CCTV : Dans les déclarations publiées le 11 juillet, les États-Unis et l’Union européenne ont annoncé leur soutien à la soi-disant sentence arbitrale sur la mer de Chine méridionale et ont attaqué les positions et les propositions de la Chine sur la mer de Chine méridionale. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Lin Jian : La Chine a pris note des déclarations des États-Unis et de l’Union européenne. Je tiens à préciser la position suivante :
Premièrement, les États-Unis refusent égoïstement d’adhérer à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, alors qu’ils font souvent la leçon à d’autres pays sur leur mise en œuvre de la Convention. Il s’agit là d’hypocrisie, de deux poids deux mesures et d’une application sélective du droit international.
Deuxièmement, les États-Unis et l’Union européenne ne tiennent pas compte de l’histoire et des faits relatifs à la mer de Chine méridionale, agissent à l’encontre de la Charte des Nations Unies et interprètent mal la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer et d’autres lois internationales. Leurs positions et leurs propositions ne tiennent pas debout.
Troisièmement, les États-Unis sont allés à l’encontre de leurs engagements publics de ne pas prendre position sur les questions de souveraineté en mer de Chine méridionale. Ils ont encouragé les Philippines à lancer l’arbitrage sur la mer de Chine méridionale et ont ouvertement publié une déclaration pour approuver la sentence. Il s’agit d’une manipulation politique visant à utiliser des alliés pour déstabiliser la mer de Chine méridionale et la région, et pour réaliser leurs intentions malveillantes de réprimer la Chine.
Je tiens à souligner qu’avec les efforts concertés de la Chine et des pays de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), la mer de Chine méridionale a été généralement stable. La Chine travaillera avec les pays de l’ASEAN pour maintenir la paix et la stabilité en mer de Chine méridionale et contribuer à la prospérité et au développement de la région. Nous demandons instamment aux pays extérieurs à la région, ayant les États-Unis à sa tête, de respecter sincèrement les efforts déployés par les pays de la région pour maintenir la paix et la stabilité dans la région, de s’abstenir de déclarations et d’actions susceptibles de perturber la paix et la stabilité régionales, et de cesser de semer le trouble en mer de Chine méridionale.
China-Arab TV : L’opération militaire menée par Israël à Gaza au cours des dernières 24 heures a fait 50 morts et 54 blessés. Au cours des neuf derniers mois, en raison des bombardements incessants d’Israël, il n’y a pas d’endroit sûr à Gaza et plus de 38 000 personnes ont été tuées. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Lin Jian : La Chine s’oppose à tous les actes qui portent atteinte aux civils et violent le droit international et les condamne. La situation actuelle dans la bande de Gaza est insoutenable et la priorité absolue est de mettre en œuvre pleinement et efficacement les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies, de parvenir à un cessez-le-feu immédiat, de protéger les civils, de garantir l’accès à l’aide humanitaire et de libérer rapidement les personnes détenues. Nous demandons instamment à Israël de tenir compte de l’appel de la communauté internationale, d’arrêter ses actions militaires dès que possible et de faire tout ce qui est en son pouvoir pour éviter les victimes civiles innocentes.
Agence de presse Xinhua : Le 11 juillet, le secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), Jens Stoltenberg, a souligné une nouvelle fois, lors de la conférence de presse de clôture du sommet de l’OTAN, que la Chine était devenue un soutien décisif de la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine. Il a déclaré que l’exercice militaire conjoint de la Chine et du Bélarus s’inscrivait dans le cadre d’une collaboration visant à soutenir la guerre de la Russie contre l’Ukraine. Il a ajouté que la Chine adoptait des comportements plus fermes à Hong Kong et en mer de Chine méridionale et qu’elle menaçait Taiwan et ses voisins. Selon lui, la Chine procède à un énorme renforcement militaire sans aucune transparence et investit massivement dans de nouveaux missiles modernes et des armes nucléaires. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?
Lin Jian : La Chine condamne fermement les remarques irresponsables et provocatrices du secrétaire général de l’OTAN à l’encontre de la Chine, qui sont imprégnées de la mentalité de la guerre froide et de préjugés idéologiques, et qui consistent en des accusations sans fondement. Dans ses remarques, le secrétaire général de l’OTAN a attaqué le système chinois, s’est ingéré de manière flagrante dans les affaires intérieures de la Chine et a malicieusement déformé les politiques intérieures et diplomatiques de la Chine. Il a cherché à rejeter la responsabilité sur autrui et à tromper la communauté internationale sur la question de l’Ukraine, et à faire des remarques irresponsables sur le développement militaire normal de la Chine et ses relations avec les pays concernés. La Chine le déplore vivement et s’y oppose fermement.
