Conférence de presse du 21 août 2023 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin

2023-08-21 22:25

China Daily : Selon les rapports, le 18 août, le membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et ministre des Affaires étrangères Wang Yi et le ministre des Affaires étrangères du Danemark Lars Løkke Rasmussen, qui était en visite en Chine, ont publié conjointement le Programme de travail conjoint vert entre les gouvernements de la Chine et du Danemark pour 2023-2026. Comment ce programme contribuera-t-il à promouvoir les relations entre la Chine et le Danemark ?

Wang Wenbin : Le ministre des Affaires étrangères du Danemark, Lars Løkke Rasmussen, a effectué une visite officielle en Chine du 16 au 19 août. Au cours de cette visite, le vice-président Han Zheng a rencontré M. Rasmussen et ce dernier s’est entretenu avec Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du PCC et ministre des Affaires étrangères. Les deux ministres des Affaires étrangères ont lancé conjointement le Programme de travail vert conjoint entre les gouvernements de la Chine et du Danemark pour la période 2023-2026.

La coopération pratique entre la Chine et le Danemark jouit d’une bonne base et d’énormes potentiels. Le programme de travail conjoint Chine-Danemark (2017-2020) publié en 2017 par les deux gouvernements a été solidement mis en pratique et a joué un rôle positif dans la promotion de la coopération pratique entre les deux parties. Sur la base du nouveau programme de travail, les deux pays vont encore consolider et approfondir la coopération bilatérale dans le cadre du partenariat stratégique global et élargir la coopération verte dans des domaines tels que l’environnement, les ressources en eau, la science et l’éducation, l’agriculture et l’alimentation, les affaires maritimes, le tourisme et la santé.

La nouvelle pratique de coopération verte Chine-Danemark consistant à lancer ce programme de travail a élevé la coopération pratique entre les deux pays à de nouveaux sommets, a encore enrichi le partenariat stratégique global Chine-Danemark et donnera un élan à la coopération verte Chine-Europe, voire internationale. La Chine est prête à travailler avec le Danemark pour apporter une nouvelle et plus grande contribution à la réalisation d’un développement mondial plus fort, plus vert et plus sain et à la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies.

Bloomberg : Dans une déclaration commune publiée ce week-end, le Japon, la Corée du Sud et les États-Unis ont critiqué le « comportement dangereux et agressif de la République populaire de Chine en mer de Chine méridionale, qui soutient des revendications maritimes illégales ». Ils ont également affirmé que l’importance de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan est un élément indispensable à la sécurité et à la prospérité de la communauté internationale. Quelle est la réaction du ministère chinois des Affaires étrangères à ce sujet ?

Wang Wenbin : Le sommet trilatéral des dirigeants des États-Unis, du Japon et de la République de Corée à Camp David a dénigré et attaqué la Chine sur Taïwan et les questions maritimes, ce qui constitue une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de la Chine, une tentative délibérée de semer la discorde entre la Chine et nos voisins et une grave violation des normes en matière de relations internationales. Face à cet acte, la partie chinoise exprime sa vive protestation et sa ferme opposition. Nous avons entrepris des démarches solennelles auprès des parties concernées. Nous notons également que les États-Unis affirment que le partenariat trilatéral n’est dirigé contre personne. Nous leur demandons instamment de veiller à ce que concordent leurs actes et leurs paroles, et de mettre en pratique leur déclaration, selon laquelle la revitalisation de leurs alliances ne vise pas la Chine, de cesser de salir l’image de la Chine et de nuire à ses intérêts, et de cesser de créer des divisions et des confrontations et de compromettre la paix et la stabilité régionales.

