Conférence de presse du 25 mai 2022 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin

2022-05-25 22:20

Agence de presse Yonhap : La RPDC aurait tiré ce matin trois missiles balistiques en direction des eaux au large de la côte orientale de la péninsule coréenne. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous avons pris note du reportage concerné et du fait que la RPDC n’a pas encore publié d’informations à ce sujet. Le maintien de la paix et de la stabilité dans la péninsule coréenne et l’avancement du processus de règlement politique de la question de la péninsule coréenne servent les intérêts communs de la communauté internationale. Nous espérons que les parties concernées pourront faire preuve de retenue, s’en tenir à la direction générale du règlement politique et reprendre rapidement un dialogue significatif afin d’explorer des moyens de répondre aux préoccupations de toutes les parties de manière équilibrée. 

CRI : Selon des reportages, un colonel de la Force Quds du Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran a été tué par balle dans la rue à Téhéran le 22 mai. Un porte-parole du Ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré qu’il s’agissait d’une attaque terroriste. Aucune organisation ou personne n’en a revendiqué la responsabilité. Avez-vous un commentaire à faire ?

Wang Wenbin : Nous avons pris note des reportages concernés. La Chine s’oppose aux actes terroristes sous toutes leurs formes et soutient les efforts de la partie iranienne pour préserver la sécurité et la stabilité nationales. 

AFP : Le Xinjiang a-t-il été mentionné lors de la rencontre virtuelle d’aujourd’hui entre la Haute-Commissaire des Nations unies Michelle Bachelet et le président Xi ?

Wang Wenbin : Le président Xi Jinping a rencontré aujourd’hui Michelle Bachelet, Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme. La Chine a déjà publié le communiqué de presse de cette rencontre. Vous pouvez vous y référer. 

Phoenix TV : Les États-Unis ont officiellement annoncé le lancement du cadre économique indo-pacifique (IPEF). Un haut fonctionnaire américain a déclaré l’autre jour que l’IPEF est « l’engagement économique international le plus important que les États-Unis aient jamais eu dans cette région ». Il offrira aux pays de l’Indo-Pacifique une alternative à la Chine et les pays de l’IPEF seront des partenaires plus fiables pour les États-Unis, selon le responsable. Avez-vous un commentaire à faire ?

Wang Wenbin : Le 23 mai, jour où les États-Unis ont annoncé le lancement du Cadre économique indo-pacifique (IPEF), je vous ai déjà fait part de la position de principe de la Chine sur cette question. Maintenant que vous me l’avez demandé, je tiens à dire quelques mots de plus.

Les États-Unis prétendent qu’ils cherchent à gagner la compétition du 21e siècle avec l’IPEF. Cela démontre pleinement que le Cadre sert d’abord et avant tout l’économie américaine. Au fil des ans, les États-Unis ont été absents de la coopération économique de l’Asie-Pacifique. Ils se sont retirés du Partenariat transpacifique (TPP) et n’ont pas participé au Partenariat transpacifique global et progressiste (CPTPP) ni au Partenariat économique global régional (RCEP). Tout cela est fait entièrement en fonction de leurs propres intérêts. Les États-Unis adoptent une approche sélective pour adhérer aux initiatives de coopération régionale. Maintenant, les États-Unis ont proposé l’IPEF uniquement pour lancer quelque chose de nouveau afin de servir leurs propres intérêts.  

En même temps, l’IPEF est conçu pour faire avancer la stratégie géopolitique américaine. Au nom de la coopération, le cadre cherche à exclure certains pays, à établir des règles commerciales dirigées par les États-Unis, à restructurer le système des chaînes industrielles et à découpler les pays régionaux de l’économie chinoise. Le secrétaire américain au Commerce a déclaré publiquement que l’IPEF marque un tournant important dans le rétablissement du leadership économique américain dans la région et dans la présentation aux pays de la région d’une alternative à l’approche de la Chine. Le fait est que de nombreux pays de la région s’inquiètent du coût énorme du « découplage » avec la Chine. Les gens verront clairement que le Cadre économique indo-pacifique est une conception visant à perturber la coopération régionale et un outil pour contraindre les pays de la région. 

