CCTV : Le président de l’état-major interarmées des États-Unis Mark Milley a récemment visité une base militaire américaine dans le nord-est de la Syrie, déclarant que le retrait des troupes américaines de Syrie menacerait la sécurité des États-Unis et de leurs alliés. Le ministère syrien des Affaires étrangères a publié une déclaration et a vivement condamné cette visite, la qualifiant de violation flagrante de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du pays. Il a demandé aux États-Unis de mettre fin à leur violation persistante et systématique du droit international. Cette semaine, la Chambre des représentants des États-Unis a rejeté un projet de loi ordonnant le retrait des troupes de Syrie. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Mao Ning : Depuis que les États-Unis ont commencé leur ingérence illégale dans la crise syrienne, leurs opérations militaires en Syrie ont coûté la vie à un grand nombre de civils innocents et provoqué de graves catastrophes humanitaires. Les États-Unis ont été critiqués à plusieurs reprises par la Commission internationale indépendante d’enquête sur la République arabe syrienne des Nations Unies pour avoir lancé des « attaques aveugles » qui pourraient s’apparenter à un crime de guerre.
La crise syrienne entrera bientôt dans sa 13e année. Au moins 350 000 personnes ont perdu la vie et 14 millions de personnes ont un besoin urgent d’aide humanitaire. Les États-Unis insistent cependant sur le fait qu’un retrait est « prématuré » et n’ont montré aucune volonté de mettre fin à leur présence militaire illégale en Syrie.
Nous appelons les États-Unis à respecter la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale des autres pays, à mettre immédiatement fin à l’occupation illégale et au pillage de la Syrie par leurs troupes, à lever les sanctions unilatérales illégales et à cesser de créer et d’aggraver les catastrophes humanitaires.
Shenzhen TV : Selon les rapports, l’ambassadeur du Laos en Chine Khamphao Ernthavanh a déclaré dans une récente interview que le chemin de fer Chine-Laos est un projet important de coopération gagnant-gagnant entre les deux pays, qui a ouvert de nouvelles perspectives pour le développement socio-économique du Laos et transformé en réalité les rêves des personnes situées le long du chemin de fer. Khamphao Ernthavanh a également indiqué que l’Initiative « la Ceinture et la Route » a transformé le Laos enclavé en un pays relié à la terre, contribuant ainsi à la connectivité régionale et aux avantages mutuels. Quel est votre commentaire à ce sujet ?
Mao Ning : Le chemin de fer Chine-Laos est en service depuis 15 mois. Son service de trains de marchandises permet d’acheminer des marchandises vers des pays tels que le Laos, la Thaïlande, le Myanmar, la Malaisie, le Cambodge, le Vietnam, le Bangladesh et Singapour. Le nombre de trains de marchandises en service est passé de deux à douze par jour. Les catégories de marchandises sont passées de plus de 100 au début à plus de 2 000. Tout cela montre que le chemin de fer Chine-Laos est devenu une voie royale pour la logistique internationale.
Le chemin de fer Chine-Laos est un bon exemple de la coopération de l’Initiative « la Ceinture et la Route » et de la manière dont elle profite aux pays participants. Il s’agit également d’un projet modèle qui témoigne des normes éthiques élevées. Comme l’a souligné le ministre des Affaires étrangères Qin Gang lorsqu’il a rencontré la presse en marge des « Deux Sessions », une décennie d’efforts depuis le lancement de l’Initiative « la Ceinture et la Route » a permis de tracer une voie vers le développement commun et de créer un ensemble de « repères nationaux », de « projets relatifs aux moyens de subsistance » et de « jalons de la coopération ». Nous sommes convaincus que d’autres projets excellents résulteront d’une coopération de qualité dans le cadre de « la Ceinture et la Route », ce qui stimulera le développement, améliorera la vie des gens et créera davantage d’opportunités pour que les pays prospèrent ensemble.