Nous observons aujourd’hui deux tendances dans la région Asie-Pacifique. L’une se caractérise par des efforts visant à faire progresser la solidarité, la coopération et l’intégration économique. Le partenariat économique régional global (RCEP) et l’accord global et progressif pour le partenariat transpacifique (CPTPP) en sont deux exemples. L’autre comprend des tentatives visant à attiser les divisions et les confrontations et à raviver la mentalité de la guerre froide. Il s’agit notamment de groupements d’exclusion tels que le groupe États-Unis-Royaume-Uni-Australie, le partenariat États-Unis-Japon-République de Corée, et le groupe États-Unis-Japon-Inde-Australie. Malheureusement, les États-Unis sont absents du premier cas, mais tous les exemples du second sont centrés sur Washington DC.

La région Asie-Pacifique est une terre prometteuse pour la paix et le développement. Elle ne doit pas devenir un ring de boxe pour la rivalité des grandes puissances, et encore moins un champ de bataille pour une guerre froide ou une guerre chaude. Les tentatives d’attiser une nouvelle guerre froide dans la région seront fermement rejetées par les pays et les peuples de la région. Ceux qui cherchent à établir et à maintenir leur hégémonie dans la région sont voués à l’échec. Nous exhortons les pays concernés à ne pas aller à l’encontre de la tendance actuelle, à cesser de reproduire dans la région la confrontation des camps ailleurs et à cesser de rechercher des gains égoïstes aux dépens des intérêts stratégiques et de sécurité des autres pays et du bien-être des populations de la région Asie-Pacifique.

La question de Taïwan relève purement des affaires intérieures de la Chine. Sa résolution est l’affaire des Chinois. Nous aspirons à une réunification pacifique avec la plus grande sincérité et les plus grands efforts, mais nous ne permettrons jamais l’ingérence dans les affaires intérieures de la Chine sous prétexte de la paix, par qui que ce soit ou par quelque force que ce soit. La plus grande menace pour la paix entre les deux rives du détroit de Taïwan est constituée par les forces sécessionnistes visant l’« indépendance de Taïwan » et par la connivence et le soutien étrangers à leurs activités. Si les pays concernés se soucient de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan, ils doivent adhérer au principe d’une seule Chine, cesser d’être de connivence avec les forces sécessionnistes visant l’« indépendance de Taïwan », cesser de soutenir leurs activités, et protéger la paix et la stabilité régionales par des actions concrètes. Personne ne doit sous-estimer la détermination, la résolution et la capacité du peuple chinois à sauvegarder la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine.

Je tiens à souligner que la Chine exerce une souveraineté incontestable sur les Nanhai Zhudao (îles de la mer de Chine méridionale) et les eaux adjacentes. La construction de la Chine sur son propre territoire et l’action des garde-côtes chinois pour protéger les droits de la Chine et faire respecter les lois dans les eaux sous juridiction chinoise sont légitimes, légales et irréprochables. En tant qu’État partie à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM), la Chine respecte toujours le droit international, y compris la CNUDM, et n’accepte ni ne reconnaît la sentence arbitrale illégale sur la mer de Chine méridionale. Ces dernières années, les États-Unis se sont donné beaucoup de mal pour interférer dans la question de la mer de Chine méridionale. Ils ont encouragé et soutenu la violation par certains pays des droits maritimes d’autres pays et ont semé la discorde entre les pays de la région, ce qui fait des États-Unis un perturbateur et un saboteur de l’ordre régional. Les États-Unis et leurs alliés ont fréquemment mené des exercices militaires et des opérations de reconnaissance rapprochée dans les eaux entourant la Chine, y compris en mer de Chine méridionale, afin de montrer leurs muscles et d’intensifier les tensions dans la région. Les États-Unis sont devenus la plus grande menace et le plus grand défi pour la paix et la stabilité régionales. La Chine continuera à défendre fermement sa souveraineté et ses intérêts en matière de sécurité, à travailler avec les pays de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) pour mettre en œuvre pleinement et efficacement la Déclaration sur la conduite des Parties en Mer de Chine méridionale, à promouvoir des progrès constants dans les consultations sur le code de conduite en mer de Chine méridionale, à mener une coopération maritime pratique, à défendre fermement la paix et la stabilité et à stimuler la prospérité et le développement dans la région.

