China News Service : Le ministre des Affaires étrangères Wang Yi a effectué hier une visite officielle en Nouvelle-Zélande. Avez-vous d’autres informations à nous communiquer sur sa visite ?
Lin Jian : Le 18 mars, Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois et ministre des Affaires étrangères, s’est rendu en Nouvelle-Zélande. Le Premier ministre néo-zélandais Christopher Luxon a rencontré le ministre des Affaires étrangères Wang Yi. Wang Yi s’est également entretenu avec le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la Nouvelle-Zélande, Winston Peters, et a rencontré le ministre néo-zélandais du Commerce, Todd McClay.
Depuis l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la Nouvelle-Zélande, les relations bilatérales ont bénéficié d’une bonne dynamique de développement, a noté le ministre des Affaires étrangères Wang Yi. Le respect mutuel, l’inclusion, la concentration sur la coopération et le bénéfice pour les peuples sont les expériences précieuses dans le développement des relations entre la Chine et la Nouvelle-Zélande. Cette année marque le 10e anniversaire de la visite d’État du président Xi Jinping en Nouvelle-Zélande et de l’établissement d’un partenariat stratégique global entre les deux pays. La Chine est disposée à travailler avec la Nouvelle-Zélande pour perpétuer l’esprit de pionnier et réaliser davantage de « premières », afin de maintenir les relations Chine-Nouvelle-Zélande à l’avant-garde des relations de la Chine avec les pays développés. Cela profitera à nos deux peuples et apportera une nouvelle contribution à la paix et au développement dans le monde. Le ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, a souligné que l’économie chinoise ne cesserait d’insuffler un nouvel élan à l’économie mondiale et qu’elle offrirait de nouvelles opportunités à la Nouvelle-Zélande. La Chine est disposée à travailler avec la Nouvelle-Zélande pour mettre en œuvre activement la version améliorée de l’accord de libre-échange Chine-Nouvelle-Zélande, lancer rapidement des consultations et des négociations sur la liste négative du commerce des services, et porter la coopération entre les deux pays à un nouveau niveau. La Chine se félicite de la participation continue de la Nouvelle-Zélande à la coopération dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route ». Le ministre des Affaires étrangères Wang Yi a également noté que la Chine et la Nouvelle-Zélande étaient toutes deux des participants et des contributeurs au système international et à l’ordre international existants. Les deux pays défendent le multilatéralisme, soutiennent le rôle central des Nations Unies dans les affaires internationales et s’engagent à résoudre les différends internationaux par des moyens pacifiques. La Chine est disposée à travailler avec la Nouvelle-Zélande pour renforcer la solidarité et la coopération, résister ensemble à la mentalité de la guerre froide, à l’unilatéralisme et au protectionnisme, s’opposer aux actes visant à inverser la roue de l’histoire et défendre la bonne direction du progrès humain.
La partie néo-zélandaise a déclaré que la Chine était un partenaire de coopération important pour la Nouvelle-Zélande. Le partenariat stratégique global entre la Nouvelle-Zélande et la Chine a constitué une force motrice importante pour la coopération bilatérale. La Nouvelle-Zélande continuera d’adhérer à la politique d’une seule Chine et souhaite renforcer les échanges de haut niveau avec la Chine, approfondir la coopération dans des domaines tels que l’économie et le commerce, l’éducation, la culture et la lutte contre le changement climatique, et s’efforcer de développer davantage les relations entre la Nouvelle-Zélande et la Chine. La version améliorée de l’accord de libre-échange entre la Chine et la Nouvelle-Zélande revêt une importance exemplaire. Les deux pays devraient déployer des efforts conjoints pour défendre le principe du libre-échange et résister à toutes les formes de protectionnisme et de mesures unilatérales. La Nouvelle-Zélande accueille les étudiants et les entrepreneurs chinois pour qu’ils étudient et fassent des affaires dans le pays.
Les deux parties sont parvenues à un large consensus sur la coopération pragmatique dans tous les domaines et ont convenu d’organiser des dialogues intergouvernementaux dans des domaines tels que la politique étrangère, le commerce, les affaires consulaires, les affaires du Pacifique Sud, le changement climatique et les droits de l’homme, de prendre davantage de mesures pour faciliter les voyages transfrontaliers et de maintenir une communication active sur l’adhésion de la Chine à l’Accord de partenariat sur l’économie numérique et à l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste. Le ministre néo-zélandais du Commerce se rendra en Chine en avril. Après la visite du ministre des Affaires étrangères Wang Yi en Nouvelle-Zélande, les ministres des Affaires étrangères des deux pays prévoient de se rendre mutuellement visite d'ici la fin de l'année. Les deux parties ont convenu de développer davantage les échanges de haut niveau.
