CCTV : Selon les rapports, le secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), Jens Stoltenberg, a déclaré lors d’une conférence de presse préalable au sommet que les partenariats mondiaux de l’OTAN seraient l’un des sujets du sommet. Il a indiqué : Comme nous le voyons en Ukraine, notre sécurité n’est pas régionale, mais mondiale et il est important de travailler étroitement avec nos amis de l’Indo-Pacifique. L’OTAN discutera de la coopération sur l’Ukraine et d’autres sujets avec l’Australie, la République de Corée, le Japon et la Nouvelle-Zélande pour résister à la Russie, à l’Iran, à la République populaire démocratique de Corée (RPDC), à la Chine et à d’autres pays. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Lin Jian : En tant que vestige de la guerre froide et le plus grand bloc militaire du monde, d’une part, l’OTAN se présente comme une alliance défensive régionale, d’autre part, elle continue à dépasser ses frontières, à étendre son mandat, à attiser les confrontations et à agir comme un tyran sur la scène mondiale. La soi-disant sécurité de l’OTAN se fait au détriment de la sécurité d’autres pays, et ce qu’elle fait expose le monde et les régions à un risque élevé en matière de sécurité.
Nous rejetons fermement la diffamation et le transfert de la responsabilité de l’OTAN sur la Chine. L’OTAN ne doit pas utiliser la Chine pour justifier son intrusion en Asie-Pacifique et pour tenter de perturber la dynamique régionale. La Chine est une force pour la paix mondiale, qui contribue au développement mondial et défend l’ordre international. L’objectif, la position juste et le rôle constructif de la Chine sur la crise ukrainienne et sur les points chauds internationaux et régionaux sont largement reconnus par la communauté internationale. Nous exhortons l’OTAN à se forger une bonne perception de la Chine, à se débarrasser de sa mentalité de guerre froide et de son approche à somme nulle, à cesser de semer la panique en matière de sécurité et de se faire des ennemis imaginaires, à cesser de former des « petits cercles » exclusifs au nom de la défense collective et à jouer un rôle constructif pour la paix, la stabilité et le développement du monde.
JoongAng Ilbo : Selon les médias de la République de Corée, la Chine a décidé de lancer un ultimatum aux autorités de la RPDC, leur demandant de renvoyer en RPDC tous les travailleurs de la RPDC qui se trouvent en Chine. Est-ce vrai ? Récemment, on a vu des rapports indiquent que les relations entre la RPDC et la Chine n’étaient plus les mêmes que par le passé. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Lin Jian : Je n’ai pas entendu ce que vous avez dit. La Chine et la RPDC sont des voisins proches, reliés par des montagnes et des rivières. Les deux pays entretiennent une amitié traditionnelle et des relations de coopération. Les médias de la République de Corée ont récemment émis des hypothèses et des spéculations sur la situation entre la Chine et la RPDC, et ont fait du battage médiatique sur les relations entre les deux pays. J’espère que ces médias feront preuve de professionnalisme et fonderont leurs reportages sur des faits au lieu de traiter le journalisme comme s’il s’agissait de fictions.
Hubei Media Group : La Chine est récemment devenue une destination très prisée des touristes étrangers dont nombreux ont publié leurs expériences sur les médias sociaux. Des données montrent que « le voyage en Chine » est devenu un terme de recherche en vogue sur de nombreuses plateformes mondiales de médias sociaux. Quel est votre commentaire à ce sujet ?
Lin Jian : Nous sommes très heureux de constater la popularité de la Chine en tant que destination touristique pour les visiteurs étrangers. Des données du gouvernement montrent que lors du premier semestre de cette année, la Chine a reçu environ 14,635 millions de voyageurs étrangers, en hausse de 152,7 % par rapport à la même période de l’année précédente. Parmi eux, plus de 8,54 millions sont entrés en Chine sans visa, soit une croissance de 190,1 % en glissement annuel. Alors que de plus en plus de pays profitent de la politique d’exemption de visa et que la Chine prend davantage de mesures pour faciliter les déplacements transfrontaliers, « les voyages à destination de la Chine sur un coup de tête » deviennent une réalité.
Récemment, nous avons vu un grand nombre de vidéos publiées par les touristes étrangers, dont beaucoup sont des vues à la première personne ou des vidéos instantanées, qui montrent la vitalité du développement de la Chine. À travers leur prisme, nous découvrons le spectacle de lumière sur la rivière Liangma à Beijing, les délices des rues de Shanghai, la livraison de nourriture par drone à Shenzhen, ainsi que le train aérien futuriste et le taxi autoguidé dans la vallée de l’optique, à Wuhan. Des données montrent que 86 % des touristes étrangers qui ont déjà visité la Chine trouvent qu’il est beaucoup plus facile aujourd’hui d’effectuer des paiements en Chine. Scanner les codes de paiement avec un portable est devenu une expérience élégante pour les amis étrangers en Chine.