China News Service : Selon les rapports, Keith Rockwell, ancien porte-parole en chef de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), aurait récemment déclaré que dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route », la Chine avait financé des mégaprojets d’infrastructure en Afrique, que les relations de la Chine avec l’Afrique étaient vastes et profondes et qu’elles resteraient probablement solides pendant de nombreuses années. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous avons pris note des rapports concernés. La Chine s’est engagée à faire progresser la solidarité et la coopération avec l’Afrique selon les principes de sincérité, de résultats réels, d’affinité et de bonne foi, et à poursuivre le bien commun et les intérêts partagés. Nous sommes solidaires du peuple africain et poursuivons le développement commun avec les pays africains sur la base du respect mutuel. Depuis le lancement de l’Initiative « la Ceinture et la Route » il y a dix ans, les pays africains ont activement soutenu et participé à une coopération de haute qualité dans ce cadre. Avec des progrès constants dans une multitude de projets majeurs, l’Initiative « la Ceinture et la Route » a donné une forte impulsion au développement économique et social des pays africains.

Le chemin de fer Mombasa-Nairobi, mis en service il y a six ans, a transporté un total de 10,3 millions de passagers et 27 millions de tonnes de marchandises, ajoutant 1,5 point de pourcentage à la croissance du produit intérieur bruit (PIB) du Kenya. Le chemin de fer Addis-Abeba-Djibouti, mis en service il y a cinq ans, a grandement facilité la circulation des personnes et des marchandises entre l’Éthiopie, Djibouti et d’autres pays de la région. Pendant la pandémie de COVID-19, ces deux chemins de fer ont vu leur capacité augmenter et ont servi d’artères principales dans la région, ce qui a contribué à lutter contre la pandémie, à assurer le bien-être de la population et à revitaliser l’économie.

La route nationale n° 1 de la République du Congo, qui relie le seul port maritime du pays, Pointe-Noire, à la capitale et à l’arrière-pays, a été saluée par le président congolais comme une route de rêve et d’avenir.

De Aar, le projet éolien de China Longyuan Power en Afrique du Sud, permet d’économiser 215 800 tonnes d’unités de charbon standard et de réduire les émissions de dioxyde de carbone de 619 900 tonnes par an, tout en fournissant de l’électricité à 300 000 ménages locaux. Il favorise le développement vert et à faibles émissions de carbone de l’Afrique du Sud et montre une voie praticable pour la coopération verte dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route ». Le projet hydroélectrique de Kafue Gorge Lower, le plus grand projet d’infrastructure en Zambie depuis près de 40 ans, permet de réduire les émissions de carbone de 663 500 tonnes par an et génère plus d’un million de dollars de revenus par jour.

D’ailleurs, le port en eau profonde de Lekki, au Nigeria, a joué un rôle important dans le renforcement de sa capacité commerciale de transit et dans la promotion de la connectivité en Afrique de l’Ouest. Le siège du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies, le premier du continent à être entièrement équipé de bureaux et de laboratoires modernes, est devenu un nouveau point de repère de l’intégration africaine.

Sur la base du respect de la volonté du peuple africain et des besoins des pays africains, la Chine continuera à aider l’Afrique sans conditions politiques, à œuvrer pour une forte synergie entre l’Initiative « la Ceinture et la Route » et l’Agenda 2063 de l’Union africaine, le Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies, ainsi que les stratégies de développement des pays africains, à soutenir l’Afrique dans l’accélération de l’intégration et de la connectivité, et à apporter davantage de bénéfices aux peuples chinois et africains.

Asahi TV : Les médias japonais ont rapporté que la Chine et la Russie ont demandé au gouvernement japonais d’envisager l’élimination de l’eau contaminée par le nucléaire de Fukushima dans l’atmosphère. Pouvez-vous confirmer cette information ?