La Chine a déjà clairement exprimé sa position sur la question de l’Ukraine et sur le sommet de l’OTAN. Je tiens à souligner que, depuis longtemps, le secrétaire général de l’OTAN, au mépris des faits et des protestations de la Chine, n’a cessé de dénigrer et d’attaquer la Chine en diverses occasions. Il a fait du tapage autour de la « menace chinoise » et a incité à la suspicion à l’égard de la Chine et aux sentiments anti-chinois dans une tentative apparente de coopérer avec certaines parties pour réprimer et contenir la Chine. Ces maladresses ont sonné l’alarme pour de nombreuses personnes dans le monde et rappellent aux gens les risques et les défis que l’OTAN, vestige de la guerre froide et produit de la confrontation et de la politique des blocs, fera peser sur la paix et la stabilité mondiales.
La Chine exhorte certains hommes politiques occidentaux, dont la vie politique touche à sa fin, à ne pas attiser les flammes, à ne pas faire de provocations et à ne pas rejeter la responsabilité sur autrui dans le but de laisser une sorte d’héritage. La Chine s’en tiendra à la voie du développement pacifique et injectera davantage de stabilité et d’énergie positive dans la paix et la stabilité mondiales grâce à son propre développement et à la coopération extérieure, tout en sauvegardant fermement sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts en matière de développement. Considérant la Chine comme l’ennemi imaginaire, l’OTAN finira par en subir les conséquences.
China News Service : Il y a quelques jours, le président de la Chambre des représentants des États-Unis, Mike Johnson, a déclaré, dans une activité du groupe de réflexion américain Hudson Institute, que la Chine était la plus grande menace pour les États-Unis et que le Congrès contrecarrerait la Chine par tous les moyens possibles jusqu’à la fin de la session actuelle du Congrès. La Chambre des représentants aura promulgué, d’ici à la fin de l’année, un ensemble de projets de loi relatifs à la Chine, dont ceux visant à sanctionner les entreprises militaires chinoises qui apportent un soutien matériel à la Russie et à l’Iran et à restreindre les investissements américains en Chine ainsi que les échanges commerciaux entre les États-Unis et la Chine. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Lin Jian : Ces commentaires sont une déformation délibérée des faits, une exagération outrancière de la « menace chinoise » et sont imprégnés de la pensée de la guerre froide et de préjugés idéologiques. Il s’agit essentiellement d’un prétexte pour détourner l’attention des questions nationales, et contenir et réprimer davantage la Chine. La Chine s’y oppose fermement.
La Chine a le droit de s’engager dans une coopération commerciale et économique normale avec les autres pays et s’oppose toujours aux sanctions unilatérales et à la juridiction au bras long qui ne sont pas fondées sur le droit international et le mandat du Conseil de sécurité des Nations Unies. Nous demandons aux États-Unis de se débarrasser de l’approche à somme nulle et de s’abstenir de remarques et d’actions qui nuisent aux intérêts de la Chine. La Chine prendra des mesures résolues pour sauvegarder fermement sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts en matière de développement.
China Review News : Selon les rapports, le livre blanc « Défense du Japon 2024 », adopté aujourd’hui lors de la réunion du Cabinet japonais, souligne que le Japon se trouve dans l’environnement de sécurité le plus grave de l’après-guerre. Selon le livre blanc, la Chine a intensifié ses activités militaires, la République populaire démocratique de Corée (RPDC) a progressé dans le développement de ses armes nucléaires et de ses missiles, et la Russie a été observée en train d’effectuer des patrouilles conjointes avec la Chine. Ce sont là les grandes préoccupations du Japon dans sa politique de défense. Le Japon doit renforcer sa capacité de défense contre les missiles balistiques et d’autres armes à distance. Le livre blanc mentionne également la possibilité d’une escalade des tensions dans le détroit de Taiwan. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Lin Jian : Le livre blanc « Défense du Japon 2024 » s’immisce gravement dans les affaires intérieures de la Chine, cherche une nouvelle fois à faire du battage médiatique autour de la « menace chinoise » et exacerbe les tensions régionales. Nous le déplorons vivement et s’y oppose fermement.
