Conférence de presse du 14 mars 2022 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

2022-03-14 23:55

MASTV : Le soir du 13 mars, la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques d’hiver de Beijing 2022 s’est tenue au Stade national. Le président du Comité international paralympique, Andrew Parsons, a déclaré que les Jeux avaient été « merveilleux, sûrs et spectaculaires ». Il a déclaré que « la Chine a établi une référence pour tous les futurs Jeux d’hiver » et a félicité la Chine d’être devenue « une puissance des sports paralympiques d’hiver ». Il a remercié le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Beijing, le Comité national paralympique de Chine, le gouvernement chinois et le peuple chinois. Avez-vous quelque chose à partager avec nous ?

Zhao Lijian : Au cours des neuf derniers jours, près de 600 athlètes paralympiques de 46 pays et régions ont concouru pour l’excellence avec passion, et ont ému le public mondial par leur persévérance et leurs efforts inlassables pour obtenir les meilleures performances. Leurs efforts pour se surpasser et repousser les limites ont illustré les valeurs des Jeux paralympiques, à savoir « le courage, la détermination, l’inspiration et l’égalité », et ont fait briller l’esprit de respect de soi, de confiance en soi, d’autoperfectionnement et d’autonomie des athlètes paralympiques. Les Jeux paralympiques d’hiver de Beijing 2022 ont transmis au monde la confiance, l’amitié et l’espoir et s’inscriront dans l’histoire du sport pour les personnes handicapées.

En tant qu’hôte, la Chine s’est engagée à offrir au monde des Jeux verts, inclusifs, ouverts et propres. Grâce à une coopération et une coordination étroites de toutes les parties, la Chine a surmonté les risques et les défis posés par la COVID-19 et assuré l’organisation des événements et le service aux Jeux avec une haute qualité. La Chine a tenu son engagement d’accueillir deux Jeux tout aussi merveilleux l’un que l’autre et de présenter au monde des Jeux paralympiques simplifiés, sûrs et splendides. Le monde a entendu l’appel de l’époque à la solidarité et à l’inclusion et la partition « Ensemble pour un avenir commun ».

Lors de ces Jeux paralympiques, la délégation chinoise, dont la moyenne d’âge est de 25 ans, a pris la tête du classement des médailles paralympiques avec plus de médailles d’or et plus de médailles que tout autre pays, établissant ainsi le record depuis que la Chine a participé pour la première fois aux Jeux paralympiques d’hiver. Les athlètes paralympiques chinois ont concouru dans tous les sports des Jeux et ont progressé sur tous les plans. Les Jeux paralympiques d’hiver de Beijing ont efficacement promu le développement des sports d’hiver pour les personnes handicapées en Chine, ont favorisé l’amélioration de l’environnement accessible de la ville hôte et ont rendu la société plus inclusive. Les remarquables réalisations des sports pour personnes handicapées en Chine ont démontré la puissance institutionnelle de la Chine à promouvoir le bien-être des personnes handicapées, et ont incarné la performance du développement des droits de l’homme et du développement national de la Chine. À l’avenir, la Chine continuera à travailler avec le reste de la communauté internationale pour perpétuer l’héritage des Jeux paralympiques, promouvoir le développement vigoureux des sports paralympiques, favoriser un plus grand développement de la cause des personnes handicapées dans le monde, et apporter une nouvelle et plus grande contribution à la construction d’une communauté de destin pour l’humanité.

Bloomberg : Des responsables américains affirment que la Russie a demandé à la Chine une assistance militaire pour sa guerre en Ukraine. Pourriez-vous confirmer cette information ? Si elle est exacte, quelle a été la réponse de la Chine à cette demande ? La Chine envisage-t-elle de fournir un soutien à la Russie à l’avenir, y compris un soutien économique ? 

Zhao Lijian : Récemment, les États-Unis ont répandu de manière malveillante de la désinformation visant la Chine. La position de la Chine sur la question de l’Ukraine est cohérente et claire. Nous avons joué un rôle constructif dans la promotion des pourparlers de paix. La priorité absolue en ce moment est que toutes les parties fassent preuve de retenue, apaisent la situation au lieu de mettre de l’huile sur le feu, et travaillent à un règlement diplomatique plutôt que de faire monter les tensions.