Wang Wenbin : La Chine a souligné à maintes reprises que le rejet en mer n’est pas l’option la plus sûre ou la plus prudente pour éliminer l’eau contaminée par le nucléaire. Le Japon l’a simplement choisie pour réduire les coûts économiques. Cette solution entraînera des risques inutiles pour les pays voisins et le reste du monde. Le Japon doit prendre au sérieux les préoccupations légitimes de la communauté internationale, communiquer pleinement avec les parties prenantes, y compris les pays voisins, cesser de mettre en œuvre le plan de rejet en mer, étudier d’autres options d’élimination et gérer les eaux contaminées de manière responsable.

Ukrainian News Agency : Le journal britannique The Telegraph affirme que la Chine aide à armer la Russie d’hélicoptères, de drones et de métaux depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine. Les entreprises d’armement russes ont notamment reçu des dizaines de milliers de livraisons chinoises pour la production d’armes. Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Wang Wenbin : La Chine mène une coopération économique et commerciale normale avec la Russie et d’autres pays sur la base de l’égalité et du bénéfice mutuel. La Chine gère les exportations d’articles militaires de manière prudente et responsable. La position et la pratique de la Chine ont été cohérentes et nous nous opposons à l’exagération et à la diffamation malveillante de certains médias. Sur la question de l’Ukraine, la Chine s’est toujours engagée à promouvoir les pourparlers de paix et continuera à jouer un rôle constructif dans la recherche d’une désescalade. La position de la Chine est honnête et contraste fortement avec les actes de certains pays qui continuent à jeter de l’huile sur le feu. Nous sommes convaincus que la communauté internationale s’en rend compte également.

CCTV : Lors de l’inspection de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, le Premier ministre japonais Fumio Kishida a déclaré le 20 août que le rejet de l’eau traitée ne pouvait en aucun cas être reporté pour le démantèlement et le rétablissement de Fukushima. Le rapport indique également que le gouvernement japonais a décidé d’organiser une réunion du cabinet ministériel le 22 août afin de prendre une décision formelle sur la date du début du rejet en mer de l’eau radioactive. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : La Chine a exprimé à plusieurs reprises sa position sérieuse sur le fait que le gouvernement japonais poursuit son plan de rejet en mer de l’eau contaminée par le nucléaire provenant de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Le gouvernement japonais ignore l’opposition nationale et internationale, les questions concernant la légitimité, la légalité et la sécurité du plan de rejet en mer, ainsi que les risques potentiels pour l’environnement marin mondial et la santé humaine, et s’obstine à déverser l’eau contaminée par le nucléaire dans la mer. Cette attitude est extrêmement égoïste et irresponsable. La Chine exprime sa vive inquiétude et suivra de près l’évolution de la situation.

Le plan de rejet en mer du Japon a soulevé de sérieuses questions quant à la crédibilité du gouvernement japonais. En 2015, dans un document écrit adressé à la Fédération préfectorale de l’association coopérative de pêche de Fukushima, le gouvernement japonais s’est engagé à ne prendre aucune mesure de rejet avant d’avoir obtenu la compréhension des parties prenantes. À ce jour, un grand nombre de Japonais, y compris la Fédération préfectorale de l’association coopérative de pêche de Fukushima, s’opposent toujours fermement au plan de rejet en mer. La dernière enquête réalisée par Kyodo News le 20 août montre que 88,1 % des personnes interrogées sont préoccupées par le préjudice d’image et les dommages économiques potentiels découlant du plan de rejet, et 81,9 % pensent que les explications du gouvernement sont insuffisantes. Le gouvernement japonais s’est contenté de dire qu’il était nécessaire de répondre aux préoccupations des pêcheurs de manière continue, car le rejet en mer serait un effort à long terme. En revenant sur ses propres paroles, le gouvernement japonais met en péril sa crédibilité auprès de son propre peuple et de la communauté internationale.

