Conférence de presse du 14 avril 2023 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin

2023-04-14 22:05

À l’invitation du conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang, le ministre des Affaires étrangères de la République orientale de l’Uruguay Francisco Bustillo Bonasso effectuera une visite en Chine du 16 au 20 avril.

CCTV : En ce qui concerne la visite annoncée du président gabonais Ali Bongo Ondimba en Chine, pouvez-vous nous donner plus de détails sur le programme et les attentes de la Chine à l’égard de cette visite ? Comment la Chine perçoit-elle les relations actuelles entre la Chine et le Gabon ?

Wang Wenbin : Le Gabon est un pays important d’Afrique centrale. La Chine et le Gabon entretiennent une amitié traditionnelle. Depuis que nos deux pays ont établi des relations diplomatiques il y a près de 50 ans, avec les attentions des générations de dirigeants des deux parties, la Chine et le Gabon ont cimenté et développé leurs relations de manière constante, et se sont fermement soutenus mutuellement sur des questions liées aux intérêts fondamentaux et aux préoccupations majeures de l’autre. Ces dernières années, les deux pays ont approfondi la confiance politique mutuelle, se sont engagés dans une coopération pratique fructueuse et ont travaillé en étroite collaboration dans les affaires internationales et régionales.

Le président Ali Bongo Ondimba sera le premier chef d’État africain à être reçu par le président Xi Jinping depuis sa réélection en tant que président de la Chine. Au cours de sa visite, le président Xi Jinping organisera une cérémonie et un banquet de bienvenue pour le président Ali Bongo Ondimba. Les deux chefs d’État auront des entretiens et assisteront conjointement à une cérémonie de signature des accords de coopération. Le premier ministre Li Qiang et le président du Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale Zhao Leji rencontreront respectivement le président Ali Bongo Ondimba. Nous sommes convaincus que cette visite donnera un nouvel élan au développement global et profond des relations entre la Chine et le Gabon et qu’elle permettra d’obtenir de nouveaux résultats dans le cadre de la coopération amicale entre les deux pays.

TASS : La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock est en visite officielle en Chine. Elle a précédemment déclaré dans une interview que la Chine était la concurrente, la partenaire et la rivale systémique de l’Allemagne. Quel est votre commentaire à ce sujet ? Cela affectera-t-il les relations entre la Chine et l’Allemagne ? Sur la question de Taïwan, la position de la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock est très claire. Suite aux exercices militaires de l’Armée populaire de Libération de Chine (APL) autour de Taïwan entre le 8 et le 10 avril, elle a déclaré que l’Allemagne n’acceptait pas une escalade de la situation dans le détroit de Taïwan. Comment la Chine perçoit-elle les déclarations de la ministre allemande des Affaires étrangères ?

Wang Wenbin : Les positions de la Chine sur les relations Chine-Allemagne et Chine-Union européenne (UE) ainsi que sur la question de Taïwan sont cohérentes et claires. Je voudrais profiter de cette occasion pour vous informer de la visite de la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock en Chine.

Tôt ce matin, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang, de retour d’un voyage à l’étranger, s’est rendu à la ville de Tianjin où il a visité une entreprise allemande en compagnie de la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock. Ils ont ensuite pris un train à grande vitesse pour Beijing. Il s’agit de la première visite officielle de la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock en Chine. Nous sommes convaincus que les activités qu’elle a menées à Tianjin avec le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang lui ont donné une impression plus directe et plus vivante du développement de la Chine et de la coopération mutuellement bénéfique entre la Chine et l’Allemagne.