Shenzhen TV : Selon des reportages, Taïwan a récemment signé un contrat de vente d’armes avec les États-Unis pour l’achat d’un système d’information et de communication de terrain (FICS) pour un montant total de 6,99 milliards de dollars NT. Il s’agit de la mise en œuvre du suivi d’un plan américain de vente d’armes à Taïwan de décembre 2020. Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : La partie chinoise s’oppose fermement aux ventes d’armes américaines à la région chinoise de Taïwan, qui violent gravement le principe d’une seule Chine et les trois communiqués conjoints Chine-États-Unis, en particulier le Communiqué du 17 août, interfèrent dans les affaires intérieures de la Chine, et nuisent aux relations Chine-États-Unis ainsi qu’à la paix et à la stabilité à travers le détroit de Taïwan.

Les États-Unis devraient sérieusement respecter le principe d’une seule Chine et les trois communiqués conjoints Chine-États-Unis et mettre fin aux ventes d’armes à Taïwan et aux liens militaires avec Taïwan.

China News Service : Le National Computer Network Emergency Response Technical Team / Coordination Center of China (CNCERT/CC) a découvert dernièrement que depuis la seconde moitié du mois de février, l’Internet chinois a subi des cyberattaques persistantes de la part de groupes étrangers, qui ont pris le contrôle d’ordinateurs en Chine par le biais d’attaques et ont ensuite lancé des cyberattaques contre la Russie, l’Ukraine et le Bélarus. L’analyse a révélé que les attaques provenaient principalement des États-Unis, mais aussi de pays comme l’Allemagne et les Pays-Bas. La Russie est la cible de 87 % des attaques. Avez-vous un commentaire à faire ? 

Zhao Lijian : Ces chiffres montrent que les États-Unis sont véritablement l’« empire du piratage » du monde. La Chine est gravement préoccupée par les cyberattaques contre d’autres pays qui proviennent des États-Unis et utilisent la Chine comme tremplin. C’est une preuve supplémentaire que la Chine est la cible d’attaques lancées par des pirates informatiques de nombreux pays.

Dans le contexte de la situation actuelle en Ukraine, une telle démarche peut avoir pour effet négatif d’induire en erreur la communauté internationale et de diffuser de la désinformation. Nous avons remarqué qu’un ancien haut fonctionnaire américain a appelé publiquement à lancer des cyberattaques contre la Russie il y a peu. Nous ne savons pas quel rôle le gouvernement américain a joué dans cette affaire, ni s’il existe un lien quelconque entre ces activités et la longue pratique américaine de dénigrement de la Chine dans le cyberespace. La Chine exhorte les États-Unis à adopter une attitude plus responsable dans le cyberespace et à mettre immédiatement fin à ces cyberactivités malveillantes.

The Paper : Selon des reportages, le Congrès américain a adopté le projet de loi sur les crédits consolidés de 2022, qui comprend une section interdisant au gouvernement américain d’utiliser les fonds mis à disposition par la loi pour créer, acquérir ou afficher toute carte qui représente « de manière inexacte » Taïwan et les îles ou groupes d’îles administrés par les autorités taïwanaises. Quel est le commentaire de la Chine ?

Zhao Lijian : Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde. Taïwan fait partie intégrante du territoire chinois. C’est un fait historique et juridique et un consensus international. Toute carte précise devrait être basée sur ces faits.

La démarche des États-Unis constitue une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de la Chine, une manipulation politique de la carte de la région de Taïwan et une tentative de créer la fausse impression de « deux Chine » et « une Chine, un Taïwan ». La Chine exprime son vif mécontentement à cet égard et s’oppose fermement à ces agissements. 

Un avertissement sévère à la partie américaine : jouer la « carte de Taïwan », c’est comme jouer avec le feu. Cela va non seulement pousser Taïwan dans une situation dangereuse, mais aussi entraîner des conséquences insupportables pour les États-Unis. Les États-Unis doivent cesser d’affaiblir le principe d’une seule Chine et de tolérer ou de soutenir les actes sécessionnistes visant à l’« indépendance de Taïwan ». Ils doivent revenir à la signification originale et véritable du principe d’une seule Chine, honorer leurs engagements politiques envers la partie chinoise, sauvegarder sérieusement la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan et préserver l’intérêt général des relations entre la Chine et les États-Unis.