Une fois que l’eau contaminée par le nucléaire est rejetée dans la mer, il n’y a aucun moyen de la récupérer. Nous demandons instamment au Japon de prendre au sérieux les préoccupations légitimes du peuple japonais et de la communauté internationale, de cesser de prendre des décisions erronées et d’annuler le plan de rejet en mer.

AFP : Le premier vol commercial de la compagnie Air Koryo de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) entre Pyongyang et Beijing après plus de trois ans de l’épidémie de COVID-19, initialement prévu pour arriver aujourd’hui, a été annulé. En connaissez-vous la raison ? Quand la frontière de la RPDC sera-t-elle rouverte aux visiteurs ?

Wang Wenbin : Après avoir annoncé la décision de gérer le COVID-19 selon des mesures contre les maladies infectieuses de classe B, la Chine a repris, le 8 janvier 2023, le traitement des demandes des compagnies aériennes chinoises et étrangères pour la reprise des vols internationaux de passagers. Dans le cadre du passage aux horaires d’été et d’automne 2023, la Chine a approuvé, conformément aux procédures en vigueur, la demande de la compagnie Air Koryo de la RPDC pour des vols réguliers Pyongyang-Beijing-Pyongyang. La compagnie aérienne effectue les vols spécifiques conformément à ce qui a été approuvé par les services chinois compétents. C’est ce dont je suis au courant à l’heure actuelle.

Hubei Media Group : Selon les médias, 98 % des bulletins de vote ont été dépouillés lors du second tour de l’élection présidentielle au Guatemala. Bernardo Arevalo, du Mouvement des semences, a obtenu 58,51 % des voix, soit 30 points de pourcentage d’avance sur Sandra Torres, de l’Union nationale de l’espoir. Comment la Chine commente-t-elle ces résultats ? La Chine a-t-elle l’intention de poursuivre le développement de ses relations avec le Guatemala ?

Wang Wenbin : L’élection présidentielle au Guatemala est une affaire intérieure. Je ne ferai aucun commentaire à ce sujet. Je voudrais simplement souligner à nouveau que le principe d’une seule Chine est une norme universellement reconnue dans les relations internationales et qu’il fait l’objet d’un consensus au sein de la communauté internationale. L’établissement des relations diplomatiques avec la Chine est un choix judicieux qui s’inscrit dans la tendance du développement historique et du progrès de l’époque. Récemment, des personnes issues de tous horizons au Guatemala ont exprimé dans des interviews leur espoir de voir le Guatemala établir bientôt des relations diplomatiques avec la Chine, ce qui indique clairement que le développement des relations avec la Chine sert les intérêts fondamentaux du Guatemala et correspond aux souhaits du peuple guatémaltèque. Nous espérons que le nouveau gouvernement du Guatemala prendra la bonne décision, conformément aux intérêts fondamentaux et à long terme de son pays et de son peuple.

Bloomberg : À Camp David ce week-end, le Japon, la République de Corée et les États-Unis ont déclaré qu’ils avaient l’intention de rendre opérationnel leur partage en temps réel de données d’alerte aux missiles sur la RPDC d’ici la fin de l’année 2023. La Chine considère-t-elle cela comme une rupture de l’accord des « trois non » conclu avec la République de Corée en 2017 et comment réagira-t-elle ?

Wang Wenbin : Je tiens à souligner que les parties concernées sont obsédées par la constitution de groupes d’exclusion. Elles ont utilisé les problèmes de la péninsule coréenne comme prétexte pour renforcer leur coopération militaire et rechercher des gains géopolitiques égoïstes. Cela ne fera qu’accroître le risque d’une confrontation de camps dans la région, miner la confiance mutuelle déjà fragile entre les parties et nuire aux intérêts stratégiques de sécurité d’autres pays. La Chine exhorte les pays concernés à abandonner la mentalité de la guerre froide, à affronter sans détour le cœur des problèmes de la péninsule coréenne, à cesser de s’engager dans la confrontation et de faire pression, à répondre aux préoccupations légitimes respectives de manière équilibrée par le biais d’un dialogue constructif, et à maintenir la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne.

