Le 15 janvier 2016, le Ministre des Affaires étrangères Wang Yi et le Conseiller fédéral et Chef du Département fédéral des Affaires étrangères suisse Didier Burkhalter ont rencontré ensemble la presse à l'issue des consultations politiques.
Nous venons d'avoir des entretiens positifs et constructifs, a indiqué le Ministre Wang Yi, les deux parties se félicitaient unanimement de l'excellence des relations sino-suisses. Les deux pays ont créé ensemble de nombreuses « premières » par rapport aux relations entre la Chine et les autres pays européens et cultivé un « esprit sino-suisse » dont les trois mots-clés sont égalité, innovation et gagnant-gagnant, a-t-il poursuivi, tout en affirmant que cet esprit, formé au cours des 65 ans de coopération, a permis d'assurer un développement sain et régulier des relations sino-suisses et de donner un excellent exemple à suivre pour l'approfondissement de la coopération entre la Chine et les autres pays européens.
Il a indiqué que les deux parties sont parvenues à une large convergence de vue sur l'approfondissement de la coopération sino-suisse, qui se résume comme suit :
Premièrement, associer les atouts suisses en matière d'innovation à la stratégie chinoise de développement fondé sur l'innovation, pour faire émerger de nouveaux fleurons dans la coopération en matière d'innovation et approfondir la coopération stratégique sino-suisse dans ce domaine.
Deuxièmement, construire ensemble le projet « Ceinture et Route » qui relie l'Asie-Pacifique et l'Europe afin de créer de nouvelles opportunités de coopération et de valoriser l'énorme potentiel du marché eurasiatique.
Troisièmement, renforcer la coopération dans la lutte contre la corruption. La Chine salue la position positive de la Suisse consistant à refuser l'entrée sur son territoire des agents corrompus. La Chine a invité la Suisse à participer aux travaux du groupe de travail anti-corruption du G20 de cette année, et les deux pays ont décidé en outre d'engager un dialogue sur la lutte anti-corruption, de renforcer leur coopération en matière de rapatriement des personnes corrompues et de récupération des biens mal acquis, et de travailler activement pour la signature d'un accord d'entraide judiciaire en matière pénale.
Quatrièmement, renforcer la coopération en matière de gouvernance économique et financière mondiale. La Chine attache une grande importance au rôle majeur joué par la Suisse, grande puissance financière, dans la gouvernance économique et financière mondiale. La Chine a invité la Suisse à participer aux travaux du volet financier du G20 de cette année, convaincue qu'elle y jouera un rôle particulier et constructif.
Cinquièmement, continuer à faciliter les échanges de personnes entre les deux pays. Plus d'un million de ressortissants chinois se sont rendus en Suisse l'an dernier. À la fin de l'année dernière, la Suisse a signé avec la Chine, et ce avant l'Union européenne, un accord sur l'exemption mutuelle de visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques, alors que la Chine a aussi approuvé l'ouverture de centres de visas suisses à Chengdu, à Wuhan et à Shenyang. Les deux parties travailleront ensemble pour lancer d'autres mesures de facilitation de visa au service des échanges humains entre les deux pays.
Selon le Ministre Wang Yi, les deux parties sont aussi convenues de renforcer leur communication et leur coordination dans les affaires internationales et régionales et de mener des échanges et coopération dans les domaines de la lutte anti-terroriste et de la cybersécurité.
Avant de terminer, le Ministre Wang Yi s'est dit convaincu que la visite de son homologue Didier Burkhalter, contribuera, après la célébration en commun du 65e anniversaire des relations diplomatiques sino-suisses l'année dernière, à accroître davantage la confiance mutuelle et à porter à de nouveaux paliers la coopération multisectorielle entre la Chine et la Suisse.
