Le membre du Comité permanent du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et vice-premier ministre du Conseil des affaires d’État Han Zheng participera notamment à la cérémonie d’ouverture de la 19e Expo Chine-ASEAN et au Sommet des affaires et des investissements Chine-ASEAN le 16 septembre.
AFP : Selon les rapports, le président chinois Xi Jinping rencontrerait cet après-midi le président russe Vladimir Poutine. Le ministère des Affaires étrangères peut-il fournir des informations spécifiques sur cette rencontre ? Les deux parties échangeront-elles leurs points de vue sur la crise ukrainienne ?
Mao Ning : Nous publierons des informations à ce sujet en temps voulu. Veuillez les suivre.
CCTV : Hier, le président Xi Jinping a effectué une visite d’État au Kazakhstan. Pourriez-vous donner plus d’informations sur la visite ?
Mao Ning : Sur invitation du président de la République du Kazakhstan Kassym-Jomart Tokaïev, le président Xi Jinping a effectué une visite d’État au Kazakhstan le 14 septembre. Le président Kassym-Jomart Tokaïev a accueilli en personne le président Xi Jinping à l’aéroport et a organisé une grande cérémonie de bienvenue pour lui. Les deux chefs d’État ont visité ensemble l’exposition d’art « Dialogue de Millennium Kazakhstan-Chine ». Le président Xi Jinping a eu un entretien officiel avec le président Kassym-Jomart Tokaïev, a participé au banquet de bienvenue et a reçu de la part du président Kassym-Jomart Tokaïev l’Ordre de l’Aigle d’or, le plus grand honneur du Kazakhstan.
La visite du président Xi Jinping a été riche en contenu et fructueuse. Les deux chefs d’État ont signé et publié la Déclaration conjointe à l’occasion du 30e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la République populaire de Chine et la République du Kazakhstan, déclarant que la Chine et le Kazakhstan sont désireux de travailler à la réalisation de l’objectif et de la vision de la construction d’une communauté de destin avec une amitié générationnelle, une grande confiance mutuelle et une solidarité. Les départements concernés des deux pays ont signé un certain nombre de documents de coopération dans les domaines tels que l’économie et le commerce, la connectivité, les finances, la conservation de l’eau et la presse et des médias. Les deux parties ont également décidé de créer mutuellement des consulats généraux à Xi’an et à Aktioubé.
Dans l’avenir, la Chine et le Kazakhstan continueront à se soutenir mutuellement sur les questions liées aux intérêts fondamentaux tels que la souveraineté nationale, la sécurité et l’intégrité territoriale, et la partie kazakhe continuera à soutenir fermement le principe d’une seule Chine et à s’opposer à toute forme d’« indépendance de Taïwan ».
Les deux parties feront pleinement jouer le rôle important de leadership stratégique de la diplomatie du chef d’État et s’engageront dans une communication stratégique régulière sur les grandes questions d’intérêt commun.
Les deux parties continueront à construire ensemble la « Ceinture et la Route » de haute qualité et à promouvoir l’harmonisation de l’Initiative de « la Ceinture et la Route » avec la nouvelle politique économique de la « Route Lumineuse » du Kazakhstan.
Les deux parties mettront activement en œuvre le nouveau concept de sécurité commune, intégrée, coopérative et durable, combattront conjointement les « trois forces » et maintiendront la sécurité politique et du régime.
Les deux parties adhéreront fermement à la Charte des Nations Unies et aux principes du droit international, pratiqueront un véritable multilatéralisme, élargiront la coopération au sein des Nations Unies, de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et d’autres cadres multilatéraux, mettront en œuvre les Initiatives pour le Développement mondial et pour la Sécurité mondiale, construiront une communauté de destin pour l’humanité et apporteront une « contribution sino-kazakhe » à un système de gouvernance mondiale plus juste et plus raisonnable.
La Chine espère travailler avec la partie kazakhe, sous l’impulsion de l’important consensus auquel sont parvenus les deux chefs d’État au cours de cette visite, afin de maintenir l’esprit de respect mutuel, de bon voisinage, de soutien mutuel, de bénéfice mutuel et de coopération gagnant-gagnant, et de promouvoir les relations Chine-Kazakhstan dans les « 30 ans d’or » à venir.