En ce qui concerne la question du THAAD, je voudrais dire que la République de Corée est consciente de la position et des préoccupations de la Chine, et que les deux parties maintiennent la communication à ce sujet. Nous espérons que la République de Corée continuera à gérer correctement la question sur la base des accords communs entre nos deux pays.

CCTV : Lai Ching-te a accordé à Bloomberg une interview exclusive il y a quelques jours, dans laquelle Lai propageait des arguments fallacieux sur l’« indépendance de Taïwan ». Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Wang Wenbin : La propagation par Lai Ching-te des sophismes de l’« indépendance de Taïwan » dans une soi-disant « interview exclusive » lors de son « transit » maquillé aux États-Unis révèle une fois de plus quel genre de personne il est. Il n’a aucun scrupule à trahir les intérêts de sa nation pour promouvoir son agenda égoïste et à solliciter effrontément le soutien des États-Unis pour l’« indépendance de Taïwan ». Cela prouve encore une fois qu’il est un séparatiste obstiné et un fauteur de troubles de l’« indépendance de Taïwan ».

Dans l’interview, Lai a affirmé que « Taïwan est déjà un pays souverain et indépendant », « qu’il n’est pas nécessaire de déclarer l’indépendance », que Taïwan « ne fait pas partie de la République populaire de Chine » et que les deux « ne sont pas subordonnés l’un à l’autre ». Ce sont des mensonges purs et simples et des provocations flagrantes. Tout récemment, Lai a ouvertement déclaré que son objectif ultime était que le dirigeant de Taïwan « a accès à la Maison Blanche », ce qui en dit long sur la nature extrêmement dangereuse de Lai en tant que séparatiste visant l’« indépendance de Taïwan ». Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde, Taïwan fait partie intégrante de la Chine depuis l’Antiquité. Le contexte historique et les faits juridiques à l’appui sont clairs. Bien que les deux rives du détroit de Taïwan ne soient pas encore réunifiées, le statut de Taïwan en tant que partie du territoire chinois n’a jamais changé et ne doit pas changer. La souveraineté de la Chine sur Taïwan n’a jamais changé et ne changera pas. Actuellement, 182 pays dans le monde, dont les États-Unis, ont établi des relations diplomatiques avec la Chine sur la base du principe d’une seule Chine. Le gouvernement américain a répété à maintes reprises qu’il ne soutiendrait pas l’« indépendance de Taïwan ». Comment Taïwan pourrait-elle avoir une « souveraineté » ? Taïwan n’a jamais été un pays et ne le sera jamais.

Lai a déclaré qu’il espérait que les pays démocratiques soutiendraient la participation de Taïwan aux affaires internationales afin que Taïwan puisse mieux contribuer à la communauté internationale. Il s’agit là d’une astuce familière qui consiste à utiliser la « participation aux affaires internationales » comme prétexte pour se livrer à des manipulations politiques. Taïwan, en tant que partie de la Chine, n’a aucune base, aucune raison ni aucun droit d’adhérer à une organisation internationale à laquelle l’adhésion exige un statut d’État souverain. Le gouvernement chinois avait cependant pris les dispositions nécessaires pour que la région de Taïwan participe à l’Assemblée mondiale de la santé (AMS) et à l’Assemblée de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), en se basant sur la condition préalable du respect du principe d’une seule Chine. Cependant, les autorités du Parti démocrate progressiste (DPP) se sont acharnées à poursuivre l’« indépendance de Taïwan » et à refuser d’accepter le consensus de 1992, ce qui signifie que le fondement politique de la participation de Taïwan à l’AMS et à d’autres activités internationales n’existe plus, et que les dispositions correspondantes ne peuvent donc pas être maintenues. Les manipulations répétées des autorités du DPP en matière de santé, de réponse à l’épidémie de Covid-19, de sécurité aérienne et d’autres questions n’ont jamais eu pour but de se soucier du bien-être de la population taïwanaise, mais d’essayer d’élargir « l’espace international » et de faire des percées « diplomatiques ». Comment cela pourrait-il « contribuer » à la communauté internationale ? Au cours de l’Assemblée mondiale de la santé de cette année, près de 140 pays ont publiquement soutenu la position de la Chine et les propositions concernant Taïwan ont une fois de plus été rejetées. Cela montre une fois de plus que le principe d’une seule Chine bénéficie d’un soutien international écrasant et représente la tendance du monde. Les tentatives du DPP de gagner la « sympathie » par la « souffrance » et de dissimuler ses actes sécessionnistes visant l’« indépendance de Taïwan » par la « démocratie » ne sont que ses propres vœux et conduiront inévitablement à l’échec.

