Le Vice-Ministre des Affaires étrangères Wu Dawei a prononcé une « Déclaration du Président » sur le 4e tour de pourparlers à six et a répondu aux journalistes chinois et étrangers

2005-08-07 00:00

Dans la matinée du 7 août 2005, M.Wu Dawei, président du 4e tour de pourparlers à six, chef de la délégation chinoise et Vice-Ministre chinois des Affaires étrangères a rencontré des journalistes chinois et étrangers sur la pelouse sud du Pavillon Fangfeiyuan de la Résidence des Hôtes d'Etat Diaoyutai.

Le Vice-Ministre a d'abord prononcé la « Déclaration du Président » du 4e cycle de pourparlers à six:

La première partie des travaux du 4e tour de pourparlers à six a eu lieu du 26 juillet au 7 août à Beijing. Autour de l'objectif de la dénucléarisation de la péninsule coréenne, les six parties, dans un esprit de respect mutuel et de concertation d'égal à égal, ont mené dans un climat favorable des discussions et des consultations minutieuses, pragmatiques et approfondies qui leur ont permis de renforcer la compréhension mutuelle, d'élargir le consensus et d'enregistrer des progrès réels. Les six parties sont unanimes pour réaffirmer que la dénucléarisation de la péninsule coréenne par voie pacifique reste l'objectif des pourparlers et ont convenu de publier à cet égard un document commun. Elles ont eu des discussions utiles et approfondies sur le contenu d'un tel document et sont parvenues à une large identité de vues. Pour que les délégués puissent retourner dans leurs pays pour rendre compte des travaux à leurs gouvernements et étudier leurs positions respectives afin d'éliminer les désaccords, nous avons décidé de suspendre les réunions. Pendant l'intersession, les différentes parties maintiendront leurs contacts et concertations. Les prochains travaux sont prévus pour la semaine du 29 août, la date précise étant à fixer après concertation.

Les six parties rappellent qu'elles poursuivront leurs efforts pour faire avancer les pourparlers.

Ensuite, le Vice-Ministre a répondu aux journalistes chinois et étrangers.

Q : La première étape de ce tour de pourparlers est déjà terminée. D'après vous, quels résultats faudrait-il obtenir pour pouvoir conclure ces pourparlers ? Est-on encore loin de cet objectif ? (CCTV)

R : L'objectif global des pourparlers à six est de réaliser pacifiquement une péninsule coréenne sans armes nucléaires, qui est en même temps le consensus des six parties et la tâche générale des pourparlers. Quant à savoir quand on pourrait atteindre cet objectif, personne ne peut le prévoir. Mais je suis convaincu qu'il sera réalisé. Notre idée est de fixer, pendant ce 4e tour de pourparlers, un but et des moyens pour la dénucléarisation de la péninsule. Durant les treize jours écoulés, les six parties ont toutes fait des efforts dans ce sens. Si l'on peut comparer notre travail au fait de gravir une colline, le sommet de la colline est déjà en vue. Notre but, en décidant cette suspension, est de parvenir au sommet dans de meilleures conditions, ce qui est un résultat important et positif des réunions.

Q : Pensez-vous que la suspension brisera l'élan des pourparlers à six ? (Yonhap)

R : Je ne le pense pas. Les nombreux consensus que nous avons dégagés jusqu'à présent ont été obtenus sur la base des résultats des trois tours précédents, mais ils sont beaucoup plus importants que ces derniers. Voilà une grande victoire que nous avons remportée dans notre « Longue Marche ». Sans aucun doute, les avis sont encore partagés sur des sujets importants, mais le fait que les six parties sont convenues de reprendre les pourparlers montre que nous n'avons pas peur de ces divergences. J'ai la certitude que nous sommes capables de les surmonter.

Q : Comment pouvez-vous vous assurer que les différentes parties s'engageront à déployer davantage d'efforts à partir des progrès réalisés pour être sûr de ne pas avoir à tout recommencer après la suspension ? Que feront les différentes parties durant la suspension pour préparer la reprise des travaux ? (AP)

R : Durant l'intersession, les délégations feront rapport à leurs gouvernements respectifs sur les pourparlers afin de trouver un moyen adéquat pour surmonter les désaccords, ce qui est nécessaire pour un dossier aussi important que la dénucléarisation de la péninsule coréenne. Pendant cette période, les différentes parties maintiendront leurs contacts et consultations et travailleront de concert pour que les prochains travaux puissent aboutir. Je ne peux pas dire avec certitude que nous parviendrons à un accord sur un document commun après la reprise des entretiens. Je voudrais aussi souligner que le fait que nous parvenions ou non à signer un document commun ne doit pas servir de baromètre au succès ou à l'échec de nos pourparlers. C'est grâce aux discussions que nous avons pu approfondir notre connaissance mutuelle et élargir notre terrain d'entente. Le consensus est un principe de base des pourparlers à six, qui veut que toutes les décisions soient prises par consensus et que toute partie ait le droit de veto, ce qui soulève naturellement des difficultés pour l'avancement des travaux. Nous devons de toute façon surmonter ces difficultés, car les préoccupations de l'un sont aussi celles des autres. C'est seulement en répondant aux préoccupations de chacun qu'on parviendra à un consensus.

Q : Au bout des treize jours, les différentes parties n'ont toujours pas trouvé un accord sur un document commun compte tenu des divergences importantes entre elles. Dans ce cas, le cadre des pourparlers à six a-t-il encore un sens ? La délégation japonaise a abordé le dossier des otages lors de ce tour de pourparlers, et elle continuera à y rechercher une solution dans le cadre des pourparlers à six après la suspension des réunions. Cela aura-t-il des impacts sur les futurs pourparlers ? (Nikkei)

R : Je voudrais vous annoncer une nouvelle : les délégations nord -coréenne et japonaise sont en train de se rencontrer. L'objectif principal des pourparlers à six est la dénucléarisation de la péninsule coréenne, tandis que d'autres questions peuvent être réglées par voie bilatérale, voilà une position constante de la Chine que la délégation japonaise comprend et respecte. Je ne peux pas dire avec certitude quand nous arriverons à un accord sur un document commun, ni assurer qu'un accord sera réalisé après la reprise des pourparlers, mais je suis convaincu qu'un jour on y parviendra.

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