Le quatrième cycle de pourparlers à six sur le nucléaire nord-coréen a été suspendu le 7 août après 13 jours de travail. Il reprendra pendant la semaine du 29 août.
Le dialogue a eu lieu du 26 juillet au 7 août à Beijing, et reprendra à une date qui sera fixée par les parties.
Le 7 août au matin, les chefs de délégation se sont réunis pendant deux heures et demie au Pavillon Fangfeiyuan, Résidence des Hôtes d'Etat Diaoyutai. A l'issue de la réunion, M.Wu Dawei, président des pourparlers, chef de la délégation chinoise et Vice-Ministre chinois des Affaires étrangères, a rencontré sur la pelouse sud du Pavillon des journalistes chinois et étrangers et prononcé à cette occasion la Déclaration du Président, élaborée d'un commun accord entre les chefs de délégation.
Selon la Déclaration, les six parties ont réitéré leur attachement à l'objectif des pourparlers, celui de réaliser une péninsule coréenne sans armes nucléaires, et sont convenues de publier à cet égard un document commun dont le contenu a fait l'objet de discussions approfondies et utiles et qui ont abouti à une large entente. Le dialogue a été suspendu pour que les délégations puissent retourner aux pays et rendre compte du déroulement des pourparlers à leurs gouvernements respectifs, et réfléchir chacune de son côté sur les positions à prendre, qui permettront d'éliminer les divergences existantes.
M.Wu Dawei a dit en réponse à un journaliste que les pourparlers à six avaient pour but d'élaborer un objectif et une voie permettant la dénucléarisation de la péninsule, que toutes les parties avaient fait des efforts dans ce sens pendant les 13 jours de travail. « Nous étions en train d'escalader une montagne et nous avons déjà vu son sommet », « Nous avons déjà remporté une bataille dans cette 'Longue Marche' », a-t-il dit.
Selon lui, les différentes parties ont trouvé jusqu'ici beaucoup de points d'entente qui certes ont été obtenus sur la base des résultats des trois cycles de dialogue précédents mais qui sont bien plus importants que ces derniers.
Il a indiqué que des divergences persistaient sur des questions importantes, mais que le fait que les parties avaient repris le dialogue montrait qu'elles n'étaient pas pour autant découragées. « Nous sommes convaincus que nous arriverons à régler nous-mêmes ces divergences », a-t-il dit.
Il a souligné que le succès des pourparlers ne résiderait pas dans la signature d'un document commun. Selon lui, l'important, c'est que les parties ont renforcé leur compréhension mutuelle et élargi leur terrain d'entente à travers les discussions sur un tel document.
Il a dit que le principe fondamental des pourparlers à six était le consensus, qui signifiait que le commun accord était nécessaire pour toutes les questions et que chacune des parties avait le droit de veto, ce qui créait forcément des difficultés pour l'avancement des travaux. Mais, « les parties doivent surmonter ces difficultés, parce que les préoccupations de l'une sont celles de toutes les autres et qu'elles ne pourront trouver une entente qu'après avoir répondu aux préoccupations de tous », a-t-il indiqué.
« Si nous prenons une pause, c'est pour atteindre plus vite le sommet de la montagne, et il s'agit là d'un résultat très positif de ce cycle de discussions ».
Il a dit qu'il ne pouvait pas indiquer avec certitude quand les parties trouveraient un accord sur un document commun, et qu'il ne pouvait non plus assurer qu'il y aurait accord après la reprise du dialogue. « Mais je suis persuadé qu'un jour nous parviendrons à un accord ».