L’agence gouvernementale compétente chinoise s’attend à ce que davantage d’étrangers se rendent en Chine au cours du deuxième semestre de cette année. L’essor de « voyage en Chine » provient du charme unique de la Chine, et plus important encore, d’une société chinoise ouverte et inclusive, et du peuple chinois chaleureux et hospitalier. Il est aussi le fruit de l’ouverture de haut niveau de la Chine. La Chine continuera à accueillir le monde à bras ouverts, à lui insuffler un nouveau dynamisme grâce à son propre développement et à créer davantage d’énergie et d’enthousiasme pour les échanges entre les peuples chinois et étrangers. Il y a tant de choses à voir et à découvrir, et tant d’opportunités à partager et à transformer en coopération. Nous invitons davantage d’amis étrangers à choisir la Chine comme leur prochaine destination de voyage à l’étranger.
Reuters : Selon l’agence de presse russe TASS, une corvette russe et des navires de guerre chinois ont effectué des exercices d’entraînement lors de patrouilles en mer des Philippines. L’entraînement conjoint comprenait l’inspection du soi-disant navire suspect. Pourriez-vous présenter plus d’informations sur cet entraînement conjoint ?
Lin Jian : Je ne suis pas au courant de ce que vous avez mentionné. Je vous recommande de consulter les services compétents chinois.
TASS : Aujourd’hui, la cinquième réunion de la Commission intergouvernementale pour la coopération entre le nord-est de la Chine et l’Extrême-Orient et la région du Baïkal de la Russie s’est tenue à Vladivostok, en Russie. Pourriez-vous nous donner plus de détails sur cette réunion et nous dire ce que la Chine attend de la coopération infranationale entre la Chine et la Russie ?
Lin Jian : Nous avons pris note des informations concernées. La Chine est disposée à mener une coopération infranationale avec la Russie sur la base des principes de respect mutuel, de bénéfice mutuel et de situation gagnant-gagnant. En ce qui concerne les détails de la réunion, je vous recommande de consulter les services compétents.
AFP : Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán s’est rendu en Chine hier pour discuter de la crise ukrainienne. Quel rôle pensez-vous que sa visite ait joué dans le règlement de la crise ?
Lin Jian : Hier, le président Xi Jinping a rencontré le Premier ministre hongrois Viktor Orbán à Beijing. La Chine a publié un communiqué de presse auquel vous pouvez vous référer.
Au cours de sa visite, le Premier ministre Viktor Orbán a procédé à un échange de vues avec la partie chinoise sur des questions telles que la crise ukrainienne et a informé la partie chinoise de ses récentes visites en Ukraine et en Russie. La Chine a salué les efforts constructifs de la partie hongroise pour promouvoir un règlement politique de la crise ukrainienne. La Chine appelle toutes les parties concernées à respecter les trois principes de désescalade de la situation, à savoir non-expansion de champ de bataille, non-escalade de conflit, et qu’aucune partie n’attise les flammes, et à créer les conditions d’un dialogue direct entre la Russie et l’Ukraine. La Chine continuera à promouvoir les pourparlers de paix à sa façon et à jouer un rôle constructif dans la promotion d’un règlement politique de la crise.
RIA Novosti : Après la visite du Premier ministre Viktor Orbán, quelles mesures la Chine va-t-elle prendre pour résoudre la crise ukrainienne ? La Chine enverra-t-elle à nouveau son représentant spécial Li Hui en Russie, en Ukraine et en Europe pour résoudre la crise ?
Lin Jian : Nous avons publié un communiqué de presse sur la visite du Premier ministre Viktor Orbán en Chine. La Chine salue les efforts déployés par la Hongrie pour promouvoir un règlement politique de la crise ukrainienne. La Chine continuera à promouvoir activement les pourparlers de paix à sa façon et décidera des prochaines étapes en fonction de l’évolution de la situation. Dans ce processus, la Chine est disposée à maintenir la communication avec les parties concernées et à créer conjointement des conditions favorables à un règlement politique.
Ukrinform News Agency : Hier, l’armée russe a mené une attaque massive de missiles sur des villes ukrainiennes, dont la capitale Kiev, où elle a détruit l’hôpital Okhmatdyt pour enfants, le seul en Ukraine à traiter les enfants atteints de maladies particulièrement graves. L’attaque russe a fait près de 40 morts, dont des enfants, et plus de 200 blessés. Le secrétaire général des Nations Unies, plusieurs organisations internationales et de nombreux pays ont condamné cette attaque de missiles russes contre des civils, la qualifiant de crime de guerre. Quelle est la réaction de la Chine à cette attaque ? La Chine condamne-t-elle de telles attaques et exprime-t-elle ses condoléances aux victimes en Ukraine ?