Reuters : Le président sortant des États fédérés de Micronésie (EFM) David Panuelo a affirmé qu’il a rencontré des représentants taïwanais en février et leur a demandé 50 millions de dollars en échange de l’établissement des liens diplomatiques avec Taïwan par son pays, et que Taïwan l’a accepté. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Mao Ning : J’ai pris note des rapports concernés. Je tiens à souligner que Taïwan est une partie inséparable du territoire chinois. Le principe d’une seule Chine est une norme universellement reconnue dans les relations internationales et constitue la prémisse et le fondement politiques sur lesquels la Chine établit des relations diplomatiques avec d’autres pays, y compris les États fédérés de Micronésie. La Chine s’oppose fermement à ce que les pays qui ont des liens diplomatiques avec elle s’engagent dans toute forme de contact officiel avec la région de Taïwan, en violation du principe d’une seule Chine. Sur la base du principe d’une seule Chine et dans un esprit de respect mutuel, d’égalité et de bénéfice mutuel, la Chine est prête à travailler avec les États fédérés de Micronésie pour renforcer l’amitié et la coopération.
The Paper : Nous avons appris que l’ambassade de Chine aux Pays-Bas a annoncé l’adhésion de la Chine à la Convention supprimant l’exigence de la légalisation des actes publics étrangers après que la Chine a officiellement déposé l’instrument d’adhésion. Quelles sont les significations positives pour nos citoyens et nos entreprises de l’adhésion à la Convention ?
Mao Ning : Le 8 mars, l’ambassadeur de Chine aux Pays-Bas Tan Jian a officiellement déposé au nom de la Chine l’instrument d’adhésion auprès du ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas, dépositaire de la « Convention sur la suppression de l’exigence de la légalisation des actes publics étrangers ». Ce dépôt marque l’adhésion officielle de la Chine à la « Convention ». Début novembre, la « Convention » entrera en vigueur en Chine.
L’objectif principal de la « Convention » est de simplifier les procédures d’utilisation des documents publics à l’étranger et de faciliter le commerce international et les échanges entre les peuples. L’adhésion de la Chine est une étape importante vers une plus grande ouverture institutionnelle en matière d’utilisation des documents publics à l’étranger et sera bénéfique à deux égards.
Tout d’abord, elle permettra de réduire considérablement les délais et les coûts. Il sera plus facile pour les citoyens chinois d’accomplir les procédures nécessaires à l’utilisation à l’étranger de documents tels que le certificat de santé, le certificat de permis de conduire, le certificat d’inscription au registre des ménages et le certificat de diplôme universitaire. Il ne faudra plus que quelques jours pour préparer un document en vue de son utilisation à l’étranger, contre une vingtaine de jours auparavant. Grâce à la réduction considérable des coûts, les particuliers et les entreprises chinois et étrangers économiseront plus de 300 millions de yuans chaque année. Le temps nécessaire à l’accomplissement des procédures concernées entre la Chine et les autres États contractants de la convention sera réduit d’environ 90 % en moyenne.
Deuxièmement, elle contribuera à améliorer l’environnement des entreprises. Avec l’adhésion de la Chine à la « Convention », les entreprises étrangères qui investissent ou exportent vers la Chine n’auront plus besoin de demander une légalisation consulaire pour leurs documents commerciaux. Des avantages similaires seront accordés à plus de 70 % des documents commerciaux liés à l’exportation de la Chine.
La Chine espère travailler avec toutes les parties à la mise en œuvre harmonieuse de la « Convention » et de faciliter davantage le commerce et les échanges entre les peuples.
China Daily : La Haute représentante de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité a publié une déclaration il y a quelques jours, saluant l’alignement de certains pays concernant les mesures restrictives de l’UE contre les violations des droits de l’homme et les abus. On a appris que ces mesures restrictives comprennent des sanctions adoptées en 2021 à l’encontre de personnes et d’entités concernées au Xinjiang. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Mao Ning : En mars 2021, l’UE a pris une mauvaise décision concernant des sanctions unilatérales basées sur des mensonges et de fausses informations, ce qui a constitué une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de la Chine, une violation flagrante du droit international et des normes fondamentales en matière de relations internationales, et a gravement nui aux relations Chine-UE. La Chine s’y oppose fermement et a demandé à plusieurs reprises à l’UE de corriger ses erreurs et de lever les sanctions unilatérales.
