CCTV : La Foire internationale du commerce des services de Chine (CIFTIS) 2023 se termine aujourd’hui. Alors que l’économie mondiale peine à se redresser et que l’économie chinoise est sous pression, quel message pensez-vous que la CIFTIS de cette année envoie au monde ?
Mao Ning : La CIFTIS offre au monde une fenêtre sur l’ouverture de haut niveau de la Chine et une plateforme importante pour les échanges et la coopération entre les entreprises du monde entier. Le président Xi Jinping a prononcé un discours lors du Sommet mondial du commerce des services de la CIFTIS 2023 par liaison vidéo et a annoncé d’importantes mesures sur l’ouverture du secteur des services au monde. Cela montre la détermination et l’engagement de la Chine à étendre l’ouverture et la coopération de haut niveau pour un bénéfice partagé. En accueillant la CIFTIS, la Chine espère partager avec toutes les parties les opportunités du commerce des services, contribuer à la croissance du commerce mondial et créer de nouveaux moteurs de croissance pour la reprise économique mondiale.
Ces dernières années, malgré un environnement extérieur complexe et difficile, le commerce des services de la Chine a connu une croissance rapide et a fait preuve d’une forte résilience. Les importations et les exportations de services pour 2022 ont atteint environ les 6 000 milliards de RMB, soit une augmentation de 12,9 % en glissement annuel, atteignant un niveau record et se classant au deuxième rang mondial pour la neuvième année consécutive. La directrice générale de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala, a indiqué dans son discours, lors du sommet par liaison vidéo, que depuis l’adhésion de la Chine à l’OMC en 2001, sa part dans le commerce mondial des services a été 2,5 fois plus élevée, passant de 2,4 % à 6,5 %. La Chine est aujourd’hui le quatrième exportateur et le deuxième importateur mondial de services et devient un centre mondial pour l’offre et la demande de services.
L’économie mondiale prospère dans l’ouverture et décline dans l’isolement. La Chine est prête à travailler avec toutes les parties pour promouvoir un développement inclusif grâce à l’ouverture du secteur des services, préserver conjointement le libre-échange et le système commercial multilatéral, et fournir au monde des services chinois plus nombreux et de meilleure qualité.
AFP : L’envoyé spécial américain pour le climat, John Kerry, a déclaré qu’il espérait que la Chine et les États-Unis pourraient s’entendre sur le climat, ajoutant que le changement climatique n’était pas une question bilatérale mais une menace universelle pour la planète. La Chine partage-t-elle l’avis de John Kerry ou a-t-elle d’autres commentaires à faire sur ces remarques ?
Mao Ning : Le changement climatique est un défi mondial qui appelle une réponse mondiale. La position de la Chine sur la lutte contre le changement climatique est cohérente et claire. La Chine s’engage à mettre en place un système juste et équitable de gouvernance mondiale du climat qui profite à tous. Nous faisons de notre mieux pour assumer les responsabilités et obligations internationales qui nous incombent, en fonction de la situation nationale de la Chine, et nous avons apporté des contributions positives à la coopération internationale en matière de lutte contre le changement climatique. La Chine et les États-Unis ont conjointement facilité la conclusion et l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris. Nous espérons que les États-Unis travailleront avec la Chine pour créer des conditions et une atmosphère favorables à la coopération sino-américaine en matière de climat.
Nikkei : Le sommet de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) Plus Trois se tient aujourd’hui en Indonésie. La Chine soulèvera-t-elle la question du rejet dans l’océan des « eaux traitées » de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi lors de ce sommet ? La référence de la Chine aux « eaux traitées » en tant qu’« eau contaminée par le nucléaire » n’a pas été reconnue par la communauté internationale. Que pensez-vous de cette situation ?
Mao Ning : En ce qui concerne la participation de la Chine aux réunions des dirigeants sur la coopération en Asie de l’Est, nous communiquerons des informations en temps utile. Nous avons pris note des rapports médiatiques selon lesquels le Japon a déclaré qu’il expliquerait le rejet en mer aux autres pays au cours des réunions. Nous espérons que le Japon fera face aux préoccupations internationales et expliquera sa position avec sincérité et en s’appuyant sur la science, ce qui lui permettra de gagner la confiance de la communauté internationale, plutôt que de continuer à minimiser ou à dissimuler les effets néfastes du rejet en mer.
Le Japon a inventé le terme « eau traitée » et continue de dire au monde que la concentration de tritium est conforme aux normes afin de donner l’impression qu’il n’y a que du tritium en tant que substance radioactive dans l’eau contaminée par le nucléaire et que, puisque la concentration de tritium est conforme aux normes, l’eau contaminée par le nucléaire est inoffensive. Mais ce discours peut difficilement tromper la communauté internationale. En effet, les eaux contaminées de Fukushima contiennent une gamme complexe d’éléments. Même après purification, l’eau contiendra encore des dizaines de radionucléides tels que le carbone 14, le cobalt 60, le strontium 90, l’iode 129 et le césium 137. Quel que soit le nom que le Japon donne à l’eau, ces radionucléides ne disparaîtront pas d’eux-mêmes. C’est une réalité à laquelle le Japon doit faire face.
China News Service : La première phase du projet de voie rapide surélevée de l’aéroport de Dhaka, dans la capitale du Bangladesh, a été récemment achevée. Des entreprises chinoises ont investi et participé à la construction et à l’exploitation du projet. La Première ministre Sheikh Hasina a assisté à la cérémonie d’inauguration du projet et l’a exalté une nouvelle étape pour l’infrastructure de transport du Bangladesh, qui devrait réduire les embouteillages à Dhaka et stimuler la croissance économique du pays. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Mao Ning : Le Bangladesh est le premier pays d’Asie du Sud à signer un protocole d’entente avec la Chine pour la coopération sur « la Ceinture et la Route ». Ces dernières années, nos deux pays ont entretenu une coopération fructueuse et de grande qualité dans le cadre de « la Ceinture et la Route ». Le projet de voie express surélevée de l’aéroport de Dhaka est le premier de son genre et le premier et jusqu’à présent le plus grand projet de PPP au Bangladesh. Des entreprises chinoises ont investi et participé à sa construction et à son exploitation. Comme l’a déclaré la Première ministre Sheikh Hasina lors de la cérémonie d’inauguration, le projet améliorera considérablement le trafic à Dhaka et aura un impact positif sur le développement socio-économique du Bangladesh.
En tant que voisin amical et partenaire stratégique du Bangladesh, la Chine continuera à travailler avec le pays pour faire progresser la coopération de haute qualité de « la Ceinture et la Route » et aider le Bangladesh à réaliser rapidement le rêve du « Bangladesh d’or ».
AFP : Le secrétaire général du cabinet japonais, Hirokazu Matsuno, a critiqué la publication d’une carte du gouvernement chinois qui classe ce que le Japon appelle les « îles Senkaku » et ce que la Chine appelle les îles Diaoyu comme des territoires chinois. Matsuno a déclaré que le Japon s’était plaint à la Chine par les voies diplomatiques et avait exigé la rétractation de cette carte. Quelle est la réponse de la Chine ?
Mao Ning : L’île Diaoyu et ses îlots affiliés sont toujours les territoires de la Chine. Il est tout à fait naturel qu’elles soient marquées comme territoire chinois sur une carte. La Chine n’accepte pas les protestations du Japon.