The Paper : Selon les rapports, le 14 septembre, la commission des affaires étrangères du Sénat américain a adopté la « loi sur la politique de Taïwan de 2022 », qui sera ensuite soumise à l’examen de l’ensemble du Sénat. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Mao Ning : Le projet de loi en question constitue une violation grave des engagements pris par les États-Unis envers la Chine sur la question de Taïwan, viole le principe d’une seule Chine et les trois communiqués conjoints sino-américains, interfère dans les affaires intérieures de la Chine, contrevient au droit international et aux normes fondamentales des relations internationales, et envoie un mauvais signal grave aux forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan ». La Chine s’y oppose fermement et a fait des démarches solennelles auprès des États-Unis.
Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde, et Taïwan est une partie inséparable du territoire chinois. La Chine promouvra sans relâche la réunification complète du pays. Aucun pays, aucune force, ni personne ne doit se méprendre sur la forte détermination, la ferme volonté et la puissante capacité du gouvernement et du peuple chinois à défendre la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale, et à réaliser la réunification et le rajeunissement de la nation.
Le principe d’une seule Chine est le fondement politique des relations sino-américaines et le contenu essentiel des trois communiqués conjoints sino-américains. Si l’affaire continue à être examinée et même à être promulguée comme loi, elle ébranlera considérablement les fondements politiques des relations sino-américaines et aura des conséquences extrêmement graves pour les relations sino-américaines ainsi que pour la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan.
Nous demandons instamment à la partie américaine de respecter le principe d’une seule Chine et les trois communiqués conjoints sino-américains, de mettre effectivement en pratique l’engagement pris par les dirigeants américains de ne pas soutenir « l’indépendance de Taïwan », de cesser de jouer la « carte de Taïwan » et « d’utiliser Taïwan pour contenir la Chine », et de cesser de faire progresser l’examen du projet de loi concerné. En fonction de l’évolution et de l’issue finale de l’affaire, la Chine prendra toutes les mesures nécessaires pour défendre résolument la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale.
Shenzhen TV : Le 14 septembre, le gouvernement américain a annoncé le transfert de 3,5 milliards de dollars d’actifs précédemment gelés de la banque centrale afghane vers un nouveau « Fonds pour l’Afghanistan » suisse. Le secrétaire adjoint au Trésor américain, Wally Adeyemo, a déclaré que le fonds ne fournirait pas de fonds directement à la banque centrale, à moins qu’il ne puisse garantir qu’elle soit libre de toute interférence politique. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Mao Ning : J’ai également pris note des rapports concernés. Les avoirs de la banque centrale afghane gelés par les États-Unis sont la propriété nationale de l’Afghanistan et « l’argent qui sauve la vie » du peuple afghan, qui devraient être restitués à l’Afghanistan immédiatement et dont l’Afghanistan devrait disposer de manière indépendante, et qui devraient être utilisés sans entrave pour améliorer les moyens de subsistance de la population et la reconstruction pacifique en Afghanistan. Nous appelons la partie américaine à lever le gel et les sanctions unilatérales sur les avoirs de la Banque centrale d’Afghanistan dès que possible, à s’acquitter de sa responsabilité essentielle pour la reconstruction pacifique de l’Afghanistan par des actions concrètes, et à rendre des comptes de manière responsable à la communauté internationale.
Yonhap News Agency : Selon les médias de la Corée du Sud, les gouvernements chinois et sud-coréen sont en train de négocier l’absence de Goguryeo dans l’exposition de bronze ancien Corée-Chine-Japon. Pourriez-vous nous informer de la position de la Chine ?
Mao Ning : J’ai déjà présenté la position de la Chine à ce sujet avant-hier. Je tiens à souligner une fois de plus que les questions académiques peuvent être discutées et communiquées de manière professionnelle dans le domaine académique, et j’espère que les organisateurs de l’exposition des deux parties résoudront les questions concernées par une consultation amicale.
La Chine est prête à continuer à travailler avec la Corée du Sud pour traiter correctement la question de Goguryeo, conformément à l’accord conclu entre les deux parties en 2004 et au principe consistant à séparer l’histoire de la réalité et le monde universitaire de la politique.