Les progrès de la cause des droits de l’homme au Xinjiang sont largement reconnus dans le monde. Nous demandons aux pays concernés de voir clairement les faits et la vérité, de respecter le droit international et les normes fondamentales des relations internationales, et de s’abstenir de porter atteinte à la souveraineté, à la sécurité et aux intérêts de développement de la Chine.
Reuters : Quel objectif la Chine espère-t-elle atteindre en accueillant la première visite d’un évêque de Hong Kong depuis 30 ans ? La partie chinoise transmettra-t-elle à l’évêque un message destiné aux catholiques de Hong Kong ?
Mao Ning : Je ne connais pas les détails. Il ne s’agit pas d’une question sur les affaires étrangères.
AFP : La police canadienne déclare enquêter sur deux nouveaux « postes de police » exploités par le ministère chinois de la Sécurité publique, qui harcèleraient des ressortissants chinois au Canada et mèneraient d’autres opérations illégales. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Mao Ning : Nous avons partagé des informations concernées à ce sujet et avons clarifié notre position à de nombreuses reprises. La Chine suit le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays, observe strictement le droit international et respecte la souveraineté judiciaire de tous les pays. Nous espérons que les parties concernées cesseront d’exagérer cette affaire et de discréditer la Chine.
Yonhap News Agency : Selon les rapports, la Corée du Nord a tiré un missile de courte portée vers la mer à l’ouest de la péninsule coréenne le 9 mars. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Mao Ning : Nous avons pris note des rapports concernés. Nous avons également noté que certaines parties ont récemment organisé plusieurs exercices militaires conjoints dans la région. Nous espérons que toutes les parties pourront faire face à l’essentiel des problèmes de la péninsule coréenne et promouvoir conjointement leur règlement politique.
CCTV : Suh Kune-yull, professeur émérite d’ingénierie des systèmes d’énergie nucléaire à l’université nationale de Séoul, a récemment déclaré dans une interview que l’énorme quantité de 1,35 million de tonnes d’eau contaminée par le nucléaire provenant de Fukushima ne peut pas être entièrement purifiée. Un lac artificiel de 200 000 mètres carrés peut répondre au besoin du Japon de rejeter l’eau au cours des 50 prochaines années, et ne coûtera que 25 millions de dollars, ce qui est la solution la moins onéreuse. Le Pacifique est un bien commun de la planète. Le Japon aurait pu choisir une meilleure option, mais il a insisté pour rejeter l’eau radioactive dans la mer. Cela revient à lancer une attaque terroriste contre l’océan Pacifique et à le priver de la paix dont il bénéficie. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Mao Ning : Nous avons noté que de nombreux experts et érudits ont émis de vives critiques sur le projet du Japon du rejet en mer de l’eau radioactive de Fukushima.
En vertu du droit international, le Japon a l’obligation de prévenir la pollution de l’environnement et de veiller à minimiser les risques. Le groupe de travail de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) n’a pas encore achevé son évaluation du plan de rejet en mer du Japon et n’est pas encore parvenu à une conclusion finale. Le Japon, sans avoir pleinement consulté les parties prenantes, a approuvé le plan de rejet en mer et accéléré la construction des installations pour le rejet en mer. Cette décision est extrêmement irresponsable.
Je tiens à souligner que le traitement de l’eau radioactive de Fukushima a une incidence sur l’environnement marin mondial et sur la santé publique. Il ne s’agit pas d’une affaire intérieure japonaise. La Chine demande instamment au Japon de prendre au sérieux les préoccupations légitimes de toutes les parties, de s’acquitter sérieusement de ses obligations, de se placer sous la surveillance stricte de la communauté internationale, de traiter l’eau radioactive d’une manière scientifique, ouverte, transparente et sûre, et notamment d’évaluer les solutions de rechange au rejet en mer. Le Japon ne doit pas commencer à rejeter l’eau radioactive avant d’être parvenu à un consensus en consultant pleinement les pays voisins et les autres parties prenantes, ainsi que les agences internationales compétentes.
