CCTV : La Chine a annoncé que le Premier ministre Li Qiang participerait à la 23e réunion du Conseil des chefs de gouvernement des États membres de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). Quelles sont les attentes de la Chine à l’égard de cette réunion de l’OCS ?
Mao Ning : Depuis la création de l’OCS il y a 23 ans, les États membres de l’OCS ont toujours adhéré à l’esprit de Shanghai, suivi la tendance de l’époque, renforcé continuellement le bon voisinage et l’amitié, et approfondi la coopération dans divers domaines, apportant d’importantes contributions au maintien de la sécurité et de la stabilité du continent eurasien, ainsi qu’à la promotion du développement et de la prospérité des pays de la région. Alors que des changements inédits depuis un siècle se produisent à un rythme accéléré, la communauté internationale espère que l’OCS assumera une plus grande responsabilité et obtiendra des résultats de coopération plus concrets.
Lors du sommet d’Astana de l’OCS en juillet dernier, le président Xi Jinping a mis en avant l’importante initiative de la construction d’un foyer commun caractérisé par la solidarité et la confiance mutuelle, la paix et la tranquillité, la prospérité et le développement, le bon voisinage et l’amitié, ainsi que l’équité et la justice. Le président Xi Jinping est parvenu à un consensus important avec les dirigeants des États membres de l’OCS sur la promotion de la solidarité et de la coopération, la défense de l’équité et de la justice internationales, ainsi que l’amélioration des mécanismes opérationnels de l’OCS, ce qui a permis d’orienter le développement de l’OCS dans de nouvelles circonstances. Après le sommet d’Astana, la Chine a pris la présidence tournante de l’OCS et accueillera le sommet de l’année prochaine. Lors de cette réunion du Conseil des chefs de gouvernement des États membres de l’OCS, le Premier ministre Li Qiang aura un échange de vues approfondi avec les dirigeants des pays participants sur la mise en œuvre du consensus atteint lors du sommet d’Astana et sur l’avancement de la coopération pragmatique au sein de l’OCS. La Chine est convaincue que cette réunion aboutira à des résultats positifs et donnera un nouvel élan à la sécurité, à la stabilité et au développement des pays de la région.
Yonhap News Agency : Le gouvernement de la République de Corée a nommé l’ancien secrétaire général du bureau présidentiel Kim Dae-ki au poste d’ambassadeur en Chine. Quel sera l’impact de cette rotation sur les échanges de haut niveau entre la République de Corée et la Chine, y compris les échanges entre les dirigeants ? Le poste d’ambassadeur de Chine en République de Corée est vacant depuis plus de trois mois. Quand la Chine nommera-t-elle un nouvel ambassadeur ?
Mao Ning : Les ambassadeurs servent de passerelles pour le développement des relations entre les pays. Nous sommes prêts à maintenir la communication avec la République de Corée sur la nomination d’un nouvel ambassadeur en Chine afin de promouvoir un développement sain et régulier des relations entre la Chine et la République de Corée.
En ce qui concerne la nomination de l’ambassadeur de Chine en République de Corée, je n’ai aucune information à vous communiquer. Vous pouvez consulter le site web du ministère des Affaires étrangères pour obtenir des mises à jour.
AFP : La Chine a annoncé qu’elle menait des exercices militaires dans les eaux autour de Taiwan. Le ministère des Affaires étrangères pourrait-il nous donner plus d’informations sur l’objectif concret et le contenu de ces exercices ? Pourriez-vous nous dire quand ces exercices prendront fin ? Comment le ministère répond-il aux voix qui affirment que la Chine sape la paix et la stabilité régionales ?
Mao Ning : Ce que vous avez demandé n’est pas lié aux affaires étrangères de la Chine et je vous recommande de consulter les services compétents chinois. Ce que je peux vous dire, c’est que l’« indépendance de Taiwan » est aussi incompatible avec la paix entre les deux rives du détroit de Taiwan que le feu avec l’eau, et que les provocations des forces sécessionnistes visant à l’« indépendance de Taiwan » feront l’objet de contre-mesures. La Chine s’est toujours engagée à maintenir la paix et la stabilité régionales, comme en témoignent les pays de la région. Quiconque se soucie de la paix et de la stabilité de part et d’autre du détroit de Taiwan doit avant tout s’opposer fermement à l’« indépendance de Taiwan ».
NHK : Le porte-parole du Département d’État américain a exprimé sa grave préoccupation à l’égard de ces exercices militaires à venir. Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?
Mao Ning : Taiwan fait partie intégrante de la Chine et la question de Taiwan est une affaire intérieure de la Chine qui n’admet aucune ingérence extérieure. Si les États-Unis se soucient vraiment de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taiwan et de la prospérité régionale, ils doivent respecter le principe d’une seule Chine et les trois communiqués conjoints Chine-États-Unis, honorer l’engagement de leurs dirigeants de ne pas soutenir l’« indépendance de Taiwan », cesser d’armer Taiwan et cesser d’envoyer des signaux erronés aux forces sécessionnistes visant à l’« indépendance de Taiwan ».