Ce matin, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang et la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock ont coprésidé le sixième cycle du dialogue stratégique Chine-Allemagne sur la diplomatie et la sécurité. Ils ont eu une communication stratégique franche et approfondie sur les relations bilatérales et les questions sensibles aux niveaux international et régional. Les deux parties ont convenu de procéder à des échanges tous azimuts afin de renforcer la confiance mutuelle stratégique, d’éviter les erreurs de jugement stratégique et de parvenir à une compréhension mutuelle correcte. Elles ont convenu de faire progresser la coopération dans divers domaines pour obtenir des résultats gagnant-gagnant dans un esprit pratique et ouvert, d’adhérer au respect mutuel, à la confiance mutuelle, à l’égalité, à la recherche d’un terrain d’entente tout en mettant de côté les différences, et au respect des intérêts fondamentaux de l’autre, d’intensifier la communication et la coordination dans les affaires internationales et de faire face ensemble aux risques et aux défis communs auxquels l’humanité est confrontée. La Chine a également précisé sa position sur la question de Taïwan. Sur la question ukrainienne, la Chine a souligné que le seul moyen viable de sortir de la crise consistait à promouvoir les pourparlers de paix. La Chine est prête à continuer d’œuvrer pour la paix. Nous espérons également que les parties concernées resteront objectives et calmes et qu’elles déploieront des efforts conjoints en vue d’un règlement de la crise par le biais des négociations.

Cette année sera marquée par des échanges abondants et une coopération solide entre la Chine et l’Allemagne. Les deux parties profiteront de cette visite pour renforcer le dialogue et la communication, approfondir la coopération mutuellement bénéfique, œuvrer au développement sain et régulier de notre partenariat stratégique global tous azimuts et insuffler une stabilité et un nouvel élan à la paix et au développement mondiaux.

Nous vous communiquerons plus d’informations sur la visite de la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock. Veuillez les suivre.

CCTV : Vous venez d’annoncer que le ministre uruguayen des Affaires étrangères Francisco Bustillo Bonasso se rendra en Chine. Comment la Chine évalue-t-elle les relations actuelles entre la Chine et l’Uruguay ? Pourriez-vous nous faire part du programme de cette visite et des attentes de la Chine ?

Wang Wenbin : La Chine et l’Uruguay entretiennent depuis longtemps une profonde amitié. Cette année marque le 35e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et l’Uruguay. Au cours des 35 dernières années, en particulier depuis l’établissement d’un partenariat stratégique en 2016, la Chine et l’Uruguay ont bien progressé dans leurs relations bilatérales, ce qui apporte des avantages tangibles aux deux peuples. Dans les nouvelles circonstances, la Chine est prête à travailler avec l’Uruguay pour mettre en pratique l’important consensus atteint par les deux chefs d’État, approfondir les échanges amicaux et la coopération mutuellement bénéfique, et ajouter de nouvelles dimensions au partenariat stratégique Chine-Uruguay.

Au cours de cette visite, les deux parties auront un échange de vues approfondi sur les relations bilatérales et les questions d’intérêt commun. Nous sommes convaincus que cette visite permettra de consolider l’amitié traditionnelle entre la Chine et l’Uruguay, d’approfondir la confiance politique mutuelle, de stimuler la coopération pratique et de porter les relations bilatérales à un nouveau niveau.

CGTN : La deuxième réunion informelle sur le dossier de l’Afghanistan entre les ministres des Affaires étrangères de la Chine, de la Russie, du Pakistan et de l’Iran s’est tenue le 13 avril. Pourriez-vous nous en dire plus ?

Wang Wenbin : Hier, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang a présidé la deuxième réunion informelle sur le dossier de l’Afghanistan entre les ministres des Affaires étrangères de la Chine, de la Russie, du Pakistan et de l’Iran à Samarkand. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian et la ministre d’État pakistanaise aux affaires étrangères Hina Rabbani Khar ont participé à la réunion.

Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang a déclaré que depuis la première réunion informelle des ministres des Affaires étrangères des quatre pays sur le dossier de l’Afghanistan, la Chine, la Russie, le Pakistan et l’Iran, en tant que forces centrales de la coordination régionale sur la question afghane, travaillaient ensemble pour assurer une transition en douceur de la situation en Afghanistan. Dans les nouvelles circonstances, la mentalité de la guerre froide et la confrontation des blocs doivent être abandonnées pour avancer le règlement politique de la question afghane. Tous les pays concernés doivent adhérer au principe de la sécurité indivisible, s’attaquer à la fois aux symptômes et aux causes profondes, mettre en place des mesures intégrales et aider les Talibans afghans à exercer la gouvernance de manière modérée et prudente par le biais d’une consultation égale et d’un dialogue amical dans le respect mutuel. La Chine, la Russie, le Pakistan et l’Iran doivent travailler ensemble pour que la communauté internationale accorde plus d’attention aux questions de sécurité liées au terrorisme en Afghanistan, afin d’aider le pays à lutter efficacement contre les menaces terroristes et à rompre définitivement avec toutes les forces terroristes. Les quatre pays encourageront et soutiendront les Talibans afghans dans la poursuite d’une voie de modernisation adaptée à leurs conditions nationales, et aideront l’Afghanistan à renforcer sa capacité de développement autonome et à s’intégrer dans l’économie régionale.

Cette réunion des ministres des Affaires étrangères a abouti à des résultats positifs et à une série de consensus important.

Premièrement, les ministres ont réaffirmé le respect de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale de l’Afghanistan, ainsi que leur soutien au principe « dirigé par les Afghans et pris en charge par les Afghans » pour déterminer l’avenir politique et la voie de développement du pays.

Deuxièmement, les ministres ont souligné leur profonde inquiétude concernant la situation sécuritaire liée au terrorisme en Afghanistan et ont appelé constamment le gouvernement intérimaire afghan à prendre des mesures plus visibles pour respecter les engagements qu’il a pris en matière de lutte contre le terrorisme, de démantèlement et d’élimination de toutes sortes de groupes terroristes, afin d’empêcher que le sol afghan ne soit utilisé par un groupe terroriste quel qu’il soit. Les autorités afghanes doivent prendre des mesures efficaces pour protéger la sûreté, la sécurité et les droits légitimes des institutions et des citoyens étrangers en Afghanistan.

Troisièmement, les ministres ont appelé les autorités afghanes à mettre en place un gouvernement inclusif et chargé de protéger les droits fondamentaux et les intérêts de tous les Afghans, y compris les femmes, les enfants et les groupes ethniques minoritaires.

Quatrièmement, les ministres ont souligné, « les États-Unis et leurs alliés, qui portent une responsabilité historique dans la situation difficile de l’Afghanistan, doivent immédiatement lever les sanctions unilatérales contre l’Afghanistan et restituer les fonds du peuple afghan à l’étranger. » Les ministres se sont fermement opposés à la réimplantation de bases militaires en Afghanistan et dans la région.

Cinquièmement, les ministres ont appelé la communauté internationale à continuer de fournir une assistance humanitaire à l’Afghanistan, à l’aider à lutter efficacement contre les stupéfiants et à développer des cultures de substitution, ainsi qu’à l’aider à renforcer ses capacités en vue d’un développement autonome et durable.

Sixièmement, les ministres ont appuyé tous les efforts diplomatiques visant à faciliter le règlement politique de la question afghane et ont soutenu la communauté internationale, en particulier les Nations Unies, l’Organisation de coopération de Shanghai, la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de l’Afghanistan et les consultations au modèle de Moscou, pour qu’elle joue un rôle important à cet égard.

À l’issue de la réunion, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang a répondu aux questions des médias. Il a déclaré que depuis l’arrivée au pouvoir des Talibans afghans, ils avaient souligné à plusieurs reprises la nécessité de respecter et de protéger les droits et les intérêts des femmes. Nous espérons que leurs engagements pourront se traduire par des actes et que les Talibans afghans tiendront compte des préoccupations de la communauté internationale et résoudront les questions concernées par des consultations amicales avec les différentes parties. La communauté internationale doit considérer la question afghane de manière globale, équilibrée et objective. La question afghane appelle une solution globale et systématique. Ce n’est qu’avec une société stable, une sécurité contrôlable et une économie en croissance que les droits et les intérêts des femmes peuvent être fondamentalement préservés. La Chine préconise que la communauté internationale continue d’aider l’Afghanistan à développer son économie et à améliorer les moyens de subsistance de la population, qu’elle continue de fournir une aide humanitaire et une aide au développement et qu’elle encourage une gouvernance modérée et stable en Afghanistan par le dialogue, la communication et l’orientation, de manière à protéger efficacement les droits et les intérêts fondamentaux de l’ensemble du peuple afghan, y compris les femmes, les enfants et les minorités ethniques.

Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang a déclaré que l’échec des États-Unis en Afghanistan était multiple. Premièrement, il s’agit d’un échec militaire. La conquête militaire n’a apporté aucun moment de paix à l’Afghanistan, et les 20 années d’occupation par l’Armée américaine ont été 20 années de conflits et de troubles en Afghanistan. Deuxièmement, il s’agit d’un échec politique. La « transformation démocratique » menée par les États-Unis et d’autres pays occidentaux en Afghanistan ne s’est pas adaptée aux conditions locales, et la question de la réconciliation nationale en Afghanistan est restée en suspens jusqu’à aujourd’hui. Troisièmement, il s’agit d’un échec en matière de lutte contre le terrorisme. Avec l’ingérence des États-Unis, le problème du terrorisme s’est aggravé en Afghanistan. Le nombre de groupes terroristes afghans est passé d’un chiffre il y a 20 ans à plus de 20 aujourd’hui, laissant un énorme « trou noir » en matière de sécurité. Le retrait des troupes américaines ne signifie pas que les États-Unis puissent se soustraire à leurs responsabilités. Les États-Unis ne doivent pas rester les bras croisés et ignorer la situation critique du peuple afghan, et l’argent durement gagné par le peuple afghan, saisi de force par les États-Unis, doit être restitué dès que possible. Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang a exprimé l’espoir que les États-Unis tireront réellement une leçon de ce qui s’est passé en Afghanistan et qu’ils changent rapidement d’approche. Les États-Unis ne doivent pas juger ou interférer dans les systèmes d’autres pays en fonction des normes occidentales, ni tenter de réinstaller des forces militaires en Afghanistan et dans la région, et encore moins soutenir et employer le terrorisme.

CCTV : La quatrième réunion des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de l’Afghanistan s’est tenue hier. Pouvez-vous nous en dire plus sur les activités et les remarques du conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang lors de cette réunion ?

Wang Wenbin : Le 13 avril, heure locale, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang a participé à la quatrième réunion des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de l’Afghanistan à Samarkand. Le ministre des Affaires étrangères par intérim de l’Ouzbékistan Bakhtiyor Saidov a présidé la réunion. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian, le ministre tadjik des Affaires étrangères Sirojiddin Muhriddin, le premier vice-ministre turkmène des Affaires étrangères Vepa Hajiyev et la ministre d’État pakistanaise aux Affaires étrangères Hina Rabbani Khar ont été présents à la réunion.

Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang a déclaré, « L’Afghanistan se trouve actuellement dans une phase cruciale d’ajustement et de transformation de ses politiques intérieures et étrangères et il a un besoin urgent d’une attention et d’un soutien accrus de la part de la communauté internationale, en particulier des pays voisins. Les parties concernées doivent agir dans un esprit de bon voisinage et d’entraide ainsi que prendre l’initiative d’aider l’Afghanistan à surmonter les difficultés et les défis et à parvenir à un développement stable. Premièrement, nous devons réprimer les forces terroristes en Afghanistan, éliminer le terreau du terrorisme, approfondir la coopération régionale en matière de lutte contre le terrorisme et les stupéfiants et sur la question des réfugiés, et empêcher efficacement les forces terroristes de fuir à travers les frontières, de se renforcer et de créer les troubles. Deuxièmement, nous demandons instamment aux États-Unis de s’acquitter de leurs obligations, de lever immédiatement les sanctions unilatérales à l’encontre de l’Afghanistan et de restituer les fonds de l’Afghanistan à l’étranger. Troisièmement, nous appelons les Talibans afghans à mettre en place un gouvernement inclusif. Sur la base du respect de l’indépendance, de la souveraineté et de la dignité nationale de l’Afghanistan, nous encouragerons les Talibans afghans à être plus inclusifs et progressifs dans la construction de l’autorité politique et la formulation des politiques. Quatrièmement, nous mènerons une coopération pratique en ce qui concerne l’Afghanistan, nous accélérerons la mise en œuvre de l’Initiative Tunxi, nous contribuerons à intégrer l’Afghanistan dans le réseau de connectivité régionale et dans le processus d’intégration économique, et nous améliorerons sa capacité à se développer de manière autonome et durable. »

Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang a indiqué que la Chine continuerait à soutenir la reconstruction de l’Afghanistan au mieux de ses capacités. Nous sommes prêts à travailler avec les pays voisins dans un esprit d’amitié, de sincérité, de bénéfice mutuel et d’inclusion ainsi que de bon voisinage, à approfondir l’amitié, la confiance mutuelle et la convergence d’intérêts avec les pays voisins, à œuvrer conjointement pour un règlement approprié de la question afghane et à contribuer à la sécurité universelle et au développement commun de la région.

Les ministres ont convenu que les pays de la région devaient renforcer la coordination et la coopération, travailler ensemble à la mise en œuvre de l’Initiative Tunxi et promouvoir la connectivité dans la région. Ils ont déclaré qu’il était important de maintenir la communication avec le gouvernement intérimaire afghan et de l’encourager à respecter ses engagements envers le pays lui-même et la communauté internationale, à construire un gouvernement inclusif, à exercer une gouvernance modérée, à protéger les droits et les intérêts des femmes, à restaurer l’économie et à améliorer les moyens de subsistance de la population. Ils appellent les Talibans afghans à prendre au sérieux les préoccupations majeures des pays voisins et à y répondre, ainsi qu’à prendre des mesures concrètes pour lutter contre le terrorisme et le trafic de stupéfiants. Les ministres ont également exprimé leur opposition au fait que des forces extérieures à la région sapent la sécurité et la stabilité de l’Afghanistan et de la région, et que le pays qui porte la responsabilité principale de la situation actuelle en Afghanistan se dérobe à ses responsabilités et ferme la porte du contact et du dialogue avec la partie afghane.

La réunion a publié la Déclaration de Samarkand de la quatrième réunion des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de l’Afghanistan. Suite à la réunion, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang a participé avec toutes les parties au dialogue entre les ministres des Affaires étrangères des pays voisins de l’Afghanistan et le ministre afghan des Affaires étrangères.

Le même jour, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang a rencontré respectivement le ministre des Affaires étrangères de la Russie Sergueï Lavrov et le ministre des Affaires étrangères par intérim du gouvernement intérimaire afghan Amir Khan Muttaqi. La Chine et la Russie ont convenu de continuer à renforcer la coordination et la coopération dans des cadres multilatéraux tels que l’Organisation de coopération de Shanghai et les BRICS, de travailler ensemble pour un monde multipolaire et une plus grande démocratie dans les relations internationales, de former une plus grande synergie entre l’Initiative « la Ceinture et la Route » et l’Union économique eurasienne, et d’explorer la possibilité d’une étude de faisabilité sur une zone de libre-échange dans le but d’obtenir des récoltes précoces. Le ministre des Affaires étrangères Amir Khan Muttaqi a remercié la Chine pour son soutien politique de longue date à l’Afghanistan. Il a indiqué que les Talibans afghans appréciaient et saluaient le document Position de la Chine sur la question afghane publié par la partie chinoise, qu’ils respectaient la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine et qu’ils comprenaient les préoccupations de la Chine en matière de sécurité. Les Talibans afghans ne permettront jamais à une quelconque force d’utiliser le territoire afghan pour nuire aux intérêts de la Chine et feront tout leur possible pour protéger la sécurité des institutions et des citoyens chinois en Afghanistan. Il a également exprimé la volonté des Talibans afghans de prendre une part active à la coopération sur l’Initiative « la Ceinture et la Route » et de renforcer la coopération commerciale et économique entre l’Afghanistan et la Chine.