Bien que de nombreux pays régionaux soient inclus dans le cadre, l’IPEF ne tient pas compte de leurs niveaux de développement et de leurs besoins réels. Le Cadre ne prévoit pas d’arrangements comme l’exemption tarifaire ou l’accès au marché, mais uniquement des soi-disant normes élevées imposées par les États-Unis à ces pays. On ne peut s’empêcher de se demander : qu’est-ce que cela apporte à ces membres participants ? L’IPEF n’ira pas loin s’il ne contribue pas réellement au développement commun des pays de la région. 

L’Asie-Pacifique doit devenir le chef de file de la paix et du développement, et non un échiquier de compétition géopolitique. Une initiative qui contribue réellement au développement régional devrait respecter les principes d’ouverture, d’inclusion, de bénéfices mutuels et de résultats gagnant-gagnant, au lieu d’être utilisée pour construire des murs, créer des divisions et attiser la confrontation. Telle est la voix commune des pays de la région. La Chine est prête à travailler avec les autres pays de la région pour pratiquer le véritable multilatéralisme, construire une économie régionale ouverte et faire de la région Asie-Pacifique un beau foyer. 

Reuters : Vous avez annoncé hier que le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi se rendrait bientôt aux Fidji et présiderait la deuxième réunion des ministres des Affaires étrangères de la Chine et des pays insulaires du Pacifique. Reuters a pris note du fait que la Chine cherche à signer un accord à l’échelle de la région qui inclut une coopération en matière de police et de sécurité. Certains craignent que cela ne déclenche une nouvelle guerre froide entre l’Est et l’Ouest. Quel est le commentaire de la Chine ?

Wang Wenbin : Tout d’abord, je voudrais souligner qu’en tant que pays en développement de l’Asie-Pacifique, la Chine et les pays insulaires du Pacifique Sud sont de bons amis et de bons partenaires qui poursuivent un développement commun sur la base du respect mutuel, de l’égalité et du bénéfice mutuel. Cette visite du conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi dans le Pacifique Sud vise à approfondir les relations d’amitié et de coopération entre la Chine et les pays concernés, et contribue à la paix, à la stabilité et à la prospérité de l’Asie-Pacifique. Je ne suis absolument pas d’accord avec les remarques sensationnelles de certaines personnes. Je voudrais profiter de cette occasion pour partager avec vous quelques faits concernant la coopération entre la Chine et les pays insulaires du Pacifique Sud.  

L’amitié entre la Chine et les pays insulaires du Pacifique remonte à loin. Depuis l’établissement des relations diplomatiques dans les années 1970, en particulier depuis les deux visites du président Xi Jinping en 2014 et 2018 dans les pays insulaires du Pacifique et ses rencontres collectives avec les dirigeants des pays insulaires du Pacifique ayant des relations diplomatiques avec la Chine, les relations entre la Chine et les pays insulaires du Pacifique ont fait des progrès significatifs. Le Ministère des Affaires étrangères a publié aujourd’hui la Fiche d’information : « Coopération entre la Chine et les pays insulaires du Pacifique ». 

J’aimerais ici partager quelques chiffres avec vous. Premièrement, nos échanges et notre coopération ne cessent de se développer, couvrant plus de 20 domaines, dont le commerce, les investissements, les affaires maritimes, la protection de l’environnement, la prévention et la réduction des catastrophes, la réduction de la pauvreté, les soins de santé, l’éducation, le tourisme, la culture, les sports et les collectivités locales. La Chine et les pays insulaires du Pacifique ont créé 22 paires de provinces/États et villes jumelées. Deuxièmement, la Chine a signé des mémorandums d’entente sur la coopération dans le cadre de « la Ceinture et la Route » avec les dix pays insulaires du Pacifique ayant des relations diplomatiques avec la Chine, et est devenue un partenaire commercial et une source d’investissement importants des pays insulaires du Pacifique. De 1992 à 2021, le volume total des échanges commerciaux entre la Chine et les pays insulaires du Pacifique ayant des relations diplomatiques avec la Chine a augmenté avec un taux annuel moyen de 13 %, soit une multiplication par plus de 30 en l’espace de 30 ans. Troisièmement, la Chine reste déterminée à fournir une assistance économique et technique aux pays insulaires du Pacifique, sans conditions politiques. La Chine a mis en œuvre plus de 100 projets d’aide, fourni plus de 200 lots d’aide en matériel et formé environ 10 000 talents dans divers domaines. Quatrièmement, la Chine a envoyé 600 travailleurs médicaux dans les pays insulaires du Pacifique, au bénéfice de plus de 260 000 résidents locaux. Depuis le début de COVID-19, la Chine a fourni aux pays insulaires du Pacifique près de 600 000 doses de vaccins et plus de 100 tonnes de fournitures antiépidémiques. 