AFP : Le gouvernement iranien a récemment déclaré qu’il chercherait à rejoindre l’OCS. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Mao Ning : L’attractivité et l’influence de l’OCS ne cessent de croître. La Chine attend les discussions et le consensus sur l’admission de nouveaux membres de l’OCS lors de ce sommet de l’OCS. Des informations concernées seront publiées en temps voulu. Veuillez les suivre.
China News Service : Selon les rapports, le 14 septembre, la réunion de dialogue et d’échange Chine-pays insulaires du Pacifique sur la lutte contre le changement climatique s’est tenue à Beijing. Pourriez-vous donner plus d’informations sur la réunion ?
Mao Ning : Hier, l’envoyé spécial de la Chine pour les questions relatives au changement climatique, Xie Zhenhua, a tenu une réunion de dialogue et d’échange Chine-pays insulaires du Pacifique avec les envoyés des pays insulaires du Pacifique tels que les Tonga, les Fidji, les États fédérés de Micronésie, les îles Salomon, Kiribati, Samoa et Vanuatu sur la lutte contre le changement climatique. Les participants ont échangé leurs points de vue sur les mesures politiques visant à lutter contre le changement climatique, les résultats attendus de la 27e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et la coopération Sud-Sud en matière de changement climatique. La réunion a donné des résultats positifs, permettant d’approfondir la compréhension des plans stratégiques nationaux, des efforts et des idées politiques de chacun pour faire face au changement climatique, et d’atteindre l’objectif de renforcer la confiance mutuelle et de promouvoir la coopération. Les envoyés participant à la réunion ont exprimé leur appréciation à la Chine pour son soutien précieux aux pays insulaires du Pacifique dans la lutte contre le changement climatique et ont exprimé leur volonté de renforcer encore le dialogue et la consultation avec la Chine et d’apporter des contributions positives au processus multilatéral de lutte contre le changement climatique.
En tant que pays responsable, la Chine a toujours attaché une grande importance aux difficultés et aux préoccupations particulières des pays insulaires du Pacifique en matière de changement climatique. Au fil des ans, nous avons fourni une assistance matérielle, une formation au renforcement des capacités et d’autres formes de soutien aux pays insulaires afin d’améliorer leur capacité à faire face au changement climatique. La Chine est disposée à poursuivre une communication et une coopération étroites avec les pays insulaires du Pacifique, et à jouer un bon rôle en tant que plateforme telle que le Centre de coopération sur le changement climatique des pays insulaires du Pacifique par les voies bilatérales et dans le cadre de la coopération Sud-Sud, afin d’aider les pays insulaires à mieux faire face au changement climatique, à réaliser un développement durable et à construire une communauté de destin des pays insulaires du Pacifique.
Bloomberg : L’Union Européenne (UE) a proposé un projet de loi visant à interdire les produits issus du « travail forcé ». Bien que la Chine ne soit pas nommée, le projet de loi signifierait que l’UE retirerait ou interdirait les produits impliquant du « travail forcé » à tout maillon de leur production, et pourrait donc affecter les futurs produits fabriqués au Xinjiang. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Mao Ning : Le gouvernement chinois a toujours adhéré à la philosophie du développement centré sur le peuple, a attaché une grande importance à la protection des droits et des intérêts des travailleurs, a protégé l’égalité des droits à l’emploi des travailleurs de tous les groupes ethniques, et a préservé les droits des travailleurs de tous les groupes ethniques à participer de manière égale à la vie économique et sociale et à profiter des fruits du développement économique et social. Ces dernières années, le Xinjiang a connu un développement économique continu, une harmonie et une stabilité sociales, une amélioration continue des moyens de subsistance de la population, une prospérité culturelle sans précédent, ainsi qu’une harmonie et une concorde religieuses. Le « travail forcé » n’existe pas en Chine. Dans le même temps, nous nous opposons fermement à l’utilisation du soi-disant « travail forcé » ou des questions liées au Xinjiang pour interférer dans les affaires intérieures de la Chine.
Reuters : De quoi les dirigeants chinois et russes ont-ils l’intention de parler en Ouzbékistan ?
Mao Ning : Je viens de répondre à une question similaire. Nous publierons des informations en temps voulu.