Reuters : La Chine a déclaré hier, lors d’une réunion des chefs des banques centrales et des ministres des Finances du G20, qu’elle travaillerait avec toutes les parties pour mettre en œuvre le cadre commun de traitement de la dette. Cela signifie-t-il que la Chine renoncera à exiger que les créanciers multilatéraux partagent les pertes liées à la restructuration de la dette et qu’elle offrira des garanties de refinancement aux États qui tentent actuellement d’utiliser le cadre commun pour obtenir de nouveaux prêts du Fonds monétaire international (FMI) ?

Wang Wenbin : Le traitement adéquat de la question de la dette est important pour la reprise économique mondiale et la stabilité financière. La Chine attache une grande importance à la question de la dette souveraine des pays en développement. Notre position est cohérente. Nous estimons toujours que, pour résoudre efficacement le problème de la dette, la clé réside dans la participation conjointe des créanciers multilatéraux, bilatéraux et commerciaux au traitement de la dette selon les principes d’actions conjointes et de partage équitable du fardeau. À notre connaissance, la Chine a récemment présenté une proposition en trois points lors de la table ronde mondiale sur la dette souveraine (GSDR). Premièrement, les créanciers multilatéraux doivent trouver des solutions sur leur participation au traitement de la dette dès que possible ; deuxièmement, le FMI doit prendre des mesures pour partager les informations sur les évaluations de la viabilité de la dette dès que possible ; troisièmement, les parties concernées doivent se mettre d’accord sur les moyens spécifiques permettant aux créanciers d’y participer dans des conditions comparables dès que possible. Nous espérons que les parties concernées prendront des mesures crédibles pour mettre en œuvre le cadre commun du G20 et rechercher une solution efficace, systémique et globale à la question de la dette.

Beijing Daily : Le 15 avril est la Journée de l’éducation à la sécurité nationale. Nous avons noté que le thème de cette année est « adopter une approche holistique de la sécurité nationale, améliorer la prise de conscience et la qualité de la population en matière de sécurité nationale, et cimenter les fondements publics pour renforcer la nouvelle structure de développement avec la nouvelle structure de sécurité ». Comment l’approche holistique de la sécurité nationale se reflète-t-elle dans le travail diplomatique ?

Wang Wenbin : Le socialisme aux caractéristiques chinoises est entré dans la nouvelle ère et la situation de la Chine en matière de sécurité nationale a connu des changements profonds et complexes. Après un examen global de la situation de la sécurité nationale, le Comité central du Parti communiste chinois (PCC), avec le camarade Xi Jinping à sa tête, a présenté de manière innovante l’approche holistique de la sécurité nationale, fournissant les lignes directrices pour préserver et façonner la sécurité nationale dans la nouvelle ère. Sous la direction avisée de cette approche, le travail lié à la sécurité nationale dans la nouvelle ère a enregistré des réalisations historiques, notre souveraineté, notre sécurité et nos intérêts de développement sont préservés de manière globale, et la société dans son ensemble est restée stable au fil des ans. La Chine est devenue l’un des pays les plus sûrs du monde.