Les échanges et la coopération entre la Chine et les pays insulaires du Pacifique sont menés conformément aux principes de sincérité, de résultats concrets, d’amitié et de bonne foi, et sur la base de consultations d’égal à égal. Ils suivent le principe des avantages mutuels et poursuivent un développement commun. Avec des résultats tangibles, ils ont obtenu un large soutien de la part des populations des pays insulaires du Pacifique. Je pense que les faits ci-dessus réfutent l’argument que vous avez mentionné.

Les faits ont prouvé que, quelle que soit l’évolution du paysage international, la Chine et les pays insulaires du Pacifique sont toujours de bons amis qui se traitent avec sincérité et respect mutuel, de bons partenaires qui poursuivent un développement commun et des résultats gagnant-gagnant, et de bons frères qui s’inspirent mutuellement et apprennent l’un de l’autre sur la base de l’affinité et de la compréhension mutuelle. Nos deux parties ont donné un bon exemple de soutien mutuel, de solidarité et de coopération entre des pays de taille et de systèmes différents.

La publication de la Fiche d’information a pour but de faire le point sur les échanges amicaux entre les deux parties au cours de l’histoire, de montrer les résultats de notre coopération pragmatique et d’offrir une inspiration pour créer un avenir meilleur pour les relations entre la Chine et les pays insulaires du Pacifique. Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi se rendra dans le Pacifique Sud sur invitation et présidera la deuxième réunion des ministres des Affaires étrangères de la Chine et des pays insulaires du Pacifique. La Chine est prête à travailler avec les pays insulaires du Pacifique pour profiter de cette visite afin de renforcer les échanges de haut niveau, consolider la confiance mutuelle politique, étendre la coopération pragmatique et approfondir les liens entre les peuples, afin de construire une communauté de destin encore plus solide pour la Chine et les pays insulaires du Pacifique. 

KBS : Ce matin, la RPDC a lancé des missiles balistiques. Certaines personnes disent que le Conseil de sécurité des Nations unies pourrait discuter de l’imposition de sanctions à la RPDC. Avez-vous un commentaire ?

Wang Wenbin : La Chine croit toujours que le Conseil de sécurité doit jouer un rôle positif et constructif sur la question de la péninsule coréenne. Les sanctions sont un moyen, pas une fin. Elles doivent être utilisées pour servir l’objectif de trouver un règlement politique de la question. Nous espérons que toutes les parties du Conseil de sécurité s’en tiendront à la direction générale du règlement politique et travailleront activement à trouver une solution pour sortir de l’impasse.

Hubei Media Group : Au moins 21 personnes, dont 19 enfants, sont mortes lors d’une fusillade dans une école primaire du Texas le 24 mai. Il s’agissait de la 39e fusillade dans une école aux États-Unis cette année. En outre, aujourd’hui marque le deuxième anniversaire de la mort de George Floyd, qui est décédé après qu’un officier blanc eut maintenu son genou sur le cou de Floyd. Mais nous avons noté que, deux ans plus tard, les cas d’injustice visant les minorités ethniques n’ont cessé d’augmenter aux États-Unis. Avez-vous un commentaire à faire ?

Wang Wenbin : J’ai pris note des reportages concernés et je suis profondément attristé par les victimes graves des fusillades pernicieuses qui se sont produites à maintes reprises aux États-Unis. Nous pleurons les victimes et exprimons notre sympathie et nos condoléances aux blessés et aux familles endeuillées. 