La Chine persévère dans la voie du développement pacifique et poursuit la politique de défense nationale à caractère défensif. Le développement de la défense et les activités militaires de la Chine sont légitimes et justifiés. Nos patrouilles conjointes avec d’autres pays sont conformes au droit international et aux pratiques internationales. Taiwan fait partie intégrante du territoire chinois. La question de Taiwan relève purement des affaires intérieures de la Chine qui n’admettent aucune ingérence extérieure. Ces dernières années, la cause fondamentale des tensions entre les deux rives du détroit de Taiwan a été les activités audacieuses des forces sécessionnistes visant l’« indépendance de Taiwan », encouragés et soutenus par des forces extérieures. Le Japon a envahi Taiwan et y a exercé une domination coloniale. Il porte de lourdes responsabilités historiques pour les souffrances qu’il a imposées au peuple chinois. Le Japon n’est pas en mesure de pointer du doigt la question de Taiwan.
Compte tenu de l’histoire de l’agression militariste du Japon au cours du siècle dernier, les mouvements militaires et de sécurité du Japon ont été étroitement surveillés par ses voisins asiatiques et par la communauté internationale. Ces dernières années, le Japon a réajusté radicalement sa politique de défense, en augmentant chaque année ses dépenses dans ce domaine, en assouplissant les restrictions sur les exportations d’armes et en cherchant à réaliser des percées militaires. Cela a suscité de vives inquiétudes dans le monde entier. Nous demandons instamment au Japon de réfléchir profondément sur son passé d’agression, de persévérer dans la voie du développement pacifique, de cesser de trouver des prétextes pour son propre renforcement militaire, et de gagner la confiance de ses voisins asiatiques et de l’ensemble de la communauté internationale par des actions concrètes.
Shenzhen TV : Le 12 juillet, les Philippines ont publié une déclaration commémorant le huitième anniversaire de la sentence arbitrale de 2016 sur la mer de Chine méridionale. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Lin Jian : La procédure d’arbitrage a été engagée unilatéralement par les Philippines, en violation de leur propre engagement envers la Chine. Les questions soulevées dans l’affaire dépassaient le champ de compétence du tribunal arbitral créé temporairement à la demande unilatérale des Philippines. Le tribunal s’est néanmoins saisi de l’affaire et a rendu une décision illégale, nulle et non avenue. Les Philippines ont violé le consensus qu’elles avaient conclu avec la Chine sur la résolution des différends en mer de Chine méridionale par le biais de consultations et de négociations bilatérales. Les Philippines ont violé l’article de la Déclaration sur la conduite des parties en mer de Chine méridionale qui stipule que les différends doivent être résolus pacifiquement par des moyens de consultations et de négociations entre les États souverains directement concernés. Les Philippines ont abusé du mécanisme de règlement des différends de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM), ont ignoré la déclaration de la Chine qui, selon la CNUDM, exclut la délimitation maritime des procédures obligatoires de règlement des différends, et ont insisté pour initier l’arbitrage. La Chine n’a jamais accepté ni pris part à l’affaire. Le tribunal arbitral a violé le principe du consentement de l’État et a agi à l’encontre de la CNUDM et du droit international général. La sentence qu’il a rendue est illégale, nulle et non avenue ainsi que non contraignante. La Chine ne l’accepte pas, ne la reconnaît pas et n’acceptera jamais aucune revendication ou action fondée sur cette sentence. La souveraineté, les droits et les intérêts de la Chine en mer de Chine méridionale ne sont en aucun cas affectés par la sentence.
L’arbitrage sur la mer de Chine méridionale est essentiellement une farce politique déguisée en action juridique. Au détriment des relations entre les Philippines et la Chine, les Philippines se sont laissées prendre au piège tendu par les États-Unis et certains pays occidentaux, ont été entravées et sont devenues l’outil de certains pays pour se liguer contre la Chine. Les Philippines considèrent la sentence arbitrale et la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer comme les deux pierres angulaires de leur politique et de leur action en mer de Chine méridionale. Pourtant, la sentence arbitrale s’écarte largement de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, ce qui signifie que les Philippines ont adopté une position auto-contradictoire. L’adhésion obstinée de la partie philippine à cette position erronée et à la sentence arbitrale ne fera que l’entraîner de plus en plus loin sur la mauvaise voie.