China Daily : Selon des reportages, le Premier ministre japonais Fumio Kishida a déclaré lors d’une réunion de la Commission du budget de la Chambre des conseillers, le 10 mars, que le gouvernement japonais n’a pas l’intention de discuter de la politique de partage nucléaire selon laquelle des armes nucléaires américaines seront déployées sur le territoire japonais pour une utilisation conjointe, mais qu’il n’y a aucun problème pour le LDP et d’autres partis ou les ressortissants japonais à discuter de la question. La partie chinoise a-t-elle un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : La Chine est toujours d’avis que le Japon, en tant qu’État non doté d’armes nucléaires partie au TNP, devrait sérieusement remplir ses obligations en matière de non-prolifération. La Chine s’oppose également toujours au déploiement d’armes nucléaires par des États dotés d’armes nucléaires sur le territoire d’autres pays. Pour des raisons historiques, les tendances du Japon dans les domaines militaire et sécuritaire sont suivies de près. Dernièrement, on a pu observer au Japon des appels dangereux répétés qui contreviennent à ses trois principes anti-nucléaires, ce qui donne à ses voisins asiatiques et à la communauté internationale de fortes raisons de se demander si le Japon peut suivre une voie de développement pacifique. La Chine est gravement préoccupée par cette situation et exhorte le Japon à faire preuve de prudence dans ses paroles et ses actes et à adopter une attitude responsable dans le maintien de la paix et de la stabilité régionales. 

Reuters : Pourriez-vous nous en dire plus sur la réunion d’aujourd’hui entre Yang Jiechi et Jake Sullivan ? À quelle heure exactement la rencontre aura-t-elle lieu à Rome ?

Zhao Lijian : Nous avons publié des informations pertinentes. S’il y a plus d’informations, nous les publierons en temps voulu.

Agence de presse Xinhua : Il est rapporté que le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu une réunion le 11 mars pour examiner la question de la biosécurité en Ukraine. L’ambassadrice Linda Thomas-Greenfield, représentante permanente des États-Unis auprès de l’ONU, a déclaré lors de la réunion que la Chine diffusait de la désinformation pour soutenir la Russie. Quel est le commentaire de la Chine ? 

Zhao Lijian : Les activités militaires biologiques en Ukraine sont la préoccupation commune de la communauté internationale. Selon des informations publiées récemment, des dizaines de laboratoires biologiques en Ukraine sont exploités sous l’ordre du Département américain de la Défense, et les États-Unis ont investi plus de 200 millions de dollars dans les activités de ces laboratoires. Les recherches américaines en la matière visent à créer un mécanisme de propagation secrète d’agents pathogènes mortels. Selon des responsables russes, la Russie a découvert plus de 30 laboratoires biologiques appartenant aux États-Unis en Ukraine. Des destructions d’urgence ont été effectuées sur les projets concernés, mais des traces de peste, d’anthrax et d’autres agents pathogènes ont été découvertes. La sous-secrétaire d’État américaine Victoria Nuland a reconnu que l’Ukraine possède des « installations de recherche biologique » et que les États-Unis travaillent avec la partie ukrainienne sur la manière d’empêcher que ces « matériaux de recherche » ne tombent entre les mains des forces russes. Les médias américains ont également rapporté que le gouvernement américain a menti au sujet des laboratoires biologiques secrets en Ukraine et a caché au peuple américain le véritable objectif du soutien à ces laboratoires. L’OMS a également recommandé à l’Ukraine de détruire les agents pathogènes à haut risque stockés dans les laboratoires de santé publique du pays. 