The Paper : Du 11 au 14 octobre, le Premier ministre Li Qiang a effectué une visite officielle au Laos et au Vietnam. Pourriez-vous nous faire part des détails et des principaux résultats de cette visite ?
Mao Ning : Le Laos et le Vietnam sont les amis et voisins socialistes de la Chine. Il s’agit de la première visite du Premier ministre Li Qiang dans ces deux pays après son entrée en fonction, qui a donné des résultats fructueux.
Premièrement, la visite a mis en évidence l’importance stratégique de la construction d’une communauté d’avenir partagé Chine-Laos et Chine-Vietnam. La partie laotienne a souligné que le parti, le gouvernement et le peuple laotiens ont toujours considéré la Chine comme leur proche et bon voisin, ami, camarade et partenaire. La partie vietnamienne a souligné que le parti et le gouvernement vietnamiens ont toujours considéré leurs relations avec la Chine comme un choix stratégique et une priorité absolue dans la politique étrangère du Vietnam. La Chine partage avec le Laos et le Vietnam le point de vue selon lequel leur développement respectif offre des opportunités au développement de l’autre pays et constitue un facteur positif pour le développement régional et mondial. Ils sont convenus de continuer à aborder les relations bilatérales sous l’angle stratégique et dans une perspective à long terme, de se soutenir mutuellement avec fermeté pour faire progresser la cause du socialisme et explorer la modernisation avec leurs caractéristiques respectives, de mettre en œuvre le consensus important atteint par les hauts dirigeants de leurs partis et de leurs pays, et de réaliser des progrès plus concrets dans la construction d’une communauté d’avenir partagé.
Deuxièmement, les parties ont réaffirmé une position de principe sur des questions majeures. Le Laos et le Vietnam ont réaffirmé leur engagement ferme en faveur du principe d’une seule Chine, leur opposition ferme aux activités séparatistes liées à l’« indépendance de Taiwan », sous quelque forme que ce soit, et leur soutien ferme à l’Initiative pour le développement mondial, à l’Initiative pour la sécurité mondiale et à l’Initiative pour la civilisation mondiale. Les trois parties estiment qu’il est important de s’opposer à la confrontation des blocs, à la politique du plus fort et à l’unilatéralisme sous toutes ses formes, et sont convenues d’intensifier la coordination et la collaboration au sein des mécanismes multilatéraux, de mener activement la coopération dans le cadre des trois initiatives susmentionnées et de préconiser ensemble une multipolarisation égale et ordonnée et une mondialisation économique inclusive et bénéfique pour tous.
Troisièmement, les parties ont convenu d’approfondir la coopération stratégique globale. La Chine et le Laos continueront à faire progresser la synergie entre l’Initiative « la Ceinture et la Route » et la stratégie du Laos visant à passer d’un pays enclavé à un pays désenclavé, à élargir la coopération pragmatique dans divers domaines, tels que le commerce, l’investissement, la capacité industrielle, l’électricité et les minéraux, à accélérer le développement le long du chemin de fer Chine-Laos et la mise en œuvre du « contrôle frontalier juxtaposé », et à réaliser des progrès plus tangibles dans la coopération entre la Chine et le Laos sur tous les plans. La Chine et le Vietnam amélioreront la synergie des stratégies de développement, renforceront la « connexion dure » des infrastructures ferroviaires, autoroutières et portuaires, ainsi que la « connexion douce » telle que les douanes intelligentes, et fourniront un soutien plus solide pour stimuler la facilitation du commerce et de l’investissement et maintenir les chaînes d’approvisionnement stables et sans entraves. En même temps, ils envisageront activement de créer des zones pilotes de coopération économique transfrontalière et d’élargir la coopération dans des domaines émergents, dont notamment les technologies de l’information, les nouvelles énergies, l’économie numérique et les minéraux importants. Ils organiseront également des événements pour célébrer le 75e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques bilatérales et l’Année des échanges entre les peuples Chine-Vietnam en 2025.
TV Asahi : Le prix Nobel de la paix de cette année a été décerné vendredi dernier à Nihon Hidankyo, confédération japonaise des victimes des bombes A et H. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Mao Ning : J’ai pris note des rapports concernés. La Chine est toujours convaincue que l’interdiction totale et la destruction complète des armes nucléaires pour un monde sans armes nucléaires sont dans l’intérêt de toute l’humanité.
Question complémentaire du journaliste : Nous avons vu peu de reportages sur le prix Nobel de la paix dans les principaux médias chinois. En revanche, ils ont publié des articles sur d’autres prix. Quelle en est la raison ?
Mao Ning : Je ne suis pas au courant de ce que vous avez mentionné. Les médias chinois choisissent eux-mêmes ce qu’ils veulent rapporter.
Associated Press of Pakistan : Hier, la Chine a annoncé la prochaine visite officielle du Premier ministre Li Qiang au Pakistan. Comment la Chine perçoit-elle ses relations actuelles avec le Pakistan et quelles sont ses attentes à l’égard de cette visite ?