China-Arab TV: Le conflit israélo-palestinien, qui en est à son 164e jour, a tué plus de 31,7 milliers de personnes et blessé 73,7 milliers d’autres en Palestine. Hier, Israël a lancé une opération militaire à l’hôpital Dar Al-Shifa, le plus grand hôpital de Gaza, et des journalistes palestiniens ont été arrêtés par les forces israéliennes au cours de leur attaque. L’armée israélienne a affirmé que l’opération visait le Hamas plutôt que la population de Gaza. Toutefois, nous avons constaté que dans chaque opération, ce sont les habitants de Gaza qui ont perdu la vie. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Lin Jian : Le conflit à Gaza dure depuis plus de cinq mois et la situation humanitaire sur le terrain est devenue extrêmement grave. L’hôpital Dar Al-Shifa, en proie à des difficultés, est l’exemple même de la crise humanitaire qui sévit à Gaza. Actuellement, la priorité absolue est de parvenir à un cessez-le-feu immédiat, de faire tout ce qui est possible pour protéger les civils, d’éviter de nouvelles victimes et d’atténuer la crise humanitaire. Les membres concernés de la communauté internationale devraient prendre des mesures concrètes et redoubler des efforts à cette fin.
Bloomberg : Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a critiqué les actions provocatrices de la Chine en mer de Chine méridionale et a réaffirmé l’engagement des États-Unis envers les Philippines en matière de sécurité. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire sur les propos du secrétaire d’État Antony Blinken aux Philippines ?
Lin Jian : Les États-Unis ne sont pas partie prenante à la question de la mer de Chine méridionale et n’ont pas le droit d’interférer dans les questions maritimes entre la Chine et les Philippines. La coopération militaire entre les États-Unis et les Philippines ne doit pas porter atteinte à la souveraineté, aux droits maritimes et aux intérêts de la Chine en mer de Chine méridionale, ni être utilisée pour soutenir les revendications illégales des Philippines. La Chine continuera à prendre les mesures nécessaires pour sauvegarder fermement sa souveraineté territoriale et ses droits et intérêts maritimes pour maintenir la paix et la stabilité en mer de Chine méridionale.
Global Times : Selon certaines informations, le sanctuaire de Yasukuni a annoncé qu’Umio Otsuka, ancien amiral de la Force maritime d’autodéfense (FMA) du Japon, occupera le poste de 14e prêtre en chef, le poste le plus élevé du sanctuaire de Yasukuni, à partir du 1er avril. C’est la première fois qu’un ancien amiral des forces navales d’autodéfense occupe ce poste. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Lin Jian : Le sanctuaire de Yasukuni est un outil spirituel et un symbole de la guerre d’agression menée par des militaristes japonais. Il honore 14 criminels de guerre de classe A qui portent de lourdes responsabilités historiques pour les crimes de guerre commis au cours de cette guerre d’agression. Récemment, des responsables de la défense japonaise ont visité le sanctuaire de Yasukuni, et un ancien amiral assumera pour la première fois la fonction de prêtre en chef du sanctuaire de Yasukuni. Ces actions négatives montrent une fois de plus l’attitude erronée de la partie japonaise à l’égard de l’histoire de l’agression. La Chine exhorte le Japon à faire face et à réfléchir à l’histoire de l’agression, à prendre des mesures concrètes pour rompre définitivement avec le militarisme et à éviter de perdre davantage la confiance de ses voisins asiatiques et de la communauté internationale.
Sputnik : Les médias occidentaux ont rapporté que la Chine n’envisagerait pas de participer à la conférence de paix sur l’Ukraine qui se tiendrait en Suisse si la Russie ne faisait pas partie du processus de négociation. Quel est votre commentaire à ce sujet ?
Lin Jian : Sur la question de l’Ukraine, la Chine a toujours adopté une position objective et juste et s’engage à promouvoir les pourparlers de paix. La Chine soutient la tenue, en temps voulu, d’une conférence de paix internationale reconnue par la Russie et l’Ukraine, avec la participation égale de toutes les parties et des discussions équitables sur tous les plans de paix.
RIA Novosti : L’ambassadrice américaine aux Nations Unies Linda Thomas Greenfield a déclaré lundi que les États-Unis étaient disposés à s’engager dans des discussions bilatérales sur le contrôle des armes avec la Chine et la Russie sans aucune condition préalable. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ? La Chine est-elle prête à participer à ce type de négociations ?
Lin Jian : La Chine et les États-Unis disposent de canaux de dialogue sur le contrôle des armes et la non-prolifération. Les États-Unis devraient cesser leur « diplomatie du mégaphone ». En ce qui concerne l’avancement du processus international de contrôle des armements, la priorité actuelle est que les pays possédant les plus grands arsenaux nucléaires assument leurs responsabilités spéciales et prioritaires en matière de désarmement nucléaire en réduisant davantage leurs arsenaux nucléaires de manière significative et substantielle afin de créer les conditions permettant aux autres États dotés d’armes nucléaires de se joindre aux négociations multilatérales sur le désarmement nucléaire. Il s’agit là d’un consensus largement partagé au sein de la communauté internationale.