Bloomberg : Le directeur du renseignement national Avril Haines a déclaré à la commission du renseignement de la Chambre des représentants des États-Unis que la communauté du renseignement américain ne pensait pas que la Chine souhaite un conflit militaire en raison de la question de Taïwan. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?
Mao Ning : Taïwan est une partie inséparable du territoire chinois. La résolution de la question de Taïwan est l’affaire des Chinois et doit être décidée par les Chinois eux-mêmes. Personne ne doit jamais sous-estimer la ferme résolution, la volonté inébranlable et la forte capacité du gouvernement et du peuple chinois à défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale.
Nous demandons instamment aux États-Unis de respecter le principe d’une seule Chine et les trois communiqués conjoints Chine-États-Unis, de tenir l’engagement des dirigeants américains de ne pas soutenir l’« indépendance de Taïwan », « deux Chine » ou « une Chine, un Taïwan », de cesser toute forme de contact officiel avec Taïwan, de cesser d’améliorer ses échanges substantiels avec la région et de cesser d’obscurcir et de vider de sa substance le principe d’une seule Chine.
Bloomberg : Le département du Trésor américain a imposé des sanctions à cinq nouvelles entreprises chinoises et à une personne. Elles sont accusées d’avoir fourni des composants aérospatiaux à un fabricant iranien de drones vendus à la Russie, et qui ont été utilisés dans des attaques contre des pétroliers. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?
Mao Ning : La Chine s’est toujours fermement opposée aux sanctions unilatérales des États-Unis, qui violent le droit international et les normes fondamentales des relations internationales. Nous continuerons à préserver résolument les droits et les intérêts légitimes des entreprises chinoises conformément à la loi.
Reuters : Il y a eu une présence continue de navires chinois, y compris ceux de la marine, à proximité de Thitu et d’autres éléments de l’archipel des Spratleys. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Mao Ning : La Chine a la souveraineté sur les îles Nansha et leurs eaux adjacentes et la juridiction sur les eaux concernées. Il est légitime et légal pour les navires chinois d’opérer dans les eaux relevant de la juridiction de la Chine.
NPR : Plus tard ce mois-ci marquera le 20e anniversaire du début de la guerre américaine en Irak. Selon le gouvernement chinois, quelle est la manière appropriée de se souvenir du début de cette guerre ? Quelles sont les leçons à tirer 20 ans plus tard ?
Mao Ning : Nous avons clairement exprimé la position de la Chine sur la guerre d’Irak à plusieurs reprises. En ce qui concerne les leçons à tirer, ce sont ceux qui ont lancé la guerre qui doivent réfléchir.
AFP : Le président Xi Jinping a été élu président aujourd’hui. Quelle est l’importance de son élection pour les relations extérieures de la Chine, en particulier les relations avec les États-Unis et d’autres pays occidentaux dans les cinq années à venir ?
Mao Ning : Le secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et président de la Commission militaire centrale Xi Jinping a été élu à l’unanimité président de la République populaire de Chine (RPC) et président de la Commission militaire centrale de la RPC. Cette élection reflète pleinement la volonté commune du Parti, des forces armées et du peuple chinois de tous les groupes ethniques. Elle incarne également le haut degré d’unité entre la volonté du Parti, du peuple et de l’État. C’est ce que le Parti et le peuple espèrent. Il est d’une grande importance pour faire progresser le grand renouveau de la nation chinoise sur tous les fronts.
La Chine poursuit une politique étrangère indépendante de paix et développe des relations amicales de coopération avec tous les pays sur la base du respect mutuel, de l’égalité et des avantages réciproques. Nous continuerons à considérer et à développer les relations avec les États-Unis conformément aux trois principes du respect mutuel, de la coexistence pacifique et de la coopération gagnant-gagnant. Dans le même temps, nous préserverons fermement notre souveraineté, notre sécurité et nos intérêts en matière de développement. Nous espérons que les États-Unis travailleront avec la Chine dans la même direction par le biais d’actions concrètes afin de ramener les relations bilatérales sur la voie d’un développement sain et stable.