Face aux documents, photos, matériels et autres preuves trouvés par la Russie en Ukraine, les États-Unis n’ont pas pu convaincre en qualifiant simplement de « désinformation » les préoccupations. Les États-Unis prétendent toujours être « ouverts et transparents ». Ils doivent se montrer à la hauteur de leurs paroles. Si les préoccupations sont de la « désinformation », pourquoi les États-Unis ne publient-ils pas des documents détaillés pour prouver leur innocence ? À quoi les États-Unis ont-ils consacré les 200 millions de dollars ? Quel type de recherches les États-Unis ont-ils menées sur quels agents pathogènes ? Que tentent-ils de cacher alors que l’Ambassade des États-Unis en Ukraine a supprimé tous les documents pertinents sur son site Web ? Pourquoi les États-Unis restent-ils le seul pays au monde à s’opposer à la mise en place d’un mécanisme de vérification multilatéral dans le cadre de la Convention sur les armes biologiques depuis 20 ans ? Si les États-Unis veulent prouver leur innocence, pourquoi n’ouvrent-ils pas ces laboratoires biologiques à des enquêtes indépendantes menées par des experts internationaux ?

AFP : Une question complémentaire sur le reportage selon lequel la Russie a demandé le soutien de la Chine. La Chine a-t-elle reçu des demandes d’aide de la part de la Russie dans la guerre en Ukraine jusqu’à présent ? La Chine envisagera-t-elle d’apporter son aide à la Russie dans cette guerre ?

Zhao Lijian : Dans ma réponse précédente à Bloomberg, j’ai déjà indiqué clairement que les États-Unis diffusent de la désinformation. La Chine a précisé sa position sur les relations Chine-Russie à de multiples occasions.

BBC : Vous venez de mentionner que les États-Unis ont supprimé des documents sur leur site Web concernant ces laboratoires biologiques. J’ai vérifié, mais les documents semblent tous être là. Le Ministère des Affaires étrangères a-t-il consulté le site Web de l’Ambassade américaine en Ukraine, parce que les documents semblent y être ?

Zhao Lijian : Vous voulez dire que les documents ne sont pas supprimés ?

Journaliste : D’après ce que je peux voir, tous les documents sont là. Je veux dire que vous pouvez consulter le site Web. Je peux vous donner l’URL.

Zhao Lijian : Ce que j’ai vu était différent.

Journaliste : Pourquoi avez-vous dit que les informations que vous avez vues sont différentes ? Pourriez-vous l’expliquer ?

Zhao Lijian : Pour autant que je sache, les documents pertinents de ces laboratoires biologiques ont été supprimés par l’Ambassade des États-Unis en Ukraine.

Journaliste : Voudriez-vous consulter encore le site Web de l’Ambassade États-Unis en Ukraine pour voir si ces documents sont là ?

Zhao Lijian : Je viens de préciser la position de la Chine. 

Phoenix TV : Selon des reportages, le 13 mars, le conseiller à la sécurité nationale du président américain Jake Sullivan a déclaré dans une interview que les États-Unis pensent que « la Chine, en fait, savait avant l’invasion que Vladimir Poutine préparait quelque chose, même si elle n’en a peut-être pas saisi toute l’ampleur ». Et la Chine et d’autres pays ne devraient pas essayer d’aider la Russie à échapper aux sanctions. Les États-Unis suivent de près la mesure par laquelle Beijing apporterait un soutien économique ou matériel à la Russie et ont clairement indiqué à la Chine les conséquences d’un tel comportement. Quel est le commentaire de la Chine ?

Zhao Lijian : La position de la Chine sur la question de l’Ukraine est cohérente et claire. La Chine a porté un jugement indépendant et exposé sa position selon la réalité des faits, de manière objective et juste. Sur la question de l’Ukraine, toute désinformation qui rejette les efforts de la Chine, déforme ses intentions et la dénigre ne vise qu’à rejeter les responsabilités des contradictions, à inciter à la confrontation et à tirer profit de la question. Ce n’est ni responsable ni éthique.

Les sanctions ne sont jamais un moyen efficace de résoudre les problèmes. La Chine s’oppose à toutes les formes de sanctions unilatérales et à la juridiction au bras long des États-Unis, et défendra résolument les droits et intérêts légitimes des entreprises et des individus chinois.