Depuis longtemps, dans le but général de sauvegarder les relations bilatérales Chine-Philippines et la paix et la stabilité de la région, la Chine s’est toujours engagée à résoudre les différends concernés avec les Philippines par des négociations directes et des consultations amicales sur la base du respect des faits historiques et du droit international. Nous espérons que la partie philippine honorera ses engagements, cessera de citer et de colporter la sentence illégale et reviendra rapidement sur la bonne voie de la négociation bilatérale des différends.
Beijing Daily : La deuxième conférence de haut niveau du Forum sur l’action mondiale pour un développement partagé s’est tenue à Beijing le 12 juillet. Pourriez-vous nous en dire plus à ce sujet ?
Lin Jian : Ce matin, la deuxième conférence de haut niveau du Forum sur l’action mondiale pour un développement partagé, organisée par l’Agence chinoise de coopération internationale pour le développement, s’est tenue à Beijing. Ayant pour thème « Promouvoir le développement durable : action continue pour un avenir meilleur », le forum vise à renforcer le consensus mondial sur le développement, à promouvoir une action mondiale commune et à se donner la main pour créer un avenir meilleur. Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois et directeur du Bureau de la Commission centrale pour les Affaires étrangères, a participé au forum et a prononcé un discours liminaire. Des représentants de plus de 110 pays et de plus de 30 organisations internationales ont assisté au forum.
Le directeur Wang Yi a indiqué qu’au cours des trois dernières années, depuis que le président Xi Jinping a présenté l’Initiative pour le développement mondial, la coopération dans le cadre de l’Initiative a continué à s’approfondir, avec des mécanismes de coopération améliorés et des résultats de coopération de plus en plus fructueux. Plus de 80 pays ont désormais adhéré au groupe des amis de l’Initiative pour le développement mondial. Le Centre de démonstration de la coopération tripartite Chine-Afrique-Nations Unies a été inauguré. La Réserve de projets de développement mondial compte plus de 1 000 projets, dont plus de 500 sont achevés ou en cours de réalisation. Les fonds spéciaux pour le développement mondial ont continué à croître, et le Fonds pour le développement mondial et la coopération Sud-Sud a été amélioré. Le gouvernement chinois a également formé plus de 40 000 talents de toutes sortes pour les pays en développement dans divers domaines.
Le directeur Wang Yi a souligné que, dans ce monde plein de turbulences et de transformations, beaucoup de choses peuvent être réalisées en mettant en œuvre l’Initiative pour le développement mondial. La Chine se concentrera sur l’objectif à long terme du développement mondial, gardera à l’esprit les besoins réels des peuples de tous les pays et partagera l’expérience de la modernisation chinoise pour réaliser les objectifs de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies et dégager le consensus sur le développement. La Chine approfondira la coopération entre les pays du Sud global, encouragera le dialogue Nord-Sud, mettra en avant l’agenda du développement, renforcera la synergie des stratégies de développement de toutes les parties et encouragera de nouveaux moteurs de développement, afin d’améliorer la construction du forum et de promouvoir la construction d’une communauté mondiale pour le développement.
En 2022, le président Xi Jinping a annoncé 32 initiatives majeures pour mettre en œuvre l’Initiative pour le développement mondial. L’organisation du Forum sur l’action mondiale pour un développement partagé est l’une d’entre elles. L’année dernière, la première conférence de haut niveau du forum s’est tenue avec succès, et la Déclaration de Beijing a été publiée, la Réserve de fonds et la Réserve de projets pour le développement mondial ont été créées, et 12 milliards de dollars de fonds spéciaux ont été mobilisés auprès d’institutions financières chinoises et étrangères pour la mise en œuvre de l’Initiative pour le développement mondial. La conférence de cette année apportera plus de fruits, une coopération plus profonde et des avantages pour tous les peuples. La Chine s’appuiera sur l’Initiative pour le développement mondial, l’Initiative pour la sécurité mondiale et l’Initiative pour la civilisation mondiale pour travailler avec toutes les parties à la construction d’un avenir radieux de paix, de sécurité, de prospérité et de progrès.
TASS : Hier, le président russe Vladimir Poutine a avancé l’idée d’une organisation parlementaire des BRICS. Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?
Lin Jian : Je n’ai pas d’informations à ce sujet.