Le droit à la vie est le plus grand droit de l’homme et la discrimination raciale est la plus grande injustice. Les États-Unis sont en proie à la violence armée et à la discrimination sociale les plus graves, et c’est aussi le pays qui présente le plus grand déficit en matière de droits de l’homme. Il est inacceptable qu’aucune mesure substantielle n’ait été prise par le gouvernement américain pour s’attaquer à ces problèmes au cours des dernières décennies. Au cours des 25 dernières années, le gouvernement fédéral américain n’a promulgué aucune loi sur le contrôle des armes à feu. Il y a près de 60 ans, Martin Luther King, Jr. prononçait son discours « I Have a Dream », et aujourd’hui, nous devons encore faire face à la cruelle réalité où des gens comme George Floyd ne peuvent même pas respirer.  

Le gouvernement américain reste indifférent à la violation systémique des droits de l’homme du peuple américain. Mais dans le même temps, il s’est empressé d’attaquer gratuitement d’autres pays et de s’ingérer grossièrement dans leurs affaires intérieures sous le prétexte des droits de l’homme. Cela montre bien que la prétention des États-Unis à défendre les droits de l’homme n’est rien d’autre qu’une rhétorique hypocrite et des discours creux. Comment peut-on attendre du gouvernement américain, qui ne se soucie même pas des droits de l’homme de son propre peuple, qu’il se préoccupe réellement de la situation des droits de l’homme dans les autres pays ? Ce qui intéresse vraiment les États-Unis, c’est de faire des droits de l’homme un outil de contrôle et de répression des autres pays. 

Nous demandons instamment aux États-Unis de se préoccuper sérieusement des droits de l’homme de leur propre population, de soumettre à l’examen de la communauté internationale un rapport sur la situation des droits de l’homme aux États-Unis et de réfléchir profondément aux raisons pour lesquelles ils sont devenus le pays où la violence armée est la plus grave au monde, où les enfants et les adolescents ont 15 fois plus de risques de mourir par balle que leurs pairs dans 31 autres pays à revenu élevé réunis. Pourquoi les Américains d’origine asiatique de New York vivent-ils toujours dans la peur, les musulmans sont-ils confrontés à une discrimination croissante et les populations indigènes souffrent-elles de persécutions persistantes ? Pourquoi les États-Unis, pays doté des meilleures technologies et ressources médicales, comptent-ils le plus grand nombre d’infections et de décès dus à la COVID-19 ? Les États-Unis doivent prendre au plus vite des mesures efficaces pour protéger la vie du peuple américain et garantir son droit à ne pas avoir peur, à ne pas subir la violence armée et à ne pas subir de discrimination raciale. 

Bloomberg : Selon le reportage de Reuters, la Chine signera un accord régional couvrant des questions telles que la sécurité et les communications de données avec quelque 10 pays insulaires du Pacifique. Pourriez-vous le confirmer ?

Wang Wenbin : Pour ce qui est de votre question spécifique, la Chine publiera des informations en temps voulu. Veuillez suivre cela. 

Reuters : L’armée chinoise affirme avoir effectué des exercices militaires autour de Taïwan ces derniers jours. Quel est le commentaire du gouvernement chinois à ce sujet ? Et cela est-il lié d’une manière ou d’une autre aux récents commentaires du président américain concernant Taïwan ?

Wang Wenbin : En ce qui concerne les exercices militaires que vous avez mentionnés, le porte-parole du Commandement de Théâtre Est de l’APL a publié des informations pertinentes. Vous pouvez les consulter. Nous avons répété à de nombreuses reprises la position de la Chine sur les récents actes erronés des États-Unis au sujet des questions liées à Taïwan. Je voudrais souligner une nouvelle fois que les tentatives américaines de vider le principe d’une seule Chine, ainsi que l’instigation et le soutien ouverts et secrets aux activités sécessionnistes visant à l’« indépendance de Taïwan », auront non seulement des conséquences irrémédiables sur les relations sino-américaines, mais feront également payer un prix insupportable aux États-Unis.

CGTN : Le porte-parole du Département d’État américain, Ned Price, a déclaré le 24 mai que les États-Unis ne s’attendaient pas à ce que la Chine permette à Michelle Bachelet, Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, de réaliser une évaluation complète, indépendante et non manipulée de la situation des droits de l’homme au Xinjiang. Il a ajouté que c’était une erreur pour Michelle Bachelet d’accepter une visite dans ces circonstances. Avez-vous un commentaire à faire ?

