Le 5 février 2024, Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois et ministre des Affaires étrangères, s’est entretenu avec le ministre norvégien des Affaires étrangères Espen Barth Eide à Beijing.
Espen Barth Eide est le premier ministre européen des Affaires étrangères à se rendre en Chine en 2024, ce qui montre l’importance que la Norvège attache à la Chine et le fait que les relations entre les deux pays maintiennent une bonne dynamique de développement, a déclaré Wang Yi. La Norvège est un pays européen à l’influence unique et l’un des premiers pays occidentaux à avoir établi des relations diplomatiques avec la République populaire de Chine. Cette année marque le 70e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la Norvège. Après 70 ans de développement, les relations sino-norvégiennes sont devenues plus mûres et plus solides, et ont conservé une dynamique endogène vigoureuse. La Chine apprécie le point de vue objectif, rationnel et amical du gouvernement norvégien sur le développement de la Chine, son adhésion au principe d’une seule Chine et son amitié avec la Chine.
Le monde est entré dans une nouvelle période de turbulences et de transformations, et la situation mondiale sur le plan politique, économique et sécuritaire est pleine d’incertitudes, a noté Wang Yi. La société humaine se trouve à un carrefour critique. La Chine estime que l’orientation générale de tous les peuples dans la poursuite de la paix et du développement ne changera pas, que la logique du progrès continu de la civilisation humaine ne changera pas et que la tendance de l’avenir partagé de la communauté internationale ne changera pas. Bien que la Chine et la Norvège soient très éloignées l’une de l’autre, avec des conditions et des systèmes nationaux différents, elles devraient toutes être des forces de stabilité, de paix et de prospérité au sein de la communauté internationale ; elles devraient insister sur une communication franche, promouvoir la coopération de manière pragmatique et gérer les différences de manière appropriée, afin d’avancer dans la direction, la logique et la tendance générales, et d’injecter conjointement plus de certitude, de stabilité et d’énergie positive dans le monde.
Wang Yi a souligné que pour promouvoir un plus grand développement des relations sino-norvégiennes au cours de la prochaine phase, les deux parties devraient tout d’abord adhérer à la bonne manière de s’entendre, respecter les choix de leurs peuples respectifs et prendre en compte les intérêts fondamentaux et les préoccupations majeures de l’autre. Elles doivent adhérer à l’approfondissement de la coopération pragmatique, traiter la coopération dans divers domaines entre les deux pays avec une vision du développement et une attitude entreprenante. Elles doivent renforcer la collaboration multilatérale, défendre le multilatéralisme, adhérer à l’ouverture et à l’inclusion, et promouvoir conjointement la paix et la prospérité dans le monde.
Espen Barth Eide a déclaré qu’après 70 ans de développement, les relations sino-norvégiennes étaient entrées dans une phase de maturité. La partie norvégienne adhère fermement à la politique d’une seule Chine et préconise le respect mutuel et le dialogue constructif pour promouvoir un plus grand développement des relations entre les deux pays, afin de construire ensemble un monde bénéfique pour tous, inclusif, pacifique et prospère. Espen Barth Eide a déclaré qu’il se souvenait parfaitement des remarques faites par le président Xi Jinping lors du Forum économique mondial de Davos, selon lesquelles l’économie chinoise, pour se développer, devait oser nager dans l’océan du marché mondial. La partie norvégienne soutient aussi fermement le libre-échange, insiste sur l’ouverture et la coopération et s’engage à défendre les règles de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC). La Norvège apprécie la transformation du mode de développement de la Chine, et les deux parties disposent d’un large espace de coopération dans des domaines tels que la transformation verte. La Norvège est disposée à travailler avec la Chine pour relever les défis mondiaux tels que le changement climatique. Les grandes réalisations de la Chine en matière d’éradication de la pauvreté sont admirables et ont apporté une contribution importante à la cause de la réduction de la pauvreté dans le monde.
Les deux parties ont convenu d’organiser une série d’activités pour célébrer le 70e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques, de s’engager étroitement dans des échanges de haut niveau entre les deux pays, de continuer à approfondir la coopération pragmatique dans divers domaines, d’explorer l’établissement d’un dialogue bilatéral sur la coopération dans la transformation verte, de faire avancer la facilitation des échanges entre les peuples, de défendre conjointement le multilatéralisme et le libre-échange et de renforcer la collaboration sur les défis communs, tels que la lutte contre le changement climatique et la préservation de la biodiversité.
Les deux parties ont eu un échange de vues approfondi sur la situation récente au Moyen-Orient. Elles ont convenu de la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat à Gaza, de permettre d’augmenter considérablement l’aide humanitaire, et des efforts conjoints pour empêcher un débordement du conflit. Elles ont appelé à la libération immédiate de tous les détenus. Les deux parties ont salué les enquêtes menées par les Nations Unies et l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient. Dans le même temps, l’Office devrait être autorisé à poursuivre son travail humanitaire vital à Gaza et dans la région, et les deux parties ont exhorté les pays donateurs à ne pas suspendre leur soutien à l’Office. Les deux parties ont convenu de la nécessité de renforcer le soutien à l’Autorité nationale palestinienne et de l’importance d’engager un processus politique conduisant à une « solution à deux États » afin que les peuples israélien et palestinien vivent dans la paix et la sécurité. Les deux parties ont exprimé leur inquiétude quant aux retombées négatives de l’aggravation de la situation au Moyen-Orient et ont convenu de maintenir la communication.
Les deux parties ont également échangé leurs points de vue sur d’autres questions d’intérêt commun.