La situation internationale en matière de sécurité connaît différents types de désordres, avec des questions de sécurité traditionnelles et non traditionnelles qui s’entremêlent. La société humaine est confrontée à des défis sans précédent et se trouve une fois de plus à un carrefour où des choix doivent être faits. L’approche holistique de la sécurité nationale met l’accent sur la coordination entre la sécurité de chacun et la sécurité commune de tous, et préconise que tous les pays adhèrent au concept réciproquement bénéfique, multi-gagnant et gagnant-gagnant, afin d’emprunter une voie de sécurité mutuellement bénéfique et gagnant-gagnant. Face à un monde en proie aux changements et au chaos, le président Xi Jinping a proposé l’Initiative pour la Sécurité mondiale, qui préconise une vision commune, intégrale, coopérative et durable de la sécurité, abandonne la mentalité de la guerre froide et s’oppose à l’unilatéralisme, à la politique des blocs et à la confrontation des camps. Elle représente le plan de la Chine pour résoudre les difficultés en matière de sécurité mondiale et pour éliminer le déficit de sécurité internationale, et elle témoigne de la ferme détermination de la Chine et de son sens des responsabilités pour préserver la sécurité mondiale.

La diplomatie chinoise de la nouvelle ère continuera à agir conformément à l’exigence d’une approche holistique de la sécurité nationale. Nous contribuerons à la sécurité commune mondiale tout en protégeant notre propre sécurité. Nous préserverons fermement nos intérêts nationaux et la dignité de la nation. Dans le même temps, nous prendrons une part active à l’amélioration de la gouvernance de la sécurité mondiale, nous encouragerons les efforts conjoints de tous les pays pour répondre aux risques et aux défis en matière de sécurité et nous déploierons des efforts inlassables pour construire un monde plus sûr et plus beau.

Reuters : Les services maritimes chinois ont déclaré qu’elles interdiraient aux navires de naviguer dans une zone située au nord de Taïwan dimanche, en raison de la chute potentielle de débris de fusée, et une zone d’exclusion aérienne a également été mise en place dans cette région. Pouvez-vous donner des précisions à ce sujet ?

Wang Wenbin : Les services chinois de l’aviation civile et les services maritimes compétents ont tous les deux publié des annonces. D’après ce que nous avons appris des services compétents, les services de l’aviation civile informent le public à l’avance de l’espace aérien susceptible d’être affecté par des activités spatiales, conformément à la pratique habituelle. L’objectif est d’alerter les services de trafic aérien concernés et les utilisateurs de l’espace aérien des impacts possibles de ces activités spatiales. Il s’agit d’une action responsable visant à garantir la sécurité aérienne. Les derniers avis et annonces publiés pour les activités spatiales ont identifié la zone susceptible d’être affectée. J’ai pris note de certains rapports antérieurs qui affirmaient que la Chine avait mis en place une zone d’exclusion aérienne. Ce n’est pas exact. Il incombe aux services compétents du trafic aérien de prendre les mesures nécessaires pour garantir la sécurité des vols.

Bloomberg : Le Sri Lanka et ses principaux créanciers ont officiellement entamé des négociations en vue de restructurer la dette du pays sans la Chine, qui est le principal créancier de fonds bilatéral du Sri Lanka. Cela semble être un signe de la frustration actuelle concernant l’approche de la Chine sur les problèmes de dette dans le monde en développement. Comment le ministère des Affaires étrangères réagit-il à cela ?

Wang Wenbin : Nous avons fait part à plusieurs reprises de la position de la Chine sur la question de la dette du Sri Lanka. Vous pouvez vous référer à notre réponse précédente.

Je voudrais réitérer que la Chine appelle les créanciers commerciaux et multilatéraux à participer conjointement à la restructuration de la dette du Sri Lanka selon le principe du partage équitable de la charge. Nous sommes toujours en communication étroite avec le Sri Lanka et soutenons les institutions financières chinoises dans leurs discussions actives sur les accords de traitement de la dette avec le Sri Lanka.

Bloomberg : Alors que le Japon s’apprête à accueillir la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7, les États-Unis exhortent leurs alliés à s’unir pour faire face à la prétendue coercition économique et à la menace militaire de la Chine. Quelle est la réponse du ministère des Affaires étrangères ?

Wang Wenbin : En ce qui concerne la coercition économique et la menace militaire, les États-Unis en sont des vétérans et des experts. Les États-Unis doivent réfléchir à leurs propres méfaits en matière de diplomatie coercitive et les réexaminer, plutôt que de rejeter la faute sur d’autres.

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