ITV News : Puis-je demander si le président Xi a l’intention de parler à nouveau avec le président Poutine ? Et que fait exactement le gouvernement chinois pour jouer ce rôle constructif dans la promotion des pourparlers de paix ? 

Zhao Lijian : La Chine a partagé à de multiples occasions ses efforts pour promouvoir les pourparlers de paix. Je n’ai aucune information à offrir pour le moment quant à un arrangement entre les deux dirigeants. 

Associated Press of Pakistan : Le Pakistan a protesté et condamné la semaine dernière la violation de son espace aérien par un objet volant supersonique d’origine indienne. Le Pakistan a également demandé une enquête approfondie et transparente sur cet incident, qui reflète le mépris de l’Inde pour la sécurité aérienne, la paix et la sécurité dans la région. En tant que pays majeur de la région, quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ? 

Zhao Lijian : La Chine a pris note des informations concernées. Le Pakistan et l’Inde sont tous deux des pays importants en Asie du Sud, qui assument la responsabilité du maintien de la sécurité et de la stabilité régionales. La Chine appelle les pays à dialoguer et à communiquer dès que possible, à examiner en profondeur l’incident, à renforcer le partage d’informations et à établir rapidement un mécanisme de rapports afin que de tels incidents ne se reproduisent plus et que les malentendus et les erreurs de jugement soient évités.

Yomiuri Shimban : La Russie a récemment publié une liste de pays et régions inamicaux, dans laquelle figure Taïwan. Quel est le commentaire de la Chine ? Si la Russie prend des mesures contre Taïwan, que fera la Chine ?

Zhao Lijian : Quant à savoir pourquoi Taïwan figure sur la liste, la réponse est claire pour tous. Si Taïwan est sanctionné, c’est de sa propre faute. 

RIA Novosti : Le Premier ministre japonais a déclaré lundi que la situation en Ukraine et les actions de la Russie soulignent la nécessité de réformer le Conseil de sécurité des Nations unies. Quel est le commentaire de la Chine ? 

Zhao Lijian : La position de la Chine sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies est cohérente et claire. La partie chinoise n’est pas d’accord avec l’opinion de la partie japonaise. Le Japon a-t-il fait ces remarques lorsque les États-Unis ont illégalement envahi l’Irak et largué des bombes sur la République fédérale de Yougoslavie ? 

Bloomberg : Vendredi soir, le représentant de l’ONU a déclaré lors de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies que l’ONU n’avait pas connaissance de la présence d’armes biologiques en Ukraine. Quel est le commentaire de la Chine sur cette déclaration de l’ONU ?

Zhao Lijian : Nous avons également pris note des remarques concernées faites par la partie onusienne. La communauté internationale est depuis longtemps très préoccupée par les activités biomilitaires des États-Unis. C’est pourquoi la Chine a demandé aux États-Unis de rendre publiques leurs activités biomilitaires dans le pays et à l’étranger, y compris les détails concernant Fort Detrick et les 336 laboratoires biologiques à l’étranger. La communauté internationale est très préoccupée par les activités des États-Unis dans ce domaine. Les États-Unis devraient cesser leurs activités qui violent la Convention sur les armes biologiques, répondre aux préoccupations de la communauté internationale dès que possible et donner une explication aux peuples du monde. 

NHK : La Chine a déclaré qu’elle jouerait un rôle actif pour apaiser la situation en Ukraine. Quelle suggestion la Chine envisage-t-elle de proposer pour une désescalade lors de la réunion Chine-États-Unis à Rome ?

Zhao Lijian : Je viens de répondre à une question similaire. La Chine publiera des informations en temps voulu. Je suis sûr que la question de l’Ukraine sera un sujet brûlant lors de cette réunion.