Wang Wenbin : La position de la Chine sur la visite de la Haute-Commissaire est constante et cohérente. Non seulement la Haute-Commissaire, mais aussi les personnes de tous les pays sont les bienvenues pour visiter le Xinjiang et apprendre à connaître la région telle qu’elle est à travers leur expérience personnelle. En même temps, nous nous opposons à la soi-disant « enquête » avec présomption de culpabilité. Cette position a toujours été cohérente.

En revanche, ce sont les États-Unis qui ont fait volte-face sur la question de la visite de la Haute-Commissaire. Les États-Unis ont été parmi les plus mobilisés à exiger une visite de la Haute-Commissaire au Xinjiang, mais ils deviennent maintenant les plus grands détracteurs d’une telle visite. Pourquoi les États-Unis sont-ils si capricieux ? La raison est très simple : ils ont besoin de nouveaux mensonges pour couvrir les anciens. Les États-Unis craignent que leurs mensonges sur le « génocide » et le « travail forcé » ne soient démentis devant la communauté internationale et ils vont même jusqu’à fourvoyer la communauté internationale avec de nouveaux mensonges sur la Chine. 

Peu importe le nombre de mensonges que les États-Unis répandent, ils ne peuvent dissimuler le fait que le Xinjiang jouit de la stabilité et de la prospérité, et que ses habitants mènent une vie heureuse et paisible. Leur comportement ne fait que révéler davantage qu’ils ont fait des questions de droits de l’homme un outil de politisation. 

AFP : Le ministre australien des Finances a appelé la Chine à lever au plus vite les droits de douane supplémentaires sur les produits australiens si elle veut améliorer ses relations avec l’Australie. Quelle est votre réponse ?

Wang Wenbin : La Chine adopte des mesures pertinentes sur les produits d’autres pays en gardant à l’esprit les droits et intérêts légitimes de ses industries et la sécurité des consommateurs dans le strict respect des lois et règlements chinois et des règles de l’OMC. Cette démarche est tout à fait raisonnable, légitime et légale. 

Une relation Chine-Australie saine et stable répond aux intérêts fondamentaux et aux aspirations communes des deux peuples. La position de la Chine sur le développement des relations Chine-Australie a toujours été cohérente et claire. Nous espérons que l’Australie respectera les principes de respect mutuel et d’avantages mutuels dans la gestion des relations bilatérales, et qu’elle travaillera avec la Chine pour remettre les relations Chine-Australie sur la bonne voie d’un développement sain et stable. 

The Paper : La Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, est arrivée et a commencé sa visite en Chine. Certains pays occidentaux ont exigé un accès « sans entraves » pour la Haute-Commissaire. Avez-vous un commentaire à faire ?

Wang Wenbin : À l’invitation du gouvernement chinois, la Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Mme Michelle Bachelet, est arrivée et a commencé sa visite en Chine. Les activités de la Haute-Commissaire pendant son séjour en Chine sont organisées selon sa volonté et sur la base de consultations approfondies entre les deux parties. La Chine continuera à faciliter le bon déroulement de sa visite. Je tiens à souligner que cette visite vise à promouvoir les échanges et la coopération entre les deux parties et à faire avancer la cause internationale des droits de l’homme. Nous nous opposons toujours à toute tentative de manipulation politique en se servant de cette visite.

CCTV : Ces derniers temps, certains politiciens japonais ont parlé de la possession d’armes nucléaires par le Japon, appelant sans scrupule à un partage nucléaire avec les États-Unis et introduisant des armes nucléaires américaines. La déclaration commune issue du sommet Japon-États-Unis du 23 mai indique que « les deux dirigeants ont affirmé l’importance cruciale de veiller à ce que la dissuasion étendue des États-Unis reste crédible et résiliente. Ils ont réaffirmé l’importance de renforcer les discussions bilatérales sur la dissuasion étendue ». Quel est le commentaire de la Chine ?