AFP : L’ancien Premier ministre australien Paul Keating a déclaré hier qu’il rencontrerait le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, en visite en Australie. Paul Keating a critiqué la position de la ministre australienne des Affaires étrangères Penny Wong sur la Chine, estimant qu’elle exagérait les menaces militaires de la Chine. Le ministère des Affaires étrangères craint-il que la rencontre entre l’ancien Premier ministre Paul Keating et le ministre des Affaires étrangères Wang Yi n’affecte les relations entre la Chine et l’Australie, qui se sont récemment améliorées ? Avez-vous d’autres informations à nous communiquer sur cette rencontre ?
Lin Jian : La Chine communiquera en temps voulu des informations sur la visite du ministre des Affaires étrangères Wang Yi en Australie. Veuillez les suivre.
Bloomberg : L’envoyé du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Kejian, a rencontré le président du Bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, au Qatar. Pouvez-vous nous donner plus de détails sur cette rencontre ?
Lin Jian : La Chine a publié des informations sur cette rencontre auquel vous pouvez vous référer.
Le Quotidien du Peuple : Actuellement, le conflit à Gaza fait toujours rage. Le président palestinien Mahmoud Abbas a nommé Mohammad Mustafa comme nouveau Premier ministre. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Lin Jian : La Chine félicite Mohammad Mustafa pour sa prise de fonction en tant que nouveau Premier ministre de Palestine. Tout accord concernant l’avenir et le destin de la Palestine doit suivre le principe que « les Palestiniens gouvernent la Palestine » et refléter pleinement les aspirations des Palestiniens. Nous soutenons le renforcement de l’Autorité palestinienne et son contrôle effectif sur l’ensemble du territoire palestinien, ainsi que la réconciliation interne entre les factions politiques palestiniennes par la consultation et le dialogue. La Chine est disposée à travailler avec toutes les parties pour contribuer à l’apaisement des tensions actuelles et au retour de la question palestinienne sur la bonne voie de la « solution à deux États ».
Reuters : La vice-dirigeante nouvellement élue de Taïwan, Hsiao Bi-khim, est arrivée aujourd’hui en République tchèque où elle s’adressera à un groupe de réflexion. Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?
Lin Jian : La Chine s’oppose fermement à toute forme d’échanges officiels entre la région chinoise de Taïwan et les pays qui ont des relations diplomatiques avec la Chine, et cette position est cohérente et claire.
Dans de nombreux documents officiels, y compris les déclarations conjointes et le communiqué conjoint entre le gouvernement chinois et le gouvernement tchèque, le gouvernement de la République tchèque s’est solennellement engagé à s’en tenir à la politique d’une seule Chine, à respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine et à reconnaître que Taïwan est une partie inaliénable du territoire chinois. La Chine demande instamment à la République tchèque de respecter son engagement, d’imposer des restrictions strictes à certains hommes politiques et de mettre immédiatement un terme aux agissements flagrants qui portent atteinte à la crédibilité nationale de la République tchèque et à ses relations avec la Chine. Nous demandons instamment à la République tchèque de prendre des mesures efficaces pour éliminer l’influence négative de l’incident. Dans le même temps, nous disons aux sécessionnistes visant à l’« indépendance de Taïwan » que quiconque s’engage dans l’« indépendance de Taïwan » sera inéluctablement sanctionnée par l’histoire, et que quiconque dans le monde crée « une Chine, un Taïwan » sera brûlé pour avoir joué avec le feu et goûtera le fruit amer de ses propres actes.
Associated Press of Pakistan : Selon les rapports, la semaine dernière, le Premier ministre Shehbaz Sharif a rencontré l’ambassadeur de Chine au Pakistan. Dans une interview accordée à l’Agence de Presse Xinhua, il a déclaré que le Pakistan souhaitait passer à la phase suivante du Corridor économique Chine-Pakistan. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Lin Jian : La Chine apprécie les remarques positives du Premier ministre Shehbaz Sharif. Le Corridor économique Chine-Pakistan (CECP) est un important projet phare de l’Initiative « la Ceinture et la Route » et un lot de premières récoltes a été réalisé grâce à la coopération dans des domaines tels que les ports, les infrastructures de transport, l’énergie et l’industrie. L’année dernière, les deux parties ont célébré solennellement le 10e anniversaire du lancement du CECP. Les dirigeants des deux pays sont parvenus au consensus important sur la construction de haute qualité du CECP.
La Chine est disposée à travailler avec le Pakistan pour suivre les orientations du consensus important conclu par les dirigeants de nos deux pays, construire un corridor de croissance, un corridor d’amélioration des moyens de subsistance, un corridor d’innovation, un corridor vert et un corridor ouvert, continuer à approfondir la coopération dans divers domaines, favoriser de nouveaux points de croissance et un nouvel élan à la coopération, et construire une version améliorée de CECP afin d’apporter de plus grands avantages aux deux peuples.
AFP : Nous avons appris que Hu Shiyun, qui enseignait la littérature et la langue chinoises à l’université Kobe Gakuin, dans l’ouest du Japon, avait disparu pendant son séjour en Chine. Le ministère des Affaires étrangères en est-il au courant de cette affaire ? Si oui, pouvez-vous nous donner plus d’informations ?
Lin Jian : Je n’en suis pas au courant de la situation.