Lai a suivi la routine habituelle du DPP qui consiste à manipuler les élections en incitant à la confrontation, en attaquant et en dénigrant la partie continentale de la Chine comme une « menace », en créant l’illusion d’un « soutien international » sous la bannière de la « démocratie » et en sollicitant les pays concernés pour qu’ils endossent ses tentatives visant l’« indépendance de Taïwan ». Lai a affirmé que Taïwan travaillerait en étroite collaboration avec la communauté internationale pour approfondir la « démocratie » et que le Congrès américain continuerait à soutenir Taïwan. Il s’agit essentiellement de tromper la communauté internationale pour que celle-ci soutienne sa campagne, et de jouer avec les forces extérieures pour qu’elles soutiennent son acte visant l’« indépendance de Taïwan ». Il s’agit là d’une nouvelle mise en scène de Lai Ching-te pour serrer de près les États-Unis et solliciter leur soutien à l’« indépendance de Taïwan ». Cela met à nu la véritable identité de Lai en tant que « travailleur pratique pour l’indépendance de Taïwan ». Lai pensait pouvoir utiliser le « pragmatisme » comme camouflage, la « démocratie » comme emballage et la « paix » comme ornement pour empêcher les autres de remettre en question sa quête fondamentale de l’« indépendance de Taïwan », mais il ne pourra jamais vraiment cacher son programme séparatiste. Ce qu’il fait ne peut que nuire gravement à la paix et à la stabilité dans le détroit de Taïwan. Il ne fera que pousser Taïwan vers le danger d’un conflit militaire et mènera nos compatriotes taïwanais au désastre.

L’« indépendance de Taïwan » est une impasse. Solliciter le soutien des États-Unis pour l’« indépendance de Taïwan » ne mènera nulle part. Nous travaillerons avec la communauté internationale pour défendre fermement le principe d’une seule Chine, sauvegarder fermement notre souveraineté et notre intégrité territoriale et nous opposer fermement aux activités sécessionnistes visant l’« indépendance de Taïwan » ainsi qu’à la connivence et au soutien de l’étranger à ces activités. Résoudre la question de Taïwan et parvenir à une réunification nationale complète est l’aspiration commune de tout le peuple chinois et une tendance historique qui ne peut être modifiée. La Chine doit être et sera réunifiée.

Bloomberg : La Russie, principal partenaire de la Chine pour la station internationale de recherche lunaire, a essuyé un revers la semaine dernière lorsque son vaisseau spatial Luna-25 s’est écrasé sur la surface de la lune. En plus de la Russie, quels sont les pays qui voulaient s’engager à participer au projet ?

Wang Wenbin : Je vous recommande de consulter les services compétents pour la question spécifique que vous avez posée.

Je dirais plus largement que l’exploration de l’univers est une cause commune pour l’humanité. La station internationale de recherche lunaire est ouverte à tous les partenaires internationaux intéressés par le projet. Guidée par le principe d’une consultation étendue, d’une contribution conjointe et d’avantages partagés, la Chine mènera une vaste coopération dans le cadre de la station internationale de recherche lunaire, renforcera la recherche et les échanges scientifiques et contribuera davantage au progrès scientifique et technologique ainsi qu’au progrès de l’humanité.

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