Wang Wenbin : La Chine a pris note du reportage concerné et exprime sa profonde inquiétude. Le TNP stipule que « tout État non doté d’armes nucléaires qui est Partie au Traité s’engage à n’accepter de qui que ce soit, ni directement ni indirectement, le transfert d’armes nucléaires ... ou du contrôle de telles armes ». Le partage d’armes nucléaires entre les États-Unis et le Japon constituerait une violation du TNP et augmenterait le risque de prolifération nucléaire et de conflits nucléaires. 

Au lieu de réfléchir profondément à son histoire d’agression, le Japon, en tant qu’État partie au TNP non doté d’armes nucléaires, s’est longtemps présenté comme une victime des armes nucléaires et a plaidé avec véhémence en faveur du désarmement et de la non-prolifération nucléaires. Mais dans la pratique, il est confortablement installé sous le parapluie nucléaire des États-Unis, et s’oppose à ce que les États-Unis renoncent à leur politique d’utilisation en premier des armes nucléaires. Aujourd’hui, il tolère même des discussions sur le partage des armes nucléaires dans son pays, au mépris du TNP. Cette attitude contradictoire du Japon est hautement hypocrite. Dernièrement, le Japon a également discuté ouvertement de la révision des trois principes non nucléaires auxquels il s’était engagé, et a même supprimé l’expression dans le dernier rapport national soumis à la conférence d’examen du TNP. Ces orientations négatives du Japon méritent une grande vigilance de la part de la communauté internationale. 

Si le Japon peut réellement agir de manière responsable sur les questions relatives à la sécurité internationale et à la maîtrise des armements, il devrait sérieusement remplir ses obligations en tant qu’État non doté d’armes nucléaires, continuer à respecter ses trois principes non nucléaires et s’abstenir de rechercher des armes nucléaires sous quelque forme que ce soit. En tant qu’allié des États-Unis, le Japon devrait également encourager les États-Unis à abandonner leur mentalité de la guerre froide, à réduire sérieusement le rôle des armes nucléaires dans les politiques de sécurité nationale, à assumer les responsabilités spéciales et primordiales en matière de désarmement nucléaire et à apporter leur part de contribution au maintien de l’équilibre et de la stabilité stratégiques mondiaux et régionaux. 

Reuters : Le ministre allemand de l’Économie Robert Habeck a déclaré que si la Chine est un partenaire commercial important, il existe des problèmes très pertinents, notamment en ce qui concerne le respect des droits de l’homme. Au niveau de l’UE, a déclaré M. Habeck, les subventions gouvernementales accordées aux concurrents chinois qui veulent entrer sur le marché national devraient être suivies de plus près. Quel est le commentaire de la Chine ?

Wang Wenbin : La Chine s’oppose fermement et rejette catégoriquement les tentatives de dénigrement de la Chine par la désinformation ou le mensonge. La coopération économique et commerciale entre la Chine et l’Allemagne est mutuellement bénéfique par nature. Nous espérons que le gouvernement et les politiciens allemands la considéreront correctement et s’abstiendront de fourvoyer le public et de nuire à leurs propres intérêts. 

Global Times : Michael McCaul, membre du Congrès américain, a récemment déclaré à CNN que la délégation chinoise au Forum économique mondial n’a pas ovationné le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy après son discours vidéo et qu’elle a plutôt quitté la salle. Mais selon certains médias, la photo qu’il a présentée comme preuve s’est avérée être une photo du vice-Premier ministre vietnamien Le Minh Khai et de sa délégation. Et cela a été confirmé plus tard par la partie vietnamienne. Je me demande quel est le commentaire de la Chine.

Wang Wenbin : La délégation chinoise a publié une déclaration à des fins de clarification. Pendant le discours du président Zelenskyy, la délégation chinoise n’était pas sur place car elle rencontrait le Dr Fatih Birol, directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie. Nous demandons instamment au membre du Congrès américain de faire une correction et de cesser de répandre la désinformation. 

Reuters : La Chine et la Russie ont effectué hier des exercices aériens conjoints au-dessus d’une vaste zone comprenant la mer du Japon et la mer de Chine orientale. Quel est le commentaire de la Chine ?

Wang Wenbin : J’aimerais vous renvoyer à la réponse du porte-parole du Ministère de la Défense nationale de la Chine.

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