CCTV : Le 10 juillet, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré lors du Forum public 2024 de l’OTAN que les États-Unis investissaient dans le pays pour s’assurer que les États-Unis prennent contact avec la Chine à partir d’une position de force nationale. Alors que les États-Unis réactivent leurs alliances et leurs partenariats avec l’OTAN, l’UE et les principaux pays européens, il est tout à fait clair qu’ils ont désormais une plus grande convergence de vues sur la manière d’aborder la Chine. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Lin Jian : Les États-Unis ont juré à maintes reprises de traiter avec la Chine en « position de force ». Cette expression reflète l’arrogance et l’hégémonie des États-Unis. Dans notre monde, aucun pays n’est supérieur à un autre et aucun pays n’a le droit d’intimider les autres. Tout pays qui pense pouvoir intimider les autres en renforçant sa « position de force » agit à contre-courant de l’époque. Et il ne sera certainement pas soutenu par la communauté internationale.
Les échanges et la coopération entre les pays devraient contribuer à la compréhension et à la confiance mutuelles entre les pays, et ne devraient pas consister à former de « petits cercles » exclusifs qui visent une tierce partie ou nuisent aux intérêts d’une tierce partie. Les États-Unis devraient honorer leur engagement de ne pas demander aux autres pays de prendre parti et ne doivent pas s’allier au détriment des intérêts d’autres pays.
La Chine considère et gère ses relations avec les États-Unis sur la base des principes de respect mutuel, de coexistence pacifique et de coopération gagnant-gagnant. Nous espérons que les États-Unis travailleront avec la Chine dans la même direction, qu’ils auront une perception correcte de la Chine, qu’ils mettront fin au jeu à somme nulle et à la concurrence entre grands pays, et qu’ils contribueront à un développement stable, sain et durable des relations bilatérales, au lieu de faire le contraire.
RIA Novosti : Le journal The Telegraph a rapporté hier que la Chine construisait une base militaire secrète au Tadjikistan, non loin de la frontière afghane. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Lin Jian : Je ne suis pas au courant de ce que vous avez mentionné, mais je peux vous dire avec certitude que la Chine poursuit une politique étrangère d’indépendance et de paix et qu’elle n’a pas de base militaire en Asie centrale.
Beijing Youth Daily : Selon les rapports, le Premier ministre japonais Fumio Kishida a rencontré le président de la République de Corée Yoon Suk-yeol le 10 juillet. Les deux parties espèrent que le Japon et la République de Corée pourront maintenir une coopération étroite avec les États membres de l’OTAN et leurs alliés, et faire savoir que la sécurité de l’Atlantique Nord ne peut être dissociée de celle de l’Asie du Nord-Est. Le Premier ministre Fumio Kishida a déclaré que le sommet de Washington permettrait d’approfondir la coopération entre l’OTAN et ses partenaires de la région Indo-Pacifique. Nous avons également noté que le secrétaire d’État adjoint américain Kurt Campbell a déclaré que les États-Unis espéraient institutionnaliser la coopération entre l’OTAN et ses partenaires de la région Indo-Pacifique, à savoir le Japon, la République de Corée, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Lin Jian : L’OTAN, dirigée par les États-Unis, vestige de la guerre froide et plus grand bloc militaire du monde, prétend être une alliance défensive régionale, mais ne cesse d’exacerber les tensions régionales, d’inciter à la confrontation des blocs et de créer des prétextes pour engager les pays de l’Asie-Pacifique. Cette situation a sonné l’alarme pour les pays de la région.
L’Asie du Nord-Est a autrefois été ravagée par la guerre et a souffert de la confrontation militaire et des blocs. Elle chérit la coexistence pacifique, la solidarité et la coopération mutuellement bénéfique. La paix, la coopération, la stabilité et la prospérité que nous observons aujourd’hui en Asie-Pacifique, y compris en Asie du Nord-Est, sont le résultat des efforts conjoints des pays de la région. L’Asie-Pacifique n’a pas besoin de blocs militaires, encore moins de confrontations entre grands pays ou de « petits cercles » incitant à une nouvelle guerre froide. Nous espérons que les pays régionaux resteront engagés sur la bonne voie de la coopération Asie-Pacifique et joueront un rôle constructif dans le maintien et la promotion de la paix, de la stabilité, du développement et de la prospérité dans la région et dans le monde entier, plutôt que d’être l’avant-garde de l’OTAN pour son extension à l’Asie-Pacifique.