BBC : Je vais vous lire l’un de ces documents sur le site Web de l’Ambassade des États-Unis en Ukraine. Voici la description américaine : « Les priorités du programme de réduction de la menace biologique en Ukraine sont de recueillir et de sécuriser les agents pathogènes et les toxines qui posent des problèmes de sécurité, et de continuer à s’assurer que l’Ukraine peut détecter et signaler les épidémies causées par des agents pathogènes dangereux avant qu’elles ne posent des menaces pour la sécurité ou la stabilité. » L’ensemble du programme ne semble pas avoir de rapport avec les armes, mais plutôt avec la sécurisation des agents pathogènes dangereux. Il semble qu’il y ait un certain malentendu au niveau international sur ce qui constitue un programme d’armement et ce qui constitue un programme de sécurisation des agents pathogènes. De nombreux pays, dont la Chine, possèdent de telles installations, qui n’ont souvent ou habituellement rien à voir avec les armes ou la guerre. Se pourrait-il que ces installations en Ukraine n’aient absolument rien à voir avec les armes ? Et pourriez-vous expliquer comment le gouvernement chinois conçoit cette distinction ?

Zhao Lijian : Vous avez dit que les États-Unis ont insisté sur le fait que ces installations sont destinées à la recherche. Je peux vous dire que la réponse des États-Unis a été jusqu’à présent contradictoire et déroutante. Selon l’accord signé en 2005 entre le Département américain de la Défense et la partie ukrainienne, les représentants du Département américain de la Défense ont le droit de participer à toutes les activités connexes dans les installations en Ukraine. Les informations désignées par la partie américaine comme « sensibles » ne doivent pas être divulguées par l’Ukraine. Selon le document que les États-Unis ont soumis à la réunion des États parties à la Convention sur les armes biologiques à la fin de 2021, les États-Unis disposent d’installations de coopération en Ukraine, dont 26 laboratoires.

Nous nous demandons si les États-Unis ont envoyé leur personnel. Quel est le champ d’activité spécifique ? Combien d’installations de coopération y a-t-il ? Quel type d’informations sensibles sur la santé publique ne peut être partagé ? La partie ukrainienne sait-elle sur quoi les États-Unis ont travaillé en Ukraine ?

Si les informations publiées par les États-Unis sont contradictoires et présentent des lacunes importantes, comment les États-Unis peuvent-ils convaincre la communauté internationale qu’ils ont effectivement mis en œuvre les obligations dans le cadre de la Convention sur les armes biologiques ? Malgré le consensus international sur la nécessité de garantir le respect de la Convention par la vérification, les États-Unis ont fait cavalier seul pour entraver la mise en place d’un mécanisme de vérification dans le cadre de la Convention sur les armes biologiques. Cela explique la suspicion de la communauté internationale à l’égard des activités biomilitaires des États-Unis. 

Pendant des décennies, les États-Unis ont volontiers montré du doigt les autres et les ont accusés de ne pas se conformer à la Convention, en leur disant qu’ils devraient accepter la vérification et en recourant même à des sanctions et à des opérations militaires. Cependant, lorsqu’il s’agit des États-Unis eux-mêmes, ils refusent la vérification et tentent de s’en sortir en disant simplement « nous sommes en conformité avec la Convention ». Comment cela se fait-il ? Il s’agit là d’un double standard typique. De plus, étant donné la crédibilité des États-Unis, il est très difficile pour eux de gagner la confiance de la communauté internationale. 

Une fois de plus, nous exhortons les États-Unis à agir de manière responsable, à donner des éclaircissements sur leurs activités militaires biologiques sur leur territoire et à l’étranger, et à cesser de faire cavalier seul dans l’obstruction à l’établissement d’un mécanisme de vérification dans le cadre de la Convention sur les armes biologiques. Cela contribuera à restaurer la confiance de la communauté internationale dans le respect par les États-Unis de leurs obligations internationales et à renforcer la biosécurité mondiale.

Journaliste : Vous avez dit que les États-Unis ont 26 laboratoires en Ukraine. Encore une fois, selon les documents sur le site Web de l’Ambassade des États-Unis en Ukraine concernant cette recherche sur les pathogènes, il s’agit en fait de laboratoires ukrainiens que les États-Unis ne font qu’aider. Pourquoi le gouvernement chinois croit-il qu’il s’agit de laboratoires américains et non de laboratoires ukrainiens, auxquels les États-Unis apportent leur aide ?

