Le Président Mao Zedong a dit que c’étaient les pays en développement qui ont porté la République populaire de Chine aux Nations Unies. Ce mot « porter » reflète avec vivacité l’amitié profonde entre les autres pays en développement et la Chine.
Au cours des 50 années écoulées depuis le rétablissement de la Chine dans son siège légitime à l’ONU, à la lumière de l’esprit dit « porter », nous avons également soutenu sans relâche les autres pays en développement dans la sauvegarde de leur souveraineté, de leur sécurité et de leurs intérêts en matière de développement, et choisi de nous tenir inébranlablement en faveur de la justice pour les pays en développement. Au cours des 50 dernières années, la Chine et un grand nombre de pays en développement d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine se sont fermement soutenus mutuellement dans leur lutte pour l’indépendance et la libération nationales, ont vigoureusement étendu la coopération pour promouvoir leur développement économique et social et améliorer le bien-être de leurs populations, et ont avancé ensemble à pas assurés dans la réforme et l’amélioration du système de gouvernance mondiale et dans le renforcement de la représentation et du droit à la parole des pays en développement.
Au cours des 50 dernières années écoulées, 65 nouveaux pays ont rejoint les Nations Unies, dont la grande majorité sont des pays en développement. Nous sommes progressivement passés du statut de spectateur à celui d’acteur au centre de la scène internationale, d’un rôle de traînard passif à celui de leader actif, et nous avons donné une forte impulsion au processus historique de démocratisation des relations internationales et de multipolarisation du monde ainsi qu’à la mondialisation économique.
Le Président Xi Jinping a souligné que peu importe le chemin parcouru, nous n’oublierons jamais d’où nous venons. La Chine sera toujours un ami fiable et un partenaire sincère des pays en développement. La Chine s’est tenue, se tient et se tiendra toujours aux côtés des pays en développement. Le vote de la Chine au sein des Nations Unies appartient toujours aux pays en développement et à ceux qui défendent la justice dans le monde.