Lin Jian : La position de la Chine sur la question ukrainienne est cohérente et claire. Les parties concernées devraient rechercher une désescalade de manière responsable et réunir les conditions d’un cessez-le-feu rapide et d’un règlement politique. Récemment, la Chine et le Brésil ont publié conjointement le consensus en six points sur le règlement politique de la crise ukrainienne, qui ont reçu une réponse positive de la part de plus de 100 pays. Le premier point appelle toutes les parties concernées à respecter les trois principes de désescalade de la situation, à savoir non-expansion de champ de bataille, non-escalade de conflit, et qu’aucune partie n’attise les flammes. Toutes les parties devraient faire preuve de calme et de retenue et éviter toute action susceptible d’aggraver la situation.
Bloomberg : Une question complémentaire sur la coopération de l’OTAN en Asie. Vous venez de dire que la Chine s’oppose à l’expansion de l’OTAN, qui est un vestige de la guerre froide, vers la région Asie-Pacifique et que l’OTAN ne doit pas franchir les limites. Le mois dernier, lorsque la RPDC et la Fédération de Russie ont annoncé le rétablissement de leur alliance de la guerre froide, vous avez déclaré qu’il s’agissait d’une question relevant de deux États souverains et que la Chine n’avait aucun commentaire à faire sur la coopération bilatérale entre les deux parties. Pourquoi la Chine ne fait-elle aucun commentaire lorsque la Russie et la RPDC rétablissent leur alliance de la guerre froide, mais s’oppose-t-elle à la signature d’un accord multilatéral avec l’OTAN par des États asiatiques ?
Lin Jian : En ce qui concerne les échanges bilatéraux entre la Russie et la RPDC, nous avons clairement exprimé la position de la Chine. Il s’agit des contacts bilatéraux entre deux États souverains.
En ce qui concerne la question sur l’OTAN, j’ai également été très clair. La Chine espère que l’OTAN se débarrassera de la mentalité de la guerre froide et de l’approche à somme nulle, qu’elle cessera d’inciter à la confrontation des blocs et de former de « petits cercles » exclusifs au nom de la défense collective, et qu’elle contribuera à la paix, à la stabilité et au développement du monde.
Bloomberg : Aujourd’hui, le Centre australien de la cybersécurité, en collaboration avec les pays de l’alliance des Cinq Yeux, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada et la Nouvelle-Zélande, ainsi que les agences de cybersécurité du Japon, de la République de Corée et de l’Allemagne, a publié un rapport. Ce rapport affirme que le groupe APT40, parrainé par la Chine, a ciblé à plusieurs reprises des gouvernements de la région du Pacifique dans les cyber-attaques. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Lin Jian : Nous sommes fermement opposés au battage médiatique répété autour des soi-disant « cyberattaques chinoises », qui vise à dénigrer et noircir la Chine sous le prétexte de questions de cybersécurité.
En fait, depuis l’émergence de cette accusation, certaines institutions chinoises ont publié de nombreux rapports d’analyse, notamment un rapport d’analyse sur les organisations de menace persistante avancée (APT) liées aux États-Unis, révélant en détail comment le gouvernement américain diffuse depuis longtemps de fausses informations et rabâchent la soi-disant « menace de cyberattaques chinoises », tout en utilisant sa position hégémonique et sa prédominance technologique pour effectuer une surveillance massive du cyberespace dans le monde entier. Cependant, les États-Unis n’ont toujours pas répondu à notre question : Qui se cache derrière la surveillance de leurs alliés et partenaires et les cyberattaques aveugles à l’échelle mondiale ? Qui est responsable de la stratégie mondiale de cyberdissuasion ? Qui représente la plus grande menace pour la cybersécurité mondiale ? Je pense que la communauté internationale sait très bien quelle devrait être la réponse.
Hier, nous avons exposé la position de la Chine sur la campagne de désinformation menée par les États-Unis à l’encontre de la Chine, dans laquelle ces derniers font du battage médiatique autour de « Volt Typhoon ». Aujourd’hui, ce rapport sur les « cyberattaques chinoises » est apparu. Une telle coïncidence amène les gens à se demander si certains pays agissent en coulisse pour détourner l’attention. Nous exhortons les parties concernées à ouvrir les yeux et à faire preuve de discernement, plutôt que de tirer les marrons du feu pour autrui à leurs propres dépens.