Zhao Lijian : Avez-vous suivi ce que je viens de dire ? Je viens de parler longuement. Je vous ai dit que le Département américain de la Défense avait fourni plus de 200 millions de dollars. J’ai également cité un accord signé en 2005 entre le Département américain de la Défense et l’Ukraine, qui stipule clairement que les représentants du Département américain de la Défense ont le droit de participer à toutes les activités connexes dans les installations en Ukraine. Les informations désignées par le Département américain de la Défense comme « sensibles » ne doivent pas être divulguées par l’Ukraine. Ne croyez pas que je n’ai pas lu les informations pertinentes sur le site Web de l’Ambassade des États-Unis en Ukraine. Si vous lisez attentivement ces informations, il ne devrait pas être difficile de voir qu’il est clairement indiqué que le Département de la Défense des États-Unis finance les projets concernés.

Journaliste : Donc, vous avez effectivement regardé les documents sur ce site Web, et certains d’entre eux ne sont pas supprimés ?

Zhao Lijian : J’ai vu quelques liens en ligne.

Prasar Bharati : Selon des reportages, l’Ambassade de Chine à Islamabad a délivré des visas aux étudiants pakistanais ce mois-ci. Pourriez-vous confirmer cela ? Combien de visas ont été délivrés ? Et comment ces étudiants ont-ils été sélectionnés ? Quelle est la procédure qu’ils devront suivre pour venir en Chine ?

Zhao Lijian : Je sais que vous êtes très intéressé par la question du retour des étudiants indiens en Chine pour leurs études. Vous avez soulevé des questions concernées ici à plusieurs reprises. Nous comprenons parfaitement ce que vous ressentez et ce que ressentent les étudiants internationaux, y compris ceux de l’Inde, qui attendent avec impatience de rentrer en Chine à une date rapprochée pour poursuivre leurs études. Actuellement, la situation de la COVID-19 est compliquée et sérieuse. Le gouvernement chinois attache une grande importance à la question du retour des étudiants étrangers en Chine pour poursuivre leurs études. En garantissant la sécurité, il coordonne l’organisation du retour en Chine d’un petit nombre d’étudiants étrangers ayant des besoins réels, à la lumière de l’évolution de la situation épidémique internationale et des caractéristiques des spécialités des étudiants. Les étudiants concernés doivent se conformer strictement aux protocoles de prévention des épidémies de la Chine.

La Chine a pris ces mesures raisonnables dans le but de protéger la santé et la sécurité de tous les citoyens chinois ainsi que des ressortissants étrangers en Chine. Nous comptons sur votre compréhension. 

Journaliste : Pourriez-vous présenter la politique de la Chine concernant le retour des étudiants internationaux ? Par exemple, sur quelles considérations des visas seront-ils délivrés aux étudiants de tel ou tel pays ? Aujourd’hui, vous n’avez pas nié ce reportage concernant les étudiants pakistanais. Pourriez-vous nous en dire plus sur la manière dont la décision a été prise ?

Zhao Lijian : J’ai déjà donné quelques explications. Si vous souhaitez en savoir plus sur les détails, nous pourrions essayer d’obtenir plus d’informations auprès des départements compétents. Comme je l’ai dit, en garantissant la sécurité, le gouvernement chinois coordonne l’organisation du retour en Chine d’un petit nombre d’étudiants étrangers ayant des besoins réels, à la lumière de l’évolution de la situation épidémique internationale et des caractéristiques des spécialités des étudiants. Il s’agit d’un processus qui prend du temps. Le travail correspondant est en cours.

Journaliste : Vous avez mentionné un petit nombre d’étudiants étrangers ayant des besoins réels. Quels sont donc ces besoins ?

Zhao Lijian : Vous êtes également au courant de la situation actuelle de COVID-19. Alors que le tsunami du variant Omicron continue de faire rage dans le monde, la Chine a pris des mesures de prévention et de contrôle raisonnables et nécessaires visant à protéger la santé et la sécurité des citoyens chinois, des ressortissants étrangers en Chine ainsi que d’un petit nombre d’étudiants internationaux venant en Chine. Nous examinerons de manière coordonnée la question du retour des étudiants étrangers en Chine pour poursuivre leurs études, nous étudierons activement les options possibles et nous organiserons progressivement le retour de ceux qui en ont besoin de manière ordonnée.

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