Mao Ning : La Chine et le Pakistan sont des amis à toute épreuve et des partenaires de coopération stratégiques de tout temps. Les relations entre les deux pays ont résisté à l’épreuve du temps et restent solides comme le roc. En juin dernier, le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif a effectué une visite officielle en Chine. Les deux parties ont activement mis en œuvre le consensus important atteint par les dirigeants des deux pays, et les relations bilatérales ont conservé une bonne dynamique de développement.
Il s’agit de la première visite du Premier ministre Li Qiang au Pakistan depuis son entrée en fonction et d’un échange de visites au niveau des chefs de gouvernement entre les deux pays en l’espace d’un an, ce qui est important pour l’approfondissement du partenariat de coopération stratégique de tout temps.
À l’occasion de cette visite, la Chine souhaite travailler avec le Pakistan pour promouvoir l’amitié traditionnelle, renforcer la communication stratégique, poursuivre la construction conjointe de haute qualité du Corridor économique Chine-Pakistan, approfondir et élargir la coopération dans tous les domaines, assurer la sécurité du personnel, des projets et des institutions chinois au Pakistan, accélérer la construction d’une communauté d’avenir partagé Chine-Pakistan plus étroite dans la nouvelle ère, et sauvegarder conjointement la paix, la stabilité et la prospérité de la région.
Global Times : Nous avons noté que le Centre national chinois d’intervention d’urgence contre les virus informatiques, le Laboratoire national d’ingénierie pour la technologie de prévention des virus informatiques et la société de cybersécurité 360 ont publié conjointement un rapport. Ce rapport révèle que les États-Unis ont fait du battage médiatique autour du groupe « Volt Typhoon » et ont rejeté la faute sur d’autres pour dissimuler les cyberattaques qu’ils ont lancées. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Mao Ning : J’ai également pris note du rapport. Des institutions compétentes ont déjà publié deux rapports révélant que « Volt Typhoon » est en fait un groupe international de ransomware. Afin de recevoir davantage de budgets du Congrès et de contrats du gouvernement, les services de renseignement américains et les entreprises de cybersécurité ont collaboré pour diffuser de la désinformation et calomnier la Chine. Le dernier rapport a davantage mis en lumière des faits stupéfiants.
Premièrement, les États-Unis ont utilisé des méthodes techniques avancées pour accuser d’autres pays d’avoir lancé des cyberattaques. Ils ont inséré des chaînes de caractères dans d’autres langues, comme le chinois, afin de tromper l’analyse de la traçabilité et calomnier d’autres pays. Il convient de noter que Guam, l’endroit où les États-Unis ont prétendu être la victime des cyberattaques de « Volt Typhoon », est en fait l’initiateur d’un grand nombre de cyberattaques contre la Chine et de nombreux pays d’Asie du Sud-Est.
Deuxièmement, les États-Unis utilisent leurs avantages en matière de fibres optiques sous-marines pour lancer une cybersurveillance et un espionnage systémiques et massifs à l’échelle mondiale. Ironiquement, les États-Unis ont rallié certains de leurs alliés pour publier une déclaration commune à l’occasion de l’Assemblée générale nationale des Nations Unies de cette année, dans laquelle ils affirment préserver la sécurité et la résilience des câbles sous-marins.
Troisièmement, les États-Unis n’ont jamais cessé d’écouter leurs alliés, y compris l’Allemagne. En 2022, les États-Unis et l’Europe ont établi un nouveau « cadre transatlantique de protection des données », et les États-Unis ont promis de mieux superviser les opérations de cybersurveillance en Europe pour avoir incité l’Europe à accepter de transmettre des données aux États-Unis. Les États-Unis ont eu recours à la loi sur la surveillance du renseignement étranger pour contraindre les grandes sociétés américaines de l’internet à donner accès aux données des utilisateurs de leurs serveurs, et ont lancé un programme de surveillance aveugle et de vol de données contre les utilisateurs de l’internet en Allemagne et dans d’autres pays du monde.
Quatrièmement, certaines entreprises technologiques américaines sont progressivement devenues les complices du gouvernement américain. D’une part, les États-Unis prétendent que d’autres pays ont pris des dispositions pour lancer des cyberattaques et, d’autre part, ils placent des points d’accès dans les produits Internet avec l’aide de grandes entreprises Internet ou de fournisseurs d’équipement, afin d’attaquer la chaîne d’approvisionnement dans le monde entier. Certaines entreprises technologiques, afin d’obtenir plus d’intérêts, se sont activement impliquées dans la diffusion du faux récit sur les soi-disant opérations de piratage chinoises.
Les faits révélés dans le rapport montrent une fois de plus qui est la plus grande menace pour la sécurité du cyberespace mondial. Jusqu’à présent, le gouvernement américain a non seulement fermé les yeux sur le rapport, mais a également continué à diffuser de la désinformation, y compris « Volt Typhoon ».
La Chine condamne le comportement irresponsable des États-Unis et leur demande instamment de cesser immédiatement leurs cyberattaques à l’échelle mondiale et de cesser de dénigrer la Chine en utilisant